Sans Titre
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Comment exxprimer l'inexistant, ressentir le vide, penser l'ennui ? Comment ne pas terrifier quand les mots venins envahissent ma gorge ? Je sens mes yeux débordants des restes de mon âme échoués sur les récifs de la folie. Je me sens nue dans mes vêtements, ma déraison me guidant loin d'ici, dans les contrées des perdus et des oubliés. Charon m'attend, sur le fleuve de ses malheurs et je ne puis payer la traversée. Je reste coincée en entre-deux, marchant sur l'infini rivage des morts. Je me tiens au pied du mur des idées avortées, refuges de mes projets abandonnés. Le voyage se finit ici, alors que je suis seule. La dernière lumière d'espoir vient de s'éteindre.
Rideau.
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