Hey ! Désolée, ça fait un bail ! J'étais perdue dans les limbes désaffectées de mon cerveau abimé. Bref, crise de panique, flemme de tout, boulot et autres. Je reviens enfin pour un peu plus longtemps (j'espère).

Je pourrais n'en avoir rien à faire, mais l'obsession pour l'inaccessible est si tentante que je ne cesse de boire cette Ambroisie de Satan. Je garde avec moi cette coupe mortelle, de ronces et de pierre, à laquelle je m'abreuve de mes souffrances. Liquide amer de vérité et de désirs inassouvis, je bois, pire qu'un poivrot, pour me souvenir que je dois oublier.

Je sens ma gorge fondre, mes pensées se brouiller sous la menace d'une vie aussi noire et toxique que du pétrole, dégoulinant et visqueux, pouvoir des riches diables et des forts puissants, dans un monde où je ne suis qu'un point qui bat, insignifiant.

Amour à mal au cœur, Profit et Mort sont les vainqueurs, en profitent pour nous abreuver de leurs terribles liqueurs. La violence brise les âmes de faïences, porcelaine fragile de notre esprit, et nous fait sombrer dans l'océan d'un milliard de douleur.

Je laisse des messages de sang sur l'édifice fragile d'une renaissance avortée, priant ce qui existe ou non, dans l'espoir qui s'éteint, de sortir de ces idées noires que la vie nous impose.