Une promenade en forêt
Je jouais avec le polaroid dans mes mains en examinant mon environnement, depuis désormais une heure, je cherchais des animaux à photographiés, mais la forêt qui était d'habitude pleine de vie, semblait vide et sombre en ce jour d'hiver. Il était 16 h 43 et le soleil commençait à décliner, dans quelques minutes, la lune me dirait bonsoir avec un grand sourire sinistre.
Je soupirais, il valait mieux que je fasse demi-tour, sinon je me retrouverais seule dans le noir sans aucune lumière. Dans ces moments-là, j'espérais vraiment que mon appareil photo puisse émettre de la lumière, à n'importe quel moment.
Je me sortis de mes pensées et me décidais enfin à refaire le chemin inverse. Je fis à peine un pas en arrière qu'une musique douce atteint à mes oreilles, j'examinai les arbres avec une curiosité, elle grandissait de plus en plus et c'est cette même curiosité qui me forçait à avancer dans la direction de cette douce mélodie.
Un pas après l'autre, la musique devenait plus forte, mais plus j'éloignais les branches de devant mon chemin plus je pensais apercevoir quelque chose près du lac. (La forêt était reliée avec un lac donnant sur des montagnes, les touristes adoraient venir ici pour prendre des photos et c'était le coin le plus visité par les promeneurs.)
Après quelques pas, je me retrouvais devant le lac : il n'y avait rien d'anormale, le lac reflétait la pleine lune... La pleine lune ? En levant les yeux, je confirmais que c'était la pleine lune et qu'elle était déjà haut dans le ciel... Mais pourtant, quand j'avais commencé à faire demi-tour, le soleil commençait à peine à décliner...
"Bing"
Je détournais les yeux.
"Bang"
Mes yeux se tournèrent vers le lac. Rien.
"Bing"
Un bruit de goutte, le seul problème est qu'il n'y avait pas d'autres bruits. Pas de vent, pas d'animaux, pas de bruit de vague venant du lac.
"Bam"
De doux bruits, et puis, soudainement, alors que j'étais à quelques pas de l'eau. Alors qu'il n'y avait aucune secousse, elle s'approcha de moi et je pus voir le liquide bleu se séparai et entourer mes pieds. Je regardais avec fascination ce qu'il se passait.
Je pouvais voir une forme se rapprochait de moi à une vitesse assez lente, c'était immense, peut-être la taille d'un cheval...
Je repris enfin mes esprits, j'attrapai mon appareil photo. Il s'était emmêlé autour de mon cou et je me débattis pour l'enlever, et avec la chance que j'avais : mon polaroid glissait de mes mains et tomba dans l'eau.
Je me mis à genoux et fouillai l'eau, mais l'eau était devenue agitée et avait emporté mon appareil. La forme se soulevait de l'eau et je pus voir des écailles commençaient à sortir : seulement une tête de serpent dépassait. Toujours à genoux, je touchais une sorte d'objet dur et immédiatement, je reconnus mon appareil photo. Je le sortis plus vite que l'éclair et soudain
"Click"
Le flash état éteint et heureusement.
Quand je levais les yeux de mon écran, une énorme tête de serpent devant mes yeux. Je tombais en arrière, mais je n'arrivais pas à détourner le regard. Sa tête était plus grosse que la mienne et cela me fis reculer jusqu'à un arbre. J'étais dos au tronc et la créature rampait vers moi.
Ce qui m'effrayait dès qu'elle sortait de l'eau, fut que son corps était celui d'un alligator, ses quatre pattes était aussi squelettique que fine et le pire, fut que la tête de serpent, était cousue sur ce corps disproportionné.
La créature rampait lentement vers moi et je n'arrivais pas à bouger, j'étais comme envoûté par ses yeux rouges globuleux, elle levait sa tête, qui était penchée vers le sol depuis qu'elle était sortie, et là, je ne pus retenir un cri de terreur : un grand sourire était agrafé à la rache, jusqu'à ses yeux, il se défaisait sur les bouts et il était lâche. Du sang rouge coulait de chaque petit trou et en fixant le sourire, je remarquais que ce n'était pas seulement un sourire, mais plusieurs sourire tiraient d'humains, cousus ensemble pour former un seul immonde et grand sourire.
La créature était maintenant à mes côtés et sa longue langue passa sur ma joue, laissant un fil de bave, mélangé à du sang. J'étais dégoûté, et soudain, il ouvrit la gueule, des partis des sourires tombèrent et des rangées de dents se retrouvèrent à quelques centimètres de ma gueule.
Je hurlais de nouveau.
Un corps tomba sur le côté, sans tête. L'eau se refermait sur l'immonde, l'hybride et l'affreuse créature.
Le lac Cthulhu était maudit après tout.
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