Avec Émeline, on échange nos numéros en fin de journée. Puis après un dernier cours bien peu intéressant, il est enfin temps de profiter du week-end. Cette fois ci rien de spécial prévu et c’est pas plus mal.

Sur le chemin du retour, dans la voiture, je prends conscience que je n’ai pas eu de nouvelle de Sabrina de la semaine, je n’ai pas encore son numéro mais j'avais missionné Gwen pour lui communiquer le mien.

Je décide alors d’envoyer un message à Gwen mais je n'obtiens aucune réponse dans l'immédiat. Mon impatience grandit et malgré les quelques discussions avec mon père je ne peux m'empêcher de regarder mon téléphone très régulièrement.

Seulement parvenus à la maison, mon téléphone retentit. Sur le moment, il ne m’est pas possible de le lire : je dois décharger mon sac de la voiture. Puis, constatant que maman est partie récupérer Jean à la gare et afin de l’aider, je m’attelle à lui préparer une machine avec mon linge sale.

Papa met le couvert sur la table pendant ce temps et ce n’est pas tout de suite que je pourrai regarder mon téléphone vu que Jean arrive tout juste avec maman. Évidemment tout le monde l'interroge sur son nouveau moyen de transport.

Jean semble plutôt ravi de ce changement et je le comprends : la durée de son trajet est bien plus courte , l'inconvénient principal étant de rejoindre la gare, à une bonne dizaine de minutes à pied de son internat.

- Moi curieux: Mais pourquoi tu ne prend pas le bus ?

- Jean : Bah ce serait plus long.

- Moi intrigué : Ah bon ?

- Jean : Oui, à pied je passe par des raccourcis.

Je vois un peu mieux et je suis content que Jean trouve son équilibre petit à petit. Quant à moi, la décision a été prise : pas de train possible. Par ailleurs, le bus étant trop compliqué avec de nombreuses correspondances, mes parents continueront de venir me chercher et me déposer bien entendu.

Nous partageons un repas tous les quatre. J’ai une pensée pour ma sœur, esseulée mais qui ne doit pas être tellement triste, se sentant libre de vivre comme elle l’entend. Et les discussions sont plus classiques durant tout le repas. Curieusement, personne ne parle de Marie au cours de ce dîner.

Et le repas fini je n’ai qu’une hâte : lire mon message. Je laisse Jean aider mes parents alors que de mon côté je m'enfuis de la pièce de vie pour rejoindre ma chambre.