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Quelques jours plus tard, les filles s'étaient données rendez vous au Grand Moun, le nouveau centre commercial de Mont de Marsan. C'était un grand complexe Leclerc, avec des boutiques en galerie, comme on trouvait maintenant dans toutes grandes villes. Au début, Gwen était ravie de voir quelque chose comme ça naître dans sa ville. Mais elle n'avait pas pensé aux petits commerçants du centre ville, et depuis l'ouverture de ce monstre de la consommation, le centre ville était entrain de mourir petit à petit. Les magasins fermaient un par un, à cause de la concurrence, les commerçants n'arrivant pas à boucler leur fin de mois. Quand on passe le long de la rue Gambetta, l'artère principale de la ville, on ne voit que des boutiques fermées, n'importe quel jour de la semaine. Il n'y avait personne dans les rues et c'était triste.

Les filles s'étaient données rendez vous afin de trouver leur tenue pour la soirée « retrouvailles » comme elles l'avaient appelés. Julia s'était jointe à Ophélie et Gwen afin de les aider, et aussi parce qu'elle adorait faire les boutiques. Elles avaient alors arpenté en long, en large et en travers la galerie marchande, allant de H&M à Camaïeu, d'Etam à Promod.

- Pff, il n'y a plus rien dans ses magasins ! Tout est moche, tout se ressemble, c'est triste, constata Gwen

Au bout de trois heures de magasins, elles finirent par trouver quelque chose qui les satisfaisait. Aurélie avait déniché une petite robe marine, chez Cache-cache, parfaite. Elle était un peu longue, avec une échancrure à la poitrine qui la faisait ressortir. Gwen, elle, avait trouvé la sienne chez Patrice Bréal, rouge et blanche, plus courte et accessoirisée de dentelle dans le dos. Elles étaient prêtes pour leur soirée qui arrivait à grand pas. Et oui, déjà une semaine était passée depuis la réception de l'invitation, et Gwen pensait de plus en plus aux gens qui allaient être présent. Enfin, elle pensait surtout à lui.

Est-ce qu'il va venir ? Et s'il vient, il sera seul ? Ou avec sa petite copine ? Il a une petite copine au moins ? Il fait quoi maintenant ? ... Il pense à moi parfois ? Parce que je ne fais que penser à lui !

Cela faisait bientôt trois ans qu'elle essayait d'écrire un livre, qui parlerait un peu de lui. Mais elle n'y arrivait pas. A chaque fois, elle n'arrivait pas à trouver de fin idéale. Alors, elle le mettait en pause, et le reprenait de temps à autre.

Peut être que si je le voyais, la fin me viendrait d'elle-même ... ? Non, arrête Gwen ! Ça suffit !

Elle n'osait pas demander à Ophélie si elle avait de ses nouvelles. En fait, elle n'osait pas parler de lui tout court. Elle ne s'autorisait seulement qu'à rêver de lui, et à se remémorer leur histoire.

Oui je sais, ce n'est pas cool pour Maël. Mais je m'endors plus facilement en pensant à lui. Oui je sais, Maël dort à côté de moi, mais c'est plus fort que moi ...

Faites pas cette tête ! Elle savait que ce n'était pas bien, mais ne faisait de mal après tout.

Je l'imagine, on se retrouve, et là, il me dit qu'il m'aime et qu'il ne m'a jamais oublié, comme dans les films d'amour.

Oui au cas où vous n'auriez pas compris, Gwen est une grande romantique et très sentimentale. Fleur bleue comme on dit. Et ça lui faisait du bien de rêver qu'elle allait le retrouver, et qu'un homme romantique et attentionné existait. Après tout, on pourrait appeler ça un fantasme si vous préférez. Les hommes ont des fantasmes érotiques, rêvent de sexe avec deux ou trois filles en même temps, et bien, Gwen rêve de son ex en mode prince charmant. D'ailleurs, elle avait lu quelque part que, quand quelqu'un se montre dans ses rêves, ce n'est pas parce qu'il veut quelque chose de nous, mais que c'est nous qui voulons quelque chose de lui. Et elle voulait tellement de chose avec lui ...

