Texte automatique
Longtemps, j'ai cru pouvoir changé en mieux. Que je changerai le monde, que je serai meilleure. Mais au final, qui suis-je ? J'ai tant cherché que j'en ai mal, j'ai ressortit tant de souvenirs que mon cœur éclate, son espoir brisé, gisant à mes pieds.
Pendant longtemps, j'ai cru être grande, une adulte mature et sûre de ses choix. Mais je ne suis rien de tout ça. Encore une gamine, en train de rêver, de trop penser. J'essaye de faire rimer chaque jour, dans la fragile chaleur d'y ajouter de l'amour.
Pendant longtemps j'ai cru que je serais heureuse, que j'aimerai un garçon, une belle maison et deux morpions. Je me retrouve perdue entre et une fiction, l'adoption et me battre sans devenir champion. Je voulais un cœur qui bat mais le mien est en papier, avec son incapacité à communiquer. J'ai longtemps cru à toi, à moi et à nous mais cela ne vaut rien du tout quand, sur la berge du Stix, je serais seule et las. Pendant longtemps, j'ai cru que j'avais la clé, que tout les chemins menaient aux prairies des bonheurs certains. Mais c'est un piège, un conte pour enfant car la joie n'est qu'une illusion pour faire face à l'existence même de notre être. Cela finit toujours par se briser. J'ai longtemps attendu, songé à partir mais voilà que le temps file, l'étranger qui devait toquer à ma porte n'es jamais venu. Je n'aurais pas dû attendre que l'herbe soit jaune pour y courir, que le lac soit asseché pour y nager, que la vie s'éteigne pour l'aime vraiment.
Pendant longtemps, je n'ai rien fait d'autre que regretter, ne voyant pas de solutions miracles. Mais au fond, je n'avais nul besoin d'un miracle, juste d'une étincelle, d'une envie qui n'apparaît pas. Le temps protège et soigne mais l'âme pique et rappelle. Je ne me souviens plus mais j'ai mal quand même.
Pendant longtemps, j'étais noyée, perdue et suffocante dans l'étrangeté hilarante d'une mort ironique. Peur de l'eau alors que la tempête est ancrée en moi. Cherche la croix sur la carte de mon peau et tu trouveras que j'ai été pillé. Pendant longtemps j'ai cru que devrais l'éviter, ne pas retracer ses erreurs, ne pas oublier que j'ai une famille. Que ce n'est pas parce qu'il m'a blessé que je devais lui rendre la pareille car, dans tout les cas, c'est le même sang qui coule. Et je dois regarder une partie de mon sang foncer dans le mur alors que je vais freiner.
Pendant longtemps j'ai abandonné. Je savais que la fin, indéniable, arrivait et je ne m'en suis pas protégéée. Je l'attendais à bras ouverts et elle n'est pas venu. J'ai compris que la douleur resterait un peu plus longtemps. Mais le ciel est toujours plus gris ailleurs.
Pendant longtemps, j'ai douté de mon droit sur Terre. Ai-je le droit de rire là où tant de gens ont pleuré ? J'espère que oui, sinon la vie n'aurait aucun sens.
Hier j'était ignorante, aujourd'hui je connais la question et j'espère que demain m'apporte des réponses.
Annotations
Versions