Chapitre 20 : La première nuit ensemble (warning)
Matt
21H – La table était remplie de bons petits plats que nous avait cuisinés Eva en rentrant. Elle avait préparé le tout ce matin avant que nous arrivions et avait fait réchauffé quelques mets en rentrant. C’était de la grande cuisine et nous pouvions deviner le long travail derrière toutes ces merveilles. Je m’assis face à Alex, entouré de Victor et de Marc et attaquai en dernier le repas. Mes papilles furent très rapidement conquises et je félicitai sans attendre la cuisinière. Les conversations tournaient autour des différentes attractions que nous avions faites dans la journée et Clarisse, la fille de John, ne put s’empêcher de nous raconter avec exaltation son attraction préférée. Elle ressemblait en quelques sortes à Anya, la soeur d’Alex, dans sa manière de s’exprimer et je ne pus m’empêcher d’avancer ma thèse à son frère. Celui-ci la confirma en me racontant le week end passé chez Marc à jouer avec les fillettes. Il avait été épuisant et Alex ne voulait pas, s’il le pouvait, recommencer.
Une fois le repas terminé, je proposai à Eva de faire la vaisselle et Marc et Victor me rejoignit pour m’aider. Je me remontai les manches et fis couler de l’eau dans l’évier. Tandis que je lavais, Victor essuyait et Marc rangeait la vaisselle vu qu’il connaissait la maison. John discutait tranquillement avec les trois autres au salon et partageait sa passion qui était la pêche. Les trois garçons l’écoutaient et je fus même surpris d’apprendre qu’Alex s’y connaissait autant. Une fois la vaisselle terminée, nous rejoignîmes les autres au salon et nous nous affalâmes sur les canapés. La place à côté d’Alex étant prise, je m’assis en diagonale de lui. John se leva et revint avec une mallette noire. Il la posa sur la table basse et l’ouvrit. Mes yeux s’arrêtèrent sur les jetons de couleur noire, rouge, blanche, bleue et verte.
« Et si nous jouions, proposa enchanté John.
Les autres acceptèrent avec joie et Alex se déplaça pour se mettre à côté de moi.
– Au vu de ton expression, je suppose que tu n’as jamais joué au poker, me dit-il amusé. Allez, je vais t’apprendre, par contre je te préviens, c’est plus difficile que le tarot, m’avertit-il.
Je regardai alors Alex prendre les deux cartes que venait de lui distribuer John ; un as de trèfle et un huit de pique. Je ne savais pas si sa main était bonne ou mauvaise mais il suivit les autres tout en m’expliquant le rôle des mises. John « brûla » la première carte du paquet et retourna les trois premières cartes ; un trois de pique, un roi de carreau et un huit de carreau. Alex m’avait précédemment expliqué les différentes combinaisons et je remarquai sans peine que nous avions au moins une paire. Alex n’arrêtait pas de regarder les expressions des autres et il suivit la mise. La quatrième carte fut retournée, un roi de pique et enfin la cinquième, un dix de coeur. Je regardai attentivement Alex, Lucas et John faire leur mise, les autres s’étant déjà « couchés » aux précédents tours. Les trois dévoilèrent leurs cartes une à une et Alex emporta la mise grâce à une double paire avec As.
Il me fallut au moins quatre manches pour assimiler la totalité des règles, mais je voyais bien à leur fausse expression ou à leur expression neutre que j’étais loin de les égaler. Alex me laissa jouer une manche pour me familiariser au jeu. Il était bon bluffeur et je stressais à l’idée de lui faire perdre tout son argent. Il rigola en me disant que ce n’était pas grave et me tendit les cartes. Je les retournai et contemplai avec de grands yeux le deux de carreau et le huit de carreau que j’avais dans les mains. Je lançai un regard désespéré à Alex qui amusé fit mine de ne pas savoir. Mon regard ne passa pas inaperçu et Thimothée m’invita à suivre la mise. Je suivis sans me méfier et Lucas dévoila les trois premières cartes. Je n’en étais qu’au stade où j’espérais juste avoir au moins une paire et je ne pus cacher mon désespoir face au roi de pique, à l’as de carreau et au trois de trèfle. Machiavéliques, Thimothée et John s’obstinèrent pour que je les suive. Alex gardait un visage neutre mais m’observait attentivement. Je soupirai et décidai de suivre le jeu jusqu’au bout. Une fois la cinquième carte retournée, j’abattis mes cartes déçu de ne pas avoir réussi à avoir au moins une paire. Je me retournai alors vers Alex, m’excusant pour la perte que mes décisions avaient pu engendrer. Quelle ne fut pas ma surprise quand il se pencha vers la table et s’accapara les mises. J’étais décontenancé devant le regard livide de Thimothée et John et les sourires moqueurs de ceux qui s’étaient couchés avant.
