Murmures du coin de l’œil
La danse est terminée, la transe commence.
Vos pupilles dilatées semblent s'offrir tel un pupitre sur lequel je lis l'essence de vos pensées. J'y pénètre avidement, par mon insistance, mon assistance, ma dépendence. Vous m'aspirez dans un voyage improbable, au coeur d'un continent de frénésie, à la culture diaprée de sentiments exaltés. Vous m'invitez à déguster toutes les coutumes festives et languides, tous les tempéraments enflammés. Et moi, j'immortalise d'un clignement de paupières, chaque reflet de votre âme.
L'iris napé de couleurs océanes et mauresques, les cils aiguillés vers le ciel, les paupières palières de votre âme, vous me noyez de nuances exacerbées et de sentiments d'intimité. Je suis un voyageur invité, un invité volontié, par ce à quoi vous m'initiez, une liesse inimitée.
Alors je me laisse enjôler par la vénusté de votre jôle, telle une abeille dans un Sabot-de-Vénus...
(Syl06)
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