Mes chers humains

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Vous m'avez trahi.

Dans l'audace de votre nonchalance couplée à votre égoïsme prépondérant, vous m'avez trahi.

De votre beauté, j'étais pourtant si amoureuse. De votre intelligence, si éperdue. Il y avait dans vos mouvements l'espérance idyllique d'une vie meilleure aux allures d'utopie. Vous étiez si intelligent et si charmeur que mon âme s'est éprise de vous. Je me suis alors donné à cœur joie de vous confier les clefs de mon espace, celui dans lequel je vous ai proposé de fonder un foyer.

Je vous ai donné du vent pour lever vos grands esprits au ciel, je vous ai donné la mer pour faire briller vos yeux, je vous ai donné le soleil pour y éclairer vos journées, je vous ai donné les étoiles pour y contempler vos âmes, je vous ai donné la pluie pour alimenter votre bonheur, je vous ai donné les arbres pour oxygéner votre Amour.

Mille fois, j'ai construit le chemin de votre vie pour vous accueillir tendrement.

Vous aviez l'esprit débordant et vos premiers pas m'ont épris de vous.

Pourtant, il m'a fallu cligner des yeux un siècle de temps pour me réveiller dans les enfers de la Terre. À la place du vent, j'y ai trouvé le souffre de la vie. À la place de la pluie, l'acide de vos pensées. À la place des étoiles, des montagnes de ferrailles. À la place de la mer, la décharge de vos inconsciences. À la place des arbres, des cadavres.

Il n'y peut y avoir de deuxième Terre trompée.

Vous, dans votre belle maison aux mille et unes lumières, vous m'avez mutilé. Vous avez atteint le creux de mon âme pour vous servir et boire votre narcissisme. Vous avez affolé l'équilibre de la vie que je vous avais si tendrement fait pour y construire le nombrilisme de votre quotidien. Dans l'impétuosité de vos journées, vous effacez le don des miens pour y construire l'anarchie de vos besoins.

Vous, dans vos belles maisons, derrière les cloisons de votre arrogance, vous, tout en haut, à la lumière de votre égoïsme, qui êtes terré dans votre inconscience, vous êtes responsable.

Avec tout l'Amour que je vous porte, le courroux d'une Terre trompée est inaltérable. Alors s’abattra ma lente dépression, mon orage de colère, mes torrents de larme sur le cœur tendre de vos enfants que j'aime si tendrement.

A votre insu, sans science ni décence, dans le ventre vide de vos émotions, vous êtes les monstres de votre vie.

Le monstre, c'est pourtant vous.
Le monstre, c'est nous.
Le monstre, c'est toi.
Le monstre, c'est moi.

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