Il pourrait débarquer chez moi, et me collait au mur à la manière de Christian Grey. Détacher sa cravate et ...

Oui elle rêvait de lui sous plusieurs formes, mais je vous passerai les détails ! Gwen aurait aimé pouvoir parler de lui à Ophélie. Elle savait que son amie allait être à l'écoute, mais elle avait peur qu'elle la juge, que son regard change.

Merde, arrête de penser à lui ! Tu es en couple, tu es prise, depuis sept ans ! Arrête de rêver de lui, arrête de penser à lui.

Oui Gwen culpabilise pour un rien, et se prive souvent. Elle avait grandi dans une famille avec beaucoup de principes dont celui de la fidélité et de l'honnêteté. Elle faisait toujours passer le bonheur des autres avant le sien. Et comme disait sa mère, « ne fait pas à autrui, ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse ». Evidemment, ce n'est pas une sainte, loin de là d'ailleurs, mais elle avait certaines qualités qui la définissez mieux que d'autres. En rentrant chez elle, Maël l'attendait. Il avait préparé le dîner, et n'avait rien dit sur son escapade avec les filles.

Il est malade ou quoi ?

Ils ont alors mangé tous les deux et pour une fois en discutant. Elle fut agréablement surprise de ce retournement de situation, mais elle ne savait pas trop quoi en penser.

- Tu me montres ta nouvelle robe ?

Mon dieu, les extraterrestres l'ont changé pendant la journée ?

Elle alla passer la robe à une vitesse grand « V » trop contente que pour une fois il s'intéresse à elle. En revenant, son sourire ne fut que de courte durée.

- Non mais tu ne vas pas porter ça !

- Et bien, si, pourquoi ?

- C'est quoi ton but au juste ? Allez faire le trottoir après ou quoi ?

Ah non ! Fausse alerte ! N'alerter pas les gendarmes ! C'est toujours. ...

Gwen resta interdite face à sa phrase

- Excuse-moi ? Parvient-elle à dire

- Tu as très bien entendu ! Il est hors de question que tu sortes comme ça.

Maël se leva d'un bon et parti s'enfermer dans le bureau.

Non mais j'hallucine là ... OK il n'aime pas ma robe, mais ... il vient de me traiter de pute là ! Et depuis quand il m'interdit de sortir ?

Une fois ses esprits retrouvés, elle partie se changer et revint pour discuter de ce qu'il venait de se passer. Elle entra dans le bureau et tomba nez à nez avec lui entrain de boire un whisky. Elle ne releva pas et enchaîna :

- Apparemment ma nouvelle robe ne te plait pas. Mais tu n'étais pas obligé de me traiter de pute. Et depuis quand tu m'interdis de porter quelque chose ?

- Non mais tu as vu ta robe ? Tu comptes draguer tous les mecs qui bougent là bas ou quoi ?

De mieux en mieux ...

- Non mais tu me prends pour qui au juste ? Et, TU, te prends pour qui pour me parler comme ça ?

Il se leva d'un bon et s'approcha très près d'elle

- Je me prends pour ton petit copain et tu es à moi. Donc je te parle comme je veux et si je veux t'interdire de porter quelque chose, je le fais.

Gwen sentit l'haleine alcoolisé souffler sur son visage. Elle comprit alors son comportement très vite. Il avait bu, encore. Il était bourré, encore.

Non, même plein comme un coin, il n'a pas à me parler comme ça !!

Elle recula d'un pas et lui dit :

- Si je suis partie de chez mes parents à dix-sept ans, c'était pour ne pas supporter les sautes d'humeur de merde de mon père alcoolique. Alors ce n'est pas à vingt-huit ans que je vais supporter un homme bourré à la maison.

Elle commença à faire demi-tour et en arrivant à la porte, elle rajouta :

- Et dernière chose, je ne suis pas à toi !

