Césars

2 minutes de lecture


Divin nectar embrase l'esprit solitaire

Vain temps qui passe sur le flot du quotidien

Paupière bleutées lassées de teintes ordinaires

Pierre ornée de précieuseté sur tes doigts fins

Césars ! Vos lots au faîte de vos gloires, de

Chars en joutes goûtant aux banquets raffinés

Nomme qui dînera dans l'or, patriciens de

Rome aux coiffures ceintes, couronnes tressées

Cieux étoilés recouvrez en cape de dama beige

Mystérieux qui veillez prenez garde de mon maître

Rêverie et chimères sont à l’affût, perce-neige

Fleurie à l'aube d'un fragile printemps à naître

Oubli vaporeux tel les seins aux formes des statues

De Tivoli, j'embarque les souvenirs du royaume

Dans les vallées du palais doré aux collines drues

Mêlées de fleurs et de bergères grèges ouvrent leurs paumes

Cachés retiennent quelques preux galants ardant

Penchés sur l'écritoire la plume noire cherche

Nombre de ces beaux mots mielleux qui empêchent

L'ombre de ternir la fin d'un jour finissant

Joyeux le temps passé près de mon doux prince aux

Yeux sombres des abysses de l'âme déçue

Celle qui ne croit qu'en la géhenne, des eaux

Qui découvrent la soif du peuple abattu

Chevelus hirsutes débauchés sont les héritiers

De Gallus, appauvris qui tinrent front à Gergovie

Pure joie au cœur double jolie folie à l'esprit

Nature généreuse des forts soldats cuirassés

D'une voix unie fantassins hastats chantant la nation

Bois cette coupe ami et guerroyons de concert

Car étroite est la voie sinueuse de la passion

Qui miroite en tous cœurs valeureux, centurions, ouverts

Rougeur aux joues ils marchent pieds sous la neige

Voyageur tenace se veut le soldat romain

Verte est la prairie du beau temps où siège

Ouverte et amène la tente, et le pain

Charmants le temps de repos en doux farniente

Rayonnement sublime vient de notre roi

Pervenche écru et lilas est sa robe de soie

Aux branches brodées dorées si accueillantes

Hasardeux oiseaux merles moqueurs ou pie curieuse

Deux ou quatre contraires guillerets masquent cette

Solitude que pleurent mélancoliques poètes

L'attitude infernale âmes déjà oublieuses

Noueux portant le feu et le fer les bras séculiers

De ses sous-hommes sales et nus monstrueux esclaves

Cytise et lilas douces senteurs sucrées entravent

Et attisent la paix tant recherchée de l'ouvrier

Chansons merveilles telles des odes vermeilles

Buissons fournis rampant, gardenia blanc veille

À la dérobée sur la sieste impériale

Alphésibée n'en sera que plus loyale


tiré du poême "A Virgile" http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/victor_hugo/a_virgile.html

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire ennkhala ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0