18. Se sentir revivre
18. Se sentir revivre
Christophe se retrouva seul sur le divan. Alors qu’il s’asseyait bien à l’aise, Kleenex sauta sur ses genoux.
— Tiens, je t’avais oublié toi ! Tu t’es fait tout discret non ?
Le chat ronronnait sur ses genoux, malaxant l’une de ses cuisses avec ses pattes avant.
— Ouille ! Ah oui, je vois, tu m’as adopté, là ! Moi aussi… Et comme toi, je voudrais aimer et protéger ta maîtresse, t’es d’accord ? On pourrait faire équipe, t’en pense quoi ?
Il continuait son dialogue avec Kleenex lorsque Clémence arriva avec les chocolats chauds qu’elle déposa sur la table basse avant de s’asseoir, elle aussi, sur le divan.
— Oh, mais ça va bien vous deux, je ne dérange pas ?
Christophe leva les yeux vers elle en souriant,
— On cause entre mecs, il vient de me massacrer la cuisse avec ses griffes.
— Ne vous battez pas messieurs, lança-t-elle en rigolant.
— C’est pour savoir qui va dormir à côté de toi, ce soir, dans ton lit. Il m’a cédé sa place, je lui ai promis des croquettes de marque.
— C’est de la corruption de chat, ça, non ?
— Oui, très clairement.
— Fait voir ta cuisse, tu veux que je désinfecte ?
Il releva son short, ce qui fit fuir le chat, Christophe avait effectivement de belles traces du passage de Kleenex.
— Tu n’as pas trop mal ? Kleenex a effectivement tendance à bien utiliser ses griffes, te voilà marqué Christophe.
— Non, ça gratouille, mais cela ne fait pas mal.
— Oh, tu n’as pas mal, tu es un homme, un homme ça n’a pas mal… Lui dit-elle avec une grosse voix moqueuse.
Il rigola,
— Oui, c’est ça !
— Même pas besoin d’un bisou magique ? Tu es trop grand pour ça aussi alors…
— Euh… Tout dépend ce que tu entends par « bisou magique »
Un sourire s’épanouit sur son visage, Clémence le capta bien et ricana, elle venait de constater qu’un début d’érection pointait le bout de son nez dans le short de Christophe.
— Il existe plusieurs définitions, je pourrais t’en proposer une et tu me diras si elle te convient.
Elle leva un sourcil, il la regardait, la bouche entrouverte, habillée d’un sourire.
Elle libéra son érection du short qui la gainait et caressa son membre durci des deux mains. En le regardant dans les yeux, elle s’agenouilla entre ses jambes et passa le bout de sa langue sur toute la longueur de son sexe.
Christophe s’affala encore plus dans le divan, rapprochant son bassin de Clémence.
Elle continua à lui embrasser et lui lécher le membre puis, après avoir caressé son gland avec ses paumes et ses doigts, elle le lécha, la couronne, le frein, puis prit le gland décalotté en bouche pour le caresser avec sa langue et le sucer tout en lui massant la verge des deux mains.
Elle le regardait, un sourire dans les yeux, il retenait ses cheveux pour dégager ses yeux et la contempler durant la gâterie qu’elle lui offrait. Il lui indiqua qu’il allait bientôt éjaculer, ne sachant pas si elle acceptait qu’il lui éjacule dans la bouche, elle cligna des yeux pour indiquer qu’elle avait compris et le laissa venir dans sa bouche. Elle avala rapidement sa semence.
Elle le regarda reprendre ses esprits, un peu pantelant, un sourire gravé sur ses lèvres.
— Alors, c’était bien ? Lui demanda-t-elle.
Il se baissa vers elle pour l’embrasser et l’aider à se rasseoir à côté de lui.
— C’était super, si c’est ça ta définition du bisou magique, j’appellerai le chat souvent pour avoir des bobos.
— C’est vrai ?
Ses joues s’empourprèrent, mais elle sourit.
— Mais, oui… Pourquoi tu rougis ?
Il lui passa une mèche de cheveux derrière l’oreille.
— Eh bien, c’est parce que pour moi, il s’agissait d’une première, en fait.
Christophe ne put cacher son étonnement.
— Ah bon ? C’est vrai ?
— Oui… Ça ne se sentait pas trop ? Je n’ai pas été trop gauche ?
— Non, tu étais même très adroite, je trouve. Non, vraiment, c’était ta première pipe ?
— Mais oui, je t’assure !
Il s’approcha d’elle et lui susurra à l’oreille
— Eh bien, tu me sembles très douée pour cela ma petite biche.
Elle l’embrassa puis lui dit,
— Je suis heureuse que cela t’ait plu, moi, ça m’a plu de te faire ça.
— Même quand j’ai éjaculé dans ta bouche ? Pas trop dégoûtée ?
— Non, c’est plutôt amer, mais vite avalé ça passe. Tu ne préfères pas ?