♀

David avait chaud, il transpirait à grosses gouttes et était très fatigué. Cette dernière semaine avait été rude avec son nouveau travail, et Victor n'avait pas menti, il avait élu QG de l'hôpital, le Potcheen. Tous les soirs il avait été là, avec des médecins, des internes, des brancardiers mais surtout des infirmières et aides soignantes. Quant à David, il avait alterné boulot et tchat avec cette Angélique toute la semaine, et il commençait à la trouver sympathique. Mais il avait mal dormi la nuit dernière, car en discutant avec elle, il avait vu qu'elle avait mis un « j'aime » sur un statut qui parlait de son ex. Et il avait été faible, il avait fini par cliquer sur son profil. Il ne fut pas du tout étonné quand il avait vu qu'elle n'avait rien ajouté depuis presque quatre ans. Il restait quelques photos, mais elle avait supprimé beaucoup de choses et les seuls choses qui étaient récentes venaient de personnes qui l'avaient identifié. On ne savait presque rien de sa vie, mis à part qu'elle était infirmière, et qu'elle était en couple.

Elle est en couple ... évidemment ... Et elles sont toutes les deux infirmières ... Elles se connaissent donc de là ...

David avait été un peu déçu, il aurait aimé la revoir en photo, voir son nouveau copain. Mais il n'y en avait pas, seulement une photo d'elle de dos, seule au bord de la mer. Une fois qu'il était reparti se coucher, évidemment, il avait rêvé d'elle toute la nuit, et cela avait ré-ouvert de vieilles blessures qu'il pensait avoir pansées.

Le réveil avait alors été très dur et avec cette chaleur il n'arrivait pas à se réveiller. Il fallait alors qu'il se fasse violence pour ne pas se poser au soleil et dormir. Il savait qu'il avait besoin de ce travail pour payer ses factures à la fin du mois, donc il courrait partout, et s'occupait de ses clients. De ses nombreux clients, car malgré la fermeture de beaucoup de magasins, il y avait beaucoup de monde - surement des vacanciers. Car avec ce temps magnifique, et cette chaleur étouffante, les gens étaient de sortis et venaient se désaltérer en terrasse pour la plupart, même si certains préférés la fraîcheur de la clim à l'intérieur. Dans tous les cas, il n'avait pas le temps de se poser et c'était tant mieux. Concentré dans son travail, il n'avait donc pas à penser à sa bande dessinée qui n'avançait pas, à Angélique sa « peut être éventuelle future sex-friend » qui voulait le revoir et encore moins, à son ex avec qui Angélique était amie. Son esprit était occupé et ils avaient alors laissé toutes les questions de la nuit qui avaient hanté son esprit, dans sa voiture. Alors qu'il encaissait un client, il entendit son nom depuis la terrasse. Ludo, Victor et Pierre étaient attablés et hurlaient qu'ils avaient soif. Bonjour la discrétion.

Mon dieu, mais pourquoi ce sont mes amis ?

David sorti pour prendre leur commande, quand son portable sonna dans sa poche. Il le regarda d'un regard furtif

« J'ai fini le boulot, tu me payes un coup à boire ? »

C'était Angélique justement. Décidément, son moment « je ne pense à rien » n'aura pas duré longtemps. Il réfléchit un petit moment, il n'avait pas forcément envie de la voir, après tout un plan cul ça veut bien dire ce que ça veut dire ... Ses pensées furent couper par Victor :

- C'est qui ?

- Ta nouvelle conquête ? ajouta Ludovic

- Mêlez vous de vos oignons ! Lâcha David en râlant

Il lui répondit rapidement

« OK, viens »

Une fois le message envoyé pour faire taire ses amis, il prit leur commande et parti les préparer. Il regretta un peu la précipitation de sa réponse. En effet, il s'était rendu compte que leur relation ne mènerait à rien mais le fait qu'il l'avait demandé en ami sur Facebook avait du semer le doute dans son esprit à elle. Il savait qu'il allait devoir très rapidement lui expliquer sa vision des choses : pour lui, c'était juste du sexe. Il n'avait rien d'autre à lui offrir.

