Partie 2 : Entraînements
L’entraînement de Mars débuta quelques lunes après le départ de son père. Ce matin-là, il avait rejoint Titania dans une région aride et rocailleuse à plusieurs lieux de marche au sud du village : le val-poussière. Avant de rentrer dans le vif du sujet, elle demanda au fils de Neptune de diffuser son lumen dans son corps afin d’évaluer à nouveau la force qui sommeillait en lui. Une fois cette appréciation réalisée, elle lui détailla le premier exercice. Il consistait à concentrer le flux de sa lumière intérieure dans les deux mains. Ce travail de précision ne le semblait pas tant mais demandait bien une maîtrise spirituelle aguerrie, ce qui n’était pas le point fort de Mars. Il dut réentreprendre les techniques de base de méditation pour améliorer sa focalisation. En position de tailleur, délesté des préoccupations extérieures, il tenta de diriger son énergie spécifiquement dans ses deux poings comme le lui avait demandé Titania, mais à chaque répétition son lumen se perdait avec aléa dans son corps.
Il s’entraîna dur. Un jour sur deux, pour respecter la récupération de son organisme. Il médita encore et encore sous les conseils avisés de Titania qui ne manquait pas de lui asséner des remontrances physiques amicales lorsqu'il perdait sa concentration. Sa spécialité était des coups vifs et retenus du bord du poing sur le crâne de sa victime. Même lors de ses jours de repos, Mars s’acharna à l’entraînement. Il était têtu et pressé. Il était très loin du niveau de son père, il le savait, mais le duel qui les avait opposés avait concrétisé un peu plus son statut de novice. Et malgré son empressement et son entrain, rien n’y fut, il n’arrivait pas à modeler avec précision sa lumière intérieure. Bien qu'exaspéré, il persévéra.
Titania avait choisi la géographie sèche et aride du val-poussière dans le but qu’il soit parasité par un minimum de stimuli extérieurs. Les essences naturelles de ce lieu étaient pauvres et dures, elles ne viendraient pas le déséquilibrer.
La fille de Milas, était connue pour son sang chaud et son caractère percutant, elle fit preuve d’un encadrement ferme et bienveillant. Elle était sévère mais juste. Entraînante et pleine d'encouragement aussi. Elle n’allait cependant pas l’épargner et elle le lui fit comprendre.
Mars sua, fatigua, s’épuisa et chaque jour d’entraînement, une grande partie de son lumen était consommée. Et pourtant, sa pierre d’âme l’aidait dans son apprentissage. Elle stabilisait son fluide énergétique et lui transmettait si nécessaire une partie de son excédent préalablement conservé. Si la maîtrise de son lumen s’améliorait avec inertie, cet exercice avait le mérite de l'habituer à mobiliser de plus en plus d’énergie, de sorte que son organisme s’acclimatait à tolérer une plus grande quantité sans impact sur son état général.
Pédagogique dans ses conseils, Titania continuait de le guider avec patience malgré les échecs. Après tout, elle était aussi de type renforcement et cette étape demandait beaucoup de temps pour des Oraï de cette spécialisation qui n’étaient pas agiles dans la maîtrise spirituelle fine. Cette étape lui avait demandé beaucoup de temps à elle aussi. Elle repensa à sa formation. Des souvenirs fiers ressurgirent et lui rappelèrent les valeurs qu’on lui avait inculquées.
Elle se tenait debout aux côtés