A nouveau
Enfin et grâce aux longues discussions précédentes j’en viens à Gwen, mais à peine ai-je prononcé son nom que Erwan s’emballe à nouveau, il n’accepte pas encore ce que je viens de lui dire, et n’arrive visiblement pas à se mettre à la place des autres.
On n'arrive pas bien à se comprendre en réalité et Erwan semble toujours un peu fâché que je comprenne l’attitude de Gwen, il s'énerve par moment après moi et malgré tous mes efforts et mes explication le ton ne fait que monter.
- Moi : Arrêtons de parler de ça, on va pas se prendre la tête, si ?
- Erwan : T’es de son côté, t’es comme elle, un espèce de collaborateur.
- Moi essayant de l’apaiser : Mais non je suis pas de son côté.
- Erwan : Tu la défendrais pas ainsi si tu ne l’étais pas !
- Moi un peu coincé : J’essaye juste de te montrer que ton comportement n’est pas normal.
- Erwan : Tu vois en fait t’es du même côté qu’elle.
- Moi : Arrête! Je te dis simplement que ta façon de réagir n’est pas la bonne, un point c’est tout.
- Erwan : Ouais ouais c’est ça.
Oh qu’il m’agace ! Je bouillonne intérieurement et préfère sortir de la chambre.
- Moi : Bon tu me soules ! Je vais prendre l’air ; en revenant on parle d’autre chose.
- Erwan : Ouais barre-toi.
Je sors avant de m'énerver après lui et vais dans le jardin par la baie vitrée. Il fait frais dehors mais j’ai besoin de me rafraîchir le cerveau, Erwan est vraiment obstiné comme garçon décidément. À peine quelques minutes plus tard, je suis rejoint par Anaëlle qui s'étonne de voir quelqu’un dehors à cette heure.
- Anaelle : Tout va bien ?
- Moi : Oui oui merci.
- Anaelle : Tu es sûr ? Qu'est-ce que tu fais dehors ?
- Moi : Je me calme.
- Anaelle : Ah oui c’est bien ce qu’il me semblait : j'ai cru entendre que le ton montait entre vous deux.
- Moi : Il m'énerve.
- Anaelle : Quelles misère il te fait ?
- Moi : Il est têtu et refuse littéralement tout ce que je lui dis.
- Anaelle : Ah ça oui il est têtu et crois-moi je sais de quoi je parle, je le connais bien.
- Moi : Je sais pas quoi faire …
- Anaelle : Malheureusement, il n’y a pas grand chose à faire : quand il est comme ça, il faut juste éviter le sujet.
- Moi : J’ai essayé...c’est pas facile.
- Anaelle : C’est quoi le sujet de votre prise de tête ?
- Moi naturellement : Vos parents.
- Anaelle : Oulà mon pauvre, je vois effectivement, c’est pas simple.
- Moi : Non et le fait que j’ai compris que quelque chose n’allait pas avec Gwen.
- Anaelle : Je vois de quoi il était question, il a réagi violemment donc je pense que c’est encore trop frais...mais ça va se tasser comme d’habitude.
- Moi : Il réagit souvent comme ça ?
- Anaelle : Honnêtement non, mais le sujet des parents est particulièrement sensible.
- Moi : J’imagine que pour toi aussi ?
- Anaelle : Un peu mais à l’époque où notre beau père s’est montré violent, j’étais déjà en couple et donc j’ai pas été autant violentée que les deux plus jeunes, j’ai fui dès la première fois.
- Moi : OK je vois.
- Anaelle : T’es au courant de tout en fait, toi.
- Moi : Ouais j’avoue.
Notre discussion dure encore de longues minutes et j’avoue que ça m’apaise de lui parler et j’en oublie bien vite la désagréable sensation laissée par cette dispute avec Erwan. Puis vient le moment où l’un comme l’autre on a envie de dormir. Je salue donc Anaëlle en la remerciant et regagne la chambre. Erwan s’est assoupi et je me glisse dans mon lit sans un bruit.
Annotations
Versions