« Wouah une couleur à carreau ! s’exclama Lucas en donnant un petit coup de coude à Thimothée qui ne répondit pas.
— Comment ça ? demandai-je, perdu.
— Parce qu’on l’a encouragé à jouer, rit jaune John.
— Ça vous apprendra à arnaquer les débutants » signala Marc sans prendre de pincettes.
Alex m’expliqua brièvement que la couleur l’emportait sur le brelan de John et la suite de Thimothée et reprit la partie me laissant savourer cette victoire chanceuse. La partie se finit sur la victoire de Victor, comme on dit, les plus silencieux sont les plus forts. Nos yeux commençaient à se fermer et nous gagnâmes tous nos chambres en silence.
Quand nous entrâmes dans la chambre, mon coeur rata un battement et je sentis le rouge me monter au visage à la vue du lit double. Je n’y pensais plus, mais je devais partager un lit avec Alex. Je me figeai, ne sachant plus où me mettre et lui annonçai que j’allai me doucher en premier. Je pris des affaires propres pour dormir, mon nécessaire de toilette et sortis de la chambre avec hâte. Je fermai la porte de la chambre et respirai enfin, seul dans le couloir. Nous partagions la deuxième salle de bain avec John, sa femme et Clarisse et John nous avaient annoncé qu’il prendrait sa douche le matin. Nous l’avions donc pour nous seuls car les filles s’étaient douchées avant d’aller dormir. J’entrai dans la douche et espérai qu’elle efface mes pensées quelques peu perverses. Je ne prenais jamais de douche longue car mon père passait ses nerfs sur moi si la facture d’eau était trop élevée à la fin du mois et j’avais donc pris l’habitude de me laver en huit minutes top chrono. Avant de regagner la chambre, je m’étais au moins regardé une dizaine de fois dans le miroir espérant que mon corps devienne plus charmant comme par magie. Je soupirai face à mon piètre corps et quittai la salle de bain la boule au ventre.
« Tu peux y aller, prévins-je Alex en fermant la porte derrière moi.
J’essayai d’être le plus naturel possible mais je savais très bien au fond de moi qu’il allait vite déceler mes pensées les plus profondes. ll était en train d’envoyer un message, assis sur le lit et me sourit mystérieusement en me voyant m’approcher.
— À qui tu écris ? demandai-je en toute innocence.
— Marc, me répondit-il en posant son portable sur la table de nuit.
Il se leva et m’observa de la tête aux pieds, un sourire au coin des lèvres.
— Quoi ? rougis-je, ne sachant plus où me mettre tant son regard me transperçait.
— J’admire la vue » me confia-t-il avec assurance.
Je détournai immédiatement les yeux, gêné par sa remarque si directe. Il s’avança vers moi, m’attrapa le bras et me tira vers lui. Il enferma mon corps dans ses bras et je priai pour qu’il n’entende pas les battements qui bondissaient dans ma poitrine. Malgré mes cheveux mouillés, il ne desserrait pas sa prise et nous restâmes un petit moment collés. Puis, sans prévenir, il me lâcha, ébouriffa mes cheveux et me déposa un baiser sur le front avant de partir à la douche me laissant planté en plein milieu de la chambre. J’attendis que les connections de mon cerveau se remettent en marche et je me glissai dans les draps. J’avais laissé la lampe de mon côté allumée et j’avais programmé mon réveil pour 10H si jamais nous ne nous réveillions pas avant pour pouvoir passer du bon temps avec John et sa famille avant de repartir. Seul, je ne faisais que m’agiter dans tous les sens et me retourner dans le lit. Malgré la fatigue accumulée par la journée, je n’arrivais pas à trouver le repos. Je décidai alors d’écouter de la musique pour me calmer et fermai mes yeux pour échapper à mes désirs inavoués. Quinze minutes plus tard, Alex entra dans la chambre torse nu et je ne pus m’empêcher de baver devant son magnifique corps musclé de sportif.
