Huit heure, le réveil sonne.
J'ouvre doucement les yeux,
Je m'étire et je grogne un peu.
Il faut déjà se lever, se doucher, s'habiller.
Aller prendre un bon petit-déjeuner.
Oui, mais voilà. Il y a la Bête.
Terrifiante, énorme.
Je ne peux pas bouger. Je ferme les yeux.
Non, ce n'est pas un rêve. Elle est là.
Comment vais-je faire ? Sortir du lit ?
Impossible, mes jambes ne répondent plus.
Crier à l'aide ? Je suis seule, je suis perdue.
Mon coeur s'emballe, la sueur m'envahie.
Ma respiration s'accélère, les larmes affluent.
Soudain, la Bête bouge. Elle avance de quelques pattes et s'arrête.
Je sens ma tête qui tourne, je vais m'évanouir.
Que me veut-elle ? Me manger ? Impossible, je suis trop grande pour elle.
La Bête s'avance encore un peu. Elle se rapproche de moi.
Mon coeur explose, je hurle. Je lutte. Je dois me lever pour aller travailler,
Mais la Bête est là, je ne peux plus bouger. Elle va me mettre en retard.
Soudain, sentant une force lointaine, je fonds hors de mon lit. Je sors de la chambre,
Je respire, je me calme. Je suis trempée. Je cours prendre l'aspirateur.
Mon bras tremble, mon coeur accélère à nouveau.
La Bête sent sa fin proche. Elle court elle aussi.
Elle tente de s'enfuire ! Non ! tu dois partir !
Elle essaie de se cacher ! Non ! Laisse-moi t'aspirer !
Mon bras tremble encore, je dois m'approcher encore !
La Bête disparaît. Aspirée, étouffée. Bien fait !
Je range l'aspirateur. Je suis fière de moi.
Je l'ai bien mérité ce bon café.