Celle à qui appartient la nuit
Terrible et redoutée
Surgissant des enfers
Mon autre inavouée
Aux desseins mortifères
Reine des mille glaces
Au couperet facile
Au regard de cristal
A la lame docile
Drapée dans son manteau
Brodé dans la géhenne
De son pas sans écho
Caressante sirène
Foulant le crépuscule
Dans un rire élégant
Torturant sans émule
D'un geste nonchalant
La voilà qui s'avance
Au reflet des orages
Sur ses traits la démence,
Un démon de passage
Prêtresse du silence
Aux longs doigts acérés
Je quitte la décence
En ton sein et renaît
Allons ma belle amie
Voir périr les aurores
Dans ce terrible cri
Changeant l'horreur en or
Conduis-moi dans ton monde
Où le rire se fait froid
Où le noir se fait fronde
Et l'aube se fait glas
Terrible et redoutée
Surgie de nos enfers
Nous voilà avouées
De nouveaux cimetières.
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