Ne faire qu’un. N’être qu’une. Ta peau contre la mienne. Toi puis moi. S’approcher puis se mêler, doucement. Dessus, dessous, tendrement. Ta couleur devient la mienne, tu prends mon goût. Ensemble. Et puis vibrer. Tourbillonner dans tes bras, maelström qui nous lie, nous fond. Et cette goutte d’alcool, ce petit rien de rhum qui embaume. Ton haleine à jamais au plus profond de mes souvenirs. Se reposer, dormir. La douceur du coton qui nous protège.

 Toi puis moi.

 Toi puis moi.

 Pourquoi ce réveil ? Ce mouvement qui t’arrache à moi ? Pourquoi le départ et la solitude ? Je t’entends qui frémit et puis je passe après toi dans le creuset brûlant. A mon tour, seule j’affronte le feu, je me raidis, je me boursoufle. Cela ne suffit pas à ma souffrance, il faut encore de l’autre côté aller voir. Vérifier que de nous il ne reste rien.

 Plate.

 Sèche.

 Blonde presque jaune.

 Des tâches marrons qui apparaissent.

 Seule.

 Finalement tu es là ? Je te retrouve ? Mais ce n’est plus toi. Ce n’est plus moi. L’un sur l’autre mais séparés. Proches sans être ensemble. Encore tièdes, bientôt froids.

 Que dis-tu, mon amour ? Que me chuchotes-tu ? Je n’entends plus, une nuée blanche te recouvre. Que dis-tu mon chéri, ma vie ? Ah! vas-y, je t’entends à présent.

 - Ma Suzette, ma choupette, ma si jolie crêpe…