— Si, mais si tu n’aimes pas, je me retire et je me déverse ailleurs, sur tes seins par exemple.
— Ok sur les seins, mais je refuse dans la figure, je trouve cela on ne peut plus dégradant.
— Je suis d’accord. Et c’est vrai, je préfère dans ta bouche, si tu es d’accord… C’est, comment dire, comme si tu m’acceptais tout entier et sans rien casser dans la caresse de ta bouche.
— Je note, mais maintenant, je goûterais bien le chocolat chaud, j’ai un arrière-goût qui me reste.
Ils rigolèrent puis Christophe la prit dans ses bras et lui embrassa le cou avant de la laisser prendre son mug de chocolat chaud. Il prit le sien aussi et goûta sa recette de chocolat chaud.
— Mmh, il est bon, tu as bien dosé la cannelle, j’aime.
— Je trouve aussi que cela donne bien avec la cannelle, je crois que je vais adopter ta recette.
Ils sirotèrent leurs chocolats chauds l’un contre l’autre, Clémence avait passé ses jambes sur celles de Christophe et avait posé sa tête contre son épaule. Il avait sa main sur ses hanches, lui caressant la peau du bout des doigts.
Clémence finit par dire,
— Dis, Christophe, avec tout cela, nous n’avons toujours pas mangé… J’ai une pizza fraiche dans le frigo, ça t’irait ? Je n’en mangerais qu’un quart, je crois.
— T’es sure ? Tu ne mangerais pas un peu plus ?
— Non, mon estomac ne voudra pas… Pas après la frayeur de là tantôt ; ça me fait cet effet-là quand ces souvenirs reviennent. Mais t’inquiète, mon appétit reviendra dès demain.
— Je l’espère, j’aime bien manger, c’est un des plaisirs de la vie que je ne me refuse pas.
Il sentit, contre son torse, qu’elle rigolait silencieusement.
— Quoi ?
— Non, rien… Enfin, oui… Je me demandais… Tu as déjà envisagé de faire des trucs avec de la nourriture ?
— Mélanger sexe et nourriture ?
— Oui…
Elle leva les yeux vers lui et s’installa de manière à pouvoir le voir lorsqu’il répondrait.
— Oui, ça me tente, mais ça dépend des « choses » et du type de nourriture.
— Il y a tout ce que l’on peut boire aussi ; un peu de vin dans le nombril, ou que l’on se passerait de bouche en bouche.
— Un glaçon, que je te passerais sur tout le corps…
— Mes mamelons que j’enduirais de chocolat à tartiner… Pas les tiens, avec tes poils sur le torse, je pense que je n’apprécierais pas vraiment, et toi non plus.
— À voir… Et des bouchées de nourriture sur tout ton corps, avec toi étendue sur la table basse.
— Attention à ne pas mettre du poisson, Kleenex risquerait d’être très intéressé aussi, et je préfère tes caresses et baisers à ses griffes.
— Tout cela me donne faim… Je crois que je vais mettre la pizza au four dès maintenant !
— Oui, je viens avec toi dans la cuisine pour ramener les tasses… Et voir s’il n’y a pas quelque chose d’autre à se mettre sous la dent entre-temps.
Il plaça la pizza dans le four, elle emporta une bouteille de vin blanc bien fraiche et un fond d’houmous. Il la rejoignit avec un sourire ; ils allaient expérimenter certaines choses avant de manger la pizza.
— Tu aimes l’houmous ?
— Oui et sur ta peau, ce sera encore meilleur, je crois… Tu le mets toi-même ou je peux choisir les endroits ?
— Je te laisse le choix Christophe, commence, tu as carte blanche !
— Ok, je me lance.
Il déposa un baiser sur ses lèvres, l’invita à s’allonger sur le divan, puis lui déposa de l’houmous sur les tétons et les dégusta lentement, il passa à son ventre, qu’il lécha même aux endroits où il n’y avait pas d’houmous déposé. Il fit une pose pour prendre son verre de vin et verser une larme de vin dans son nombril puis l’aspira avec un gros bruit de succion.
Ils éclatèrent de rire.
— Ah, ce n’est pas très glamour comme son, dit Christophe.
— Non, mais c’est agréable.
Il continua, en tartinant un peu d’houmous sur l’intérieur de sa cuisse, Clémence frissonna sous la caresse de la langue sur cette zone sensible. Elle sentait le désir monter en elle. En fait, elle pensait savoir où il voulait l’emmener, elle attendait cette caresse intime, mais l’appréhendait aussi ; ce serait une première fois pour elle ; deux premières fois et une frayeur en une soirée, c’était beaucoup.
Perdue dans ses pensées et ses désirs, elle sentit son corps s’échauffer tout d’un coup ; il était arrivé à son but et lui embrassait le sexe. Clémence fut envahie par une bouffée de chaleur et gémit en bougeant son bassin, le rapprochant de la tête de Christophe.