En la voyant, je pourrais mettre les points sur les « i ». Je ne suis pas un homme pour elle, je ne suis pas un homme bien

En revenant avec les boissons, les garçons se turent instantanément. David demanda :

- De quoi vous parlez ?

Silence.

- Qu'est ce qu'il y a ? On dirait que vous parlez d'un secret d'état

- Tu as envoyé ton bon de réponse pour la soirée des anciens ? Lâcha Pierre

Et merde. Qu'est ce que je vais bien leur sortir comme excuse ...

- Non pas encore, je n'ai pas eu le temps avec mon nouveau boulot.

Les garçons se regardèrent entre eux, comme s'ils se doutaient que David allait répondre quelque chose comme ça.

- Heureusement que je l'ai fais pour toi, dit calmement Victor, avec un sourire en coin.

Oh le con ! Reste calme, ne dit rien, souris ... SOURIS

- Ah cool, merci mec !

Et David se tourna rapidement tout en repartant vers l'intérieur du bar.

Ne montre rien, ne dit rien. Merde ! Je vais vraiment devoir y aller. Non ce n'est pas possible. Je ne peux pas la voir, je ne suis pas prêt à la voir. Et si elle vient avec son mec ? Non je ne supporterai pas de la voir au bras d'un autre.

C'est ce moment là que choisi Angélique pour entrer dans le bar.

Bon timing ma belle ! J'ai besoin de me changer les idées

Ils s'embrassèrent sur la joue pour se dire bonjour, il lui dit de s'installer au bar. Evidemment, sa bande de copains idiots firent leurs commentaires depuis l'extérieur, tout en sifflant et hurlant.

Merde ! Ils ont quel âge ces abrutis ? Dix ans ?

- Fais comme s'ils n'étaient pas là, lâcha-t-il maladroitement.

Il lui dit de ne pas bouger, il sorti, regarda rapidement la terrasse, mais en cette heure un peu tardive de l'après midi, c'était très calme. Il demanda aux garçons de l'avertir s'il était trop long, et il retourna à l'intérieur, accompagné des cris et hurlements de ses potes. Il la prit par la main et l'amena avec lui dans les toilettes du bar. Elle ne dit rien, même au contraire, ne paru même pas étonné. Elle voulait peut être les mêmes choses que lui. Il la plaqua contre la porte après avoir refermé et remonta sa robe d'un geste rapide. Elle fit glisser sa culotte le long de ses jambes tout en déboutonnant le pantalon de David.

Ne plus penser, baiser, baiser, baiser ...

Ils firent l'amour, et cette fois ci David allait s'en souvenir complètement. David aimait le faire dans ses endroits insolites et il se dit que les toilettes d'un bar n'était peut être pas romantique mais plutôt bien au niveau du suspens. Une fois fini, il se sentait mieux. Il ressorti le premier, et fit un tour sur la terrasse pour prendre les commandes, l'air de rien. Ses copains faisaient des commentaires à tout va, mais cela le fit sourire plus qu'autre chose. Elle ressortie au bout d'un petit moment et se réinstalla au bar, en attendant qu'il revienne.

Il la regarda rapidement, elle était quand même jolie, il ne l'avait pas apprécié à sa juste valeur la dernière fois qu'ils s'étaient vus. Cependant, la ressemblance avec son ex était flagrante.

Putain mais merde ! Faut que j'arrête d'être attiré vers des filles comme elle ! Passe à autre chose espèce de naze !

Mais ça devait être son subconscient qui lui jouait des tours. Il s'assit un moment avec elle et ils restèrent là quelques secondes sans savoir quoi se dire. David voulait mettre les choses au clair avec elle. Au cas où elle n'aurait pas déjà compris ...

Bon accouche mec, sois un homme.

- Je ne veux pas me poser pour l'instant, je veux profiter et pas m'engager. Si ça te va, tant mieux, sinon on va s'arrêter là.

