Ayant fini ma vaisselle et ne voyant pas les deux compères revenir, je monte à leur rencontre. Ils m’ont probablement entendu monter vu qu’une fois en haut, ils sont juste devant la porte de ma chambre.

Je tente de savoir de quoi ils ont parlé : je n’obtiens pas de réponse mais Erwan semble néanmoins bien vouloir m’en dire un mot. Il souhaite juste qu’on soit au calme. Je pense immédiatement à la cabane et je lui propose d’y aller ; ce sera d’ailleurs l’occasion de lui faire découvrir.

Erwan est particulièrement curieux de visiter cet endroit. Jean, de son côté, a visiblement beaucoup de devoirs et nous rejoindra plus tard s'il n’a rien d’autre à faire. J’ignore pourquoi, l’excuse de Jean ne me semble pas très crédible mais je décide ne pas relever.

On sort de la maison avec Erwan constatant au passage que la météo s’annonce plutôt bonne aujourd’hui, la température extérieure est déjà plutôt élevée, alors même qu’on n'a pas encore passé midi.

On marche sans trop rien se dire attendant d’avoir atteint notre destination pour reprendre notre discussion. Intérieurement, je bous d’impatience de savoir de quoi Erwan et Jean ont bien pu discuter.

J’ouvre la porte de notre cabane et laisse mon ami s’installer confortablement sur les coussins pendant que je ferme la porte derrière nous.

- Moi bouillant d’impatience : Alors?

- Erwan souriant : Tu perds pas le nord toi!

- Moi m’installant à mon tour: Héé c’est mon expression ça!

- Erwan amusé : Oui je sais mais je l’aime bien.

- Moi : D’accord. Bon alors, qu'as-tu à me confier?

- Erwan : Jean m’a avoué qu’il me trouvait mignon.

- Moi amusé : Ah bon? En fait ça ne m’étonne pas tant que ça…

- Erwan taquin : J’ai du succès!

- Moi amusé : Hé oui!

- Erwan rougissant : En fait, il m’a proposé qu’on se mette ensemble…

- Moi souriant, curieux : Ah...et alors tu lui as répondu quoi?

- Erwan légèrement gêné : Que je savais pas trop, qu’en plus avec toi ça me plaisait aussi….

Je comprends vite la situation d’Erwan : j’ai le sentiment qu’il est tenté de dire oui à Jean mais que notre discussion d’hier le bloque.

- Moi sincère : Écoute Erwan, fais ce que tu veux ; si mon frère t’attire, vas-y!

- Erwan : Et toi alors?

- Moi : Je me suis posé la question de ce que je ressens pour toi…

- Erwan me coupant : Ah oui? Et alors?

- Moi : Je suis convaincu que les sentiments que je pensais avoir sont juste un attrait physique que je refoule depuis qu’on se connaît.

- Erwan : Ah oui? et donc?

- Moi : Donc, c’est à toi de savoir ce que tu désires le plus. Moi je te le redis : je n’ai rien contre qu’on se fasse du bien tout les deux que ce soit ce week-end ou plus tard.

- Erwan me coupant, souriant : Moi non plus.

- Moi rassurant : Donc fait ce que tu veux avec Jean.

- Erwan : D’accord.