Je suis le plus laid des dieux. Et alors ? Comme s’il suffisait de regarder quelqu’un pour savoir ce qu’il a dans le ventre.
On dirait que les autres sont amoureux de leur propre reflet. Ils ne s’intéressent qu’à eux-mêmes. Incapables d’aimer vraiment, ils sont des coquilles étincelantes, mais vides…
C’est cela les dieux de l’Olympe ? Des êtres qui ne sauront jamais ce qu’est le véritable amour, tout juste le désir.
Je porte ma laideur comme on porte un trophée. Le signe que je ne suis pas le centre de mes pensées, car elles vont vers une autre... Et moi qui suis si laid, c’est vers la plus belle qu'elles sont dirigées.
Car je suis amoureux de la beauté elle-même. Je lui consacre ma vie. Et c’est à elle que je dois ce corps difforme, conséquence d’un travail fastidieux, usant, sans concessions.
Je suis Héphaïstos.