« Je ne savais pas que je te faisais autant d’effets » me balança-t-il sans retenue, une expression amusée dessinée sur le visage.
Prenant conscience de la signification de ses paroles, je me cachai sous la couverture en lui tournant le dos. Il éclata de rire, rangea ses affaires dans sa valise et enfila un t-shirt. Puis, il me rejoignit dans le lit et passa un bras au-dessus de moi pour éteindre la lampe.
Alex
Le silence régnait dans la pièce et l’on pouvait seulement entendre les bruits de nos respirations. J’étais tourné vers Matt mais l’intéressé me tournait le dos. Je devinai sans grande difficulté le pourquoi de son comportement et déplorai mes dernières paroles. J’étais dans le même état de panique que lui mais j’avais essayé de ne pas le montrer et l’avais alors taquiné pour cacher ma gêne. Résultat, il était plus proche du bord du lit que de moi. Je soupirai et fermai alors les yeux. Je m’étais promis de ne pas me laisser tenter par la situation mais ça c’était avant que je sente quelque chose d’humide sur ma joue et une petite voix me chuchoter dans le creux de l’oreille un « Bonne nuit ». J’étais un adolescent de 17 ans tout à fait normal et il m’était déjà assez difficile de résister quand celui que j’aimais partageait mon lit, mais en sentant son souffle dans mon oreille alors que je le croyais réfugié loin de moi, mes défenses volèrent en éclats.
J’ouvris les yeux et enfermai pour la deuxième fois son corps entre mes bras. Nos deux corps se touchèrent et j’entendis les battements de son coeur s’accélérer. Je voulais seulement en rester là mais l’odeur envoutante qui se dégageait de son corps me fit vite perdre la raison et je commençai alors à le titiller en lui mordant le lobe de l’oreille qui était à ma portée. Il poussa un gémissement à mon contact et je me délectai alors de ce moment, ravi. Il m’était impossible de m’arrêter là et le fait qu’il me laisse faire ne faisait que renforcer mon envie de le faire mien. J’oubliai très rapidement où nous étions et continuai sur ma lancée. Je le poussai doucement pour que son dos épouse parfaitement le matelas, puis, me positionnai au-dessus de lui. Il ferma les yeux, incapable de soutenir mon regard empli de passion et abandonna ses bras le long de son corps. J’enfouis ma langue dans le creux de son oreille et en même temps glissai mon autre main le long de son torse. Je m’attaquai alors à sa deuxième oreille et passai la main en dessous de son t-shirt. Il frissonna quand il sentit ma main sur sa peau et je scellai alors ses lèvres avec les miennes. Je glissai gentiment ma langue entre ses lèvres et cherchai la sienne sans me presser. Nos langues s’entremêlèrent et je fermai alors les yeux. Pendant que nos langues se livraient à une danse torride, mes doigts commencèrent à caresser son téton droit. Son corps se cambra sous mes caresses et je rendis alors mes caresses plus ardentes. Je délivrai ses lèvres pour le laisser respirer et contemplai, malgré la pénombre, l’expression érotique que je percevais sur son visage. Il voulut cacher son visage avec ses bras mais je les lui clouai de par et d’autre de la tête et m’attaquai à une autre partie sensible. Ma langue explora la peau nue de son cou et je fis glisser mes doigts sur ses côtes. Son t-shirt commençait à me gêner et je le lui retirai alors sensuellement.