Elle sentit qu’il découvrait l’anatomie de son sexe tant avec ses doigts qu’avec sa langue.
Introduisant un doigt puis deux dans son vagin, il lui dit, en levant le nez de là où il s’était réfugié ;
— J’aime ton goût Clémence…
Puis replongeât vers elle, en elle.
Clémence ferma les yeux et se laissa aller au rythme des caresses qu’il lui prodiguait, son corps s’embrasa, elle bougeait son bassin pour suivre le rythme qu’il imprimait avec les doigts dans son vagin, massant l’intérieur de celui-ci, alors que de sa bouche et sa langue, il stimulait son clitoris.
Elle se sentit partir, comme dans un feu d’artifice, elle eut l’impression d’exploser. Elle émit un gémissement primitif qu’elle ne se savait pas capable d’émettre. Encore tremblante, elle ouvrit les yeux, il était encore entre ses jambes, mais était remonté à hauteur de son ventre, titillant son nombril du bout de sa langue.
— Tu as aimé ?
Elle ferma les yeux, les rouvrit en soupirant, lui caressa les cheveux et se rapprocha de sa tête pour lui glisser,
— Je n’ai pas aimé, j’ai A-DO-RE.
Elle détailla chaque syllabe, puis elle se recoucha comme une chiffe molle, lui tendant la main pour qu’il la rejoigne.
Ce qu’il fit, en remontant tout doucement son corps, en le parsemant de baisers.
Une fois à sa hauteur, il l’embrassa à pleine bouche puis lui dit,
— Je trouve que je suis bien placé ici, entre tes jambes… Tu es partante pour que je vienne en toi
— Oui, viens, souffla-t-elle.
Il lui maintint le bassin et la pénétra rapidement, elle le sentit et se cambra à ce contact.
— Ah oui, rempli moi Christophe…
Il commença à bouger en elle, d’abord en restant sur place et en elle, ensuite en imprimant quelques va-et-vient qu’il accentua jusqu’à son orgasme à lui. Il s’écroula sur son ventre puis embrassa sa poitrine avant de lever la tête vers elle. Elle lui caressait les cheveux et l’enveloppait d’un regard émerveillé. Il sourit puis grimpa à ses côtés sur le divan.
Bip bip bip !
Le four indiquait la fin de la cuisson.
Les deux amants éclatèrent de rire.
— Mon dieu Christophe, quel timing ! C’est génial !
— Oui, c’est mon deuxième prénom…
Elle lui donna une petite tape sur le torse avant de se lever et se diriger vers la cuisine.
— Oui, monsieur Génial, ce n’est pas la première fois que je t’appelle comme cela. Viens, il faut sortir cette pizza du four.
— Oui, et se régaler… Mais je suis sûr que tu as meilleur goût, de toute façon.
— Tu trouves vraiment ?
— Oui, je remettrais bien le couvert pour tout dire, et toi ? T’as apprécié aussi dans mes souvenirs.
— C’était divin… Tu es… Doué, Christophe.
— Plus que ton amant précédent ?
Elle le regarda alors qu’elle déposait la pizza cuite sur une grande assiette. Elle bredouilla en rougissant.
— Mais, tu sais, ce cunnilingus, c’était une autre « première fois » pour moi Christophe.
— Non ?! Aucun amant ne t’a jamais fait ça ?
— Non… Je n’ai toujours fait que l’imaginer et le désirer. Et toi, tu me l’as apporté sur un plateau d’argent et waouh ! J’en redemande !
Ils s’étaient attablés dans la cuisine pour déguster la pizza que Christophe avait coupée en trois, pour lui donner plus à manger.
— Deux premières fois pour toi en une soirée, est-ce que ça va ? Pas trop secouée ?
— Secouée, oui, mais dans un très bon sens, j’ai vraiment apprécié de te donner du plaisir et que tu me donnes du plaisir, je… C’était vraiment bon Christophe.
Il souriait, il se sentait gonflé d’orgueil et de fierté, il l’avait initiée à certaines choses et elle y avait pris du plaisir.
— Je suis heureux aussi que ces premières fois se soient bien passées pour toi, j’aime te voir me faire plaisir comme tu l’as fait et j’aime t’envoyer au septième ciel en goûtant ton sexe.
Comme elle semblait tiquer un peu, il lui précisa,
— Tu as meilleur goût que mon sperme, je t’assure, tu es salée avec un soupçon de sucré. J’adore.
Il la regarda et lui prit la main, elle croisa ses doigts avec les siens.
Ils mangèrent leurs morceaux de pizza et finirent la soirée à se caresser devant la télévision qu’ils ne regardaient pas vraiment.
À vingt-trois heures, ils allèrent se coucher, l’un contre l’autre, enlacés.
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