Jour 3 : Debout, malgré tout
Il n’a pas vraiment de rêve en ce moment. Juste un réveil.
Chaque matin, il ouvre les yeux sans envie, mais avec habitude. Il connaît l’ordre des choses par cœur : douche, café, transport, boulot.
Il ne se plaint pas trop. Il n’a pas vraiment le temps.
Il fait ce qu’il faut faire. Il paie les factures. Il sourit à ses collègues. Il répond “ça va et toi ?” même quand ça ne va pas du tout.
Il a oublié depuis quand il n’a pas fait quelque chose pour lui. Un vrai truc. Un truc inutile, juste pour le plaisir.
Il vit pour les autres. Pour que tout tienne debout. Et il tient debout avec.
Mais parfois, le soir, entre deux silences, il s’assoit au bord de son lit, regarde ses chaussures et se dit :
“Est-ce que c’est ça, vivre ?”
Puis il se lève. Parce que demain, c’est pareil. Et qu’il faut continuer. Parce qu’il y a peut-être encore quelque chose de beau à trouver, quelque part.
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