Je repris mes avances et déposai lentement des baisers sur son torse nu puis vins mordiller ses tétons à tour de rôle. Au fur et à mesure que je progressais dans mon exploration, sa respiration devenait de plus en plus saccadée et ses réactions suaves me rendait de plus en plus excité. Je revins à la charge de ses lèvres et jouai de manière frénétique avec sa langue. Je savourai chaque instant et brûlai de désir à chacune de ses réactions. Ayant des envies plus gourmandes, je passai une de mes jambes entre les siennes et vins appuyer mon genoux contre son entre-jambe. Il poussa un gémissement impudique et se contracta à mon contact. Je m’appuyai de nouveau contre son entre-jambe et me complus devant ses réactions incontrôlées alors que je sentais son organe se gonfler. Honteux, il agrippa mon bras avec sa main comme pour m’arrêter. Mais, il était trop tard pour que je m’arrête et je lui retirai sensuellement son short. Il frémit quand sa peau se retrouva à découvert et me regarda paniqué. Je l’embrassai alors éperdument, l’obligeant alors à se concentrer sur mon jeu de langue. Puis, sans prévenir, ma main vint se poser sur son entre-jambe et je commençai à jouer avec son sexe par dessus son boxer. Son gémissement fut retenu par nos lèvres scellées et il répondit favorablement à mon toucher. Je savourai pleinement cet instant et devins plus entreprenant alors que je libérai ses lèvres. Son visage affichait une expression lubrique et me rendait fou. Je plongeai alors ma main sous son boxer alors que la deuxième coquine s’était dirigée vers un de ses tétons.
Commença alors une longue torture pour mon partenaire. Plus je jouais avec son membre, plus ses mains agrippaient fermement les draps, c’était un vrai délice pour moi. Sous mes caresses incessantes, son sexe fut rapidement au garde à vous et je m’appliquai à le bichonner de la base au gland. Matt essayait le plus que possible de retenir ses gémissements obscènes ce qui m’excitait grandement. Sous ses yeux fiévreux, je retirai enfin ce qui me restait de tissu et me rapprochai de lui. J’attrapai sa main et la mena vers mon membre inférieur qui ne demandait que sa chaleur. Je le guidai et m’abandonnai au plaisir que me procurait ses caresses sur mon pénis. Nos caresses devinrent beaucoup plus torrides et je ne pus réprimer un gémissement quand nous jouîmes ensemble. Un liquide un peu blanchâtre se déposa sur le bas-ventre de Matt et nous reprîmes ensemble nos respirations. Je me levai alors et allai chercher un mouchoir dans mon sac. Je l’essuyai délicatement et jetai le mouchoir à la poubelle. Je cherchai à tâtons son boxer et le lui envoyai pour qu’il se rhabille. Je remontai le mien jusqu’à mes hanches et retournai sous les draps. Encore essoufflé par notre petit jeu obscène, je déposai un tendre baiser sur les lèvres humides de mon partenaire et lui proposai mon bras pour s’y blottir. Il s’y logea et s’endormit assez rapidement à ma grande surprise. Moi, je restai éveillé à contempler son beau visage endormi.
Matt
9H – J’ouvris doucement les yeux et rencontrai le torse nu d’Alex. Je levai le bras et lui caressai les cheveux. Encore gêné par notre jeu sexuel de la veille, je fermai de nouveau mes yeux puis les ouvris de nouveau, mais cette fois-ci, je rencontrai les yeux d’Alex.
« Bonjour, me dit-il calmement.
– Bonjour, répondis-je timidement en baissant les yeux.
Il rit tendrement et se rapprocha de moi lentement pour venir m’embrasser tendrement. Je répondis à son baiser et vins me blottir ensuite dans ses bras, trop gêné pour croiser son regard. Il me caressa affectueusement la tête et me chantonna un petit air comme pour me donner du courage. Je ris à son contact et me mis à fredonner avec lui. La chanson arrivée à son terme, nous rîmes ensemble et il me fit rouler pour se retrouver en dessous de moi. Je ne pouvais plus me cacher et plongeai timidement mes yeux dans les siens. Ils pétillaient et me rendaient hésitant :
— Tu me regardes enfin, fit-il remarquer amusé.
— Désolé, m’excusai-je craintif.
Il explosa de rire et me caressa la joue délicatement.
— Décidément, tu es trop mignon ! me dit-il en me serrant dans ses bras tout contre lui.
Je m’abandonnai dans ses bras et posai ma tête contre son torse.
— On se lève ? me demanda-t-il vu qu’on commençait à percevoir du mouvement dans le couloir.
J’acquiesçai et je filai à la douche. Je pris une douche assez rapide et sortis le plus vite possible. Je m’habillai alors dans la salle de bain et rejoignis la chambre. Alex n’arrêtait pas de me fixer.
— Qu’est-ce qu’il y a ? demandai-je inquiet
— J’aurais préféré te mater pendant que tu t’habillais, me taquina-t-il innocemment.
Surpris par son audace, je devins écarlate et me cachai le visage derrière ma serviette. Je l’entendis se lever et sentis ses bras se fermer autour de moi. Je frissonnai et fermai les yeux à son contact.
— Ne t’inquiète pas, me rassura-t-il d’une petite voix, je ne vais rien te faire.
Soulagé, mes épaules se relâchèrent.
— … par contre la prochaine fois j’irai jusqu’au bout, prépare-toi ! » me prévint-il sans tourner autour du pot.
Puis, il partit à la douche me laissant seul et immobile au centre de la pièce. Mon coeur tambourinait démesurément dans ma poitrine et mon souffle se faisait saccadé. Mes pensées se bousculaient dans mon cerveau et je n’arrivais plus à penser à rien. Après un certain temps, je me ressaisis difficilement afin qu’il ne m’asticote pas davantage à son retour.
Marc
16H30 – J’attendais dans le hall de l’immeuble de Matt Alex qui ne devait pas tarder à arriver. Je n’étais pas monté avec eux car je ne voulais pas assister à leur séparation amoureuse. Je respectais les penchants de mon meilleur ami, l’encourageais même dans sa relation, mais voulais tout de même éviter le plus possible d’être spectateur de leur amour. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et je regardai amusé Alex s’approcher de moi.
« Enfin ! m’écriai-je. J’ai bien cru devoir rentrer seul car monsieur aurait changé d’avis et serait resté ! ricanai-je en passant mon bras autour de son épaule.
— Très drôle, me répondit-il en retirant mon bras et en m’assaillant un coup de coude dans les côtes.
Je fis mine d’avoir été touché durement et éclatai de rire, suivis de près par Alex. Nous sortîmes, joyeux de l’immeuble et prîmes la direction de notre lotissement. Je ne pus m’empêcher de le taquiner sur le chemin.
— Alors ? demandai-je les yeux remplis de curiosité.
— Alors quoi ? fit-il semblant de ne pas comprendre où je voulais en venir.
— Ne fais pas le malin avec moi car je lis en toi comme dans un livre ouvert, lui livrai-je amusé.
Il haussa les épaules et revêtit un visage enfantin. Nous avions encore pas mal de chemin, et j’allais lui faire cracher ce que je désirais savoir depuis que je lui avais envoyé un sms la veille au soir.
— C’est impossible que tu sois resté sage alors que vous dormiez ensemble dans le même lit ! affirmai-je tel un détective révélant ses découvertes.
— Crois ce que tu veux, me répondit-il en toute innocence.
— Je savais très bien que tu n’allais pas me répondre, confiai-je amusé. Alors j’ai sondé le visage de Matt ce matin et j’ai eu ma réponse ! dis-je triomphant.
Il parut étonné par mes suppositions et éclata de rire.
— Ok j’avoue mais ce n’est pas ce que tu penses, le prévins-je.
— Je ne veux pas connaître les détails de ta nuit mouvementée, rectifiai-je rapidement. Je voulais juste m’assurer que tu étais un homme, avouai-je cyniquement.
Il me tira la langue tel un enfant et rigola effrontément. Je me jetai alors sur lui en prenant appui sur ses épaules.
— Bienvenu dans le monde des adultes ! m’écriai-je joyeux et ravi pour lui.
— T’es con ! me balança-t-il avant de m’attraper par les épaules.
Nous rigolâmes ensemble sans se soucier de notre image et reprîmes notre route en gamins espiègles que nous étions.
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