Palmyre {Strasbourg-Kehl}
« 22 h 50. Je viens à l’instant de monter dans le train en direction de Kehl. Départ imminent. A moi l’Allemagne dans une dizaine de minutes ! »
« Je lance la bande-originale de Blade Runner du compositeur Vangelis, une merveille électronique des années 80 qui vous fait divaguer çà et là avec jouissance… »
« Excusez-moi d’avance pour ce message saccadé. J’ai encore du mal à m’adapter à la limite des 140 caractères imposés par la plateforme de microblogage américaine. »
« Or, comme l’a jadis dit un écrivain Russe éminent : « La brièveté est sœur du talent ». Connaissez-vous le syndrome de la page blanche ? »
« Je pense en être atteint. Ou alors j’éprouve seulement une trop grande crainte à l’idée de ne pas trouver d’inspiration pour achever mon œuvre littéraire. »
« Ce ne sont que des mots, au final. Dans les faits, cela revient au même. Mais là est justement l’aria. Mon imagination ne m’en souffle pas mot, de ces mots. »
« Sublime vue au loin. Je peux contempler la passerelle Mimram, œuvre d’art contemporaine magnifiée par la lueur des étoiles dans cette nuit franco-allemande. »
« Je m’en vais me chercher dans l’Outre-Rhin, berceau des frères Grimm. Mon dernier salut, avant de sombrer dans la dépression de l’artiste incapable de créer. »
« 23h03. Au plaisir. Ou non. »
Annotations