L’entendez-vous, il est sorti de sa tanière, l’hiver se termine enfin.

Oscillant entre l’envie de procrastiner ou satisfaire grande faim,

Un tantinet bourru, il met le bout de son nez dans l’air du petit matin,

Rechignant, il avance avec regret ; comment faire quand le temps est chagrin ?

S’élançant sans se presser, son flaire lui conseille de marcher, c'est divin.

Râleur, ronchon, il traine des pieds et pourtant s’avère un véritable coquin

Ondule aux sons guillerets des oiseaux fiers du retour du printemps taquin

Nonchalamment, son pas pataud éclabousse les alentours avec entrain.

Clampin, abandonne costume de cossard et enfile costard de lin,

Houspille la colonne de brume et le renard qui file dans le chemin,

Ôte la couronne de plumes de son étendard, empile son butin

Nuage de phéromones consume le trainard sur le fil du destin.

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Tranquille et paisible, elle déambule dans la neige qui soudain s’efface.

Irrésistible, subtile funambule protège l'espace avec grâce

Garante de la terre, mère nourricière pose délicate trace

Rugissante, déterre l’amer bruyère et dépose baiser en surface.

Exquise féline s’aventure avec élégance et de ses yeux embrassent.

Sécurise, câline la nature de sa présence et un vœu ramasse.

Songeuse découvre avec enchantement, l'harmonie que le renouveau brasse

Ensorceleuse ouvre tendrement avec envie bout de cœur avec audace.

Facétieuse, dans ses prunelles scintillent feu sacré de vie pugnace.

Éternelle rêveuse sensuelle pétille d'une rage tenace.

Lumineuse de sa gentillesse inonde avec force les grandes menaces.

Ingénieuse avec une caresse, en une seconde, frayeur terrasse.

Nouvel espoir, généreuse promesse d’un monde de bonheur sans angoisse.

Étincelles dans son regard paressent et fondent avec candeur un bel espace.

L’ours ronchon et la tigresse féline déclinent depuis la nuit des temps les saisons.

Si lui s’impatiente en divers occasions, elle paresse aux mélodieux sons.

Son air râleur fait sourire la belle qui s’empresse de lui offrir de doux ronrons.

Si lui traîne les pieds au frimas de l’hiver, elle déverse en cascade des chansons.

Sa bouille boudeuse cache sa timidité et elle n'est qu'une simple façade

Si lui rouspète, gronde et tempête, elle dépose tendres caresses et douce pommade.

Son regard de feu dissimule son hypersensibilité dans cette palissade.

Si lui se butte et se renfrogne, elle pose précieux baisers en discrète parade.

L’hiver s’efface et seule trace de son passage tenace son air frais sur la peau.

Le printemps s’annonce et prononce son message avec audace, celui d’un renouveau.

Attrape rêve