Silhouette
Je n’entends plus la musique,
Aucun son ne traverse plus la barrière de mes oreilles,
Sauf peut-être,
La son feutré de ses pieds sur la verdure,
Où même le bruit de mon cœur qui bat,
Dansant la farandole au rythme de ses pas.
Et puis tout s’efface.
Un murmure, un regard,
Plus rien.
Plus un son, plus un bruit, plus un geste.
Qu’étais-ce ?
Un silhouette ? Une illusion ?
Un fantôme...
Comme dans un rêve,
Tout ce blanc, ce silence,
Ce calme éthéré.
Mon corps ne bouge plus.
Immobile.
Néant.
Il n’y a plus rien.
Mon cœur ne s’emballe plus,
Je crois qu’il s’est tu.
Que m’as t’on fait ?
Tant de questions...
Et cette fatigue...
D’eux même, mes yeux se ferment.
Je rappelle à ma mémoire cette dernière silhouette,
Onirique, si belle,
Irréelle.
J’ai croisé un ange.
Je me souviens de son sourire.
Avant sa disparition.
J’aimerai la revoir, encore.
Peut-être m’attends-t ‘elle.
Je veux la rejoindre.
Caresser cette peau si douce,
Croiser ses yeux pétillants.
Oh ! Je me souviens...
Elle était plus qu’un ange.
Elle était ma Gloria.
Je la croyais éteinte, à jamais.
J’ai tant souffert, mais à présent, c’est fini.
Elle est revenue.
Elle est là, devant moi !
Dans sa longue robe blanche,
Elle me tend la main.
Gloria...
Son sourire m’illumine.
Je saisis sa main,
Me relève,
La serre contre moi.
Nul besoin de parole,
L’amour est silencieux.
Je suis au Paradis.
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