Il avait lâché ça de but en blanc, sans réfléchir à utiliser les bons mots, sans mettre les formes ou être un peu diplomate. Elle le regarda un peu surprise.

Oui je suis un connard ! Je viens de te baiser et je te dis maintenant que tu n'as aucune chance avec moi

Elle répondit :

- Ecoute pour commencer ça me va, on se fait plaisir et on continue comme ça, à se voir que de temps en temps.

Pour le coup, c'est lui qui fut surpris. Les filles n'attendaient pas souvent cela dans leur relation. Mais peut être que finalement, ils étaient sur la même longueur d'onde. Mais elle rajouta :

- Si un jour on veut plus, on en discutera

Non non, ça n'arrivera pas. Mais bon, je vais te laisser rêver un peu, tant que je peux t'avoir en sex friend. D'ailleurs ...

Ils finirent le reste de la soirée à discuter, enfin surtout elle. En rentrant chez lui, il essaya de dessiner mais en vain. Une sex friend n'avait rien d'intéressant niveau dessin, même s'il griffonna rapidement sa scène dans les toilettes.

Flashback quatre

Il faisait chaud en ce mois d'Août et ils revenaient des fêtes du village. L'air était humide et lourd. Ça allait bientôt péter, le temps était trop tendu. Ils étaient tous les deux dans la tente. Elle n'aurait pas du dormir avec lui, normalement Éloïse devait être là. Mais comme elle était tombée malade, sa mère n'avait pas voulu la laisser venir. Elle s'était alors retrouvée seule avec les garçons. Non pas que ça la dérange, c'était ses amis de toujours et elle était habituée à être la seule fille, mais c'était alors posé le souci de la tente. Si Éloïse avait été la, elles auraient dormi entre filles. Mais là du coup, comme le frère de Ludovic s'était rajouté, il n'y avait pas assez de tentes, et elle allait devoir dormir avec quelqu'un. Bien sûr Pierre son ami depuis toujours s'était proposé. Elle l'aimait comme un frère, et il n'y avait jamais eu aucune ambiguïté entre eux, même avec leurs 16 ans et les hormones qui les travaillent. Mais il avait tellement bu, qu'il avait vomi et était parti se coucher très tôt. Et elle ne voulait pas dormir avec lui alors qu'il sentait le vomi.

Au cours de la soirée, elle s'était retrouvée seule avec David, ayant perdu les autres au fur et à mesure de la soirée. Elle avait toujours eu une attirance pour lui, il faut dire que son charme en faisait tomber plus d'une. Mais aucun des deux n'avaient jamais rien dit sur leur attirance. Ils étaient amis depuis quelques mois et ça fonctionnait comme ça dans leur groupe. Mais ce soir là, de se retrouver tous les deux ensemble, sous cette tente, légèrement alcoolisé, elle n'était plus sûre de rien. Il s'était mis en caleçon sans se rendre compte qu'elle évitait de le regarder. Elle lui avait demandé son tee-shirt de la veille pour ne pas dormir en sous vêtements. Il avait souri et lui avait tendu en lui faisant un clin d'œil. Ils s'étaient couchés côte à côte et n'avait rien dit pendant plusieurs minutes.

Il avait fini par se tourner vers elle en lui demandant si elle avait passée une bonne soirée. Et il n'en avait alors pas fallu plus, et ils avaient alors parlé toute la nuit. De tout et rien, de la fête, de leurs amis, de musique, de films, de voyages, de leurs rêves, de leur famille. Il l'avait fait rire et elle n'avait pas été gênée une seule fois. Elle savait qu'elle n'était pas à son avantage, pas coiffée pas maquillée avec un tee-shirt trop grand en guise de tenue. Mais peu lui importait, elle était bien avec lui. Au fur et à mesure de leurs discussions ils s'étaient rapprochés. Lui, lui tenant la main et elle mettant ses jambes sur les siennes.

Et au bout de 3h de discussions elle avait fini par s'endormir. Il ne lui avait jamais dis qu'il l'avait regardé dormir pendant quelques minutes avant de lui même s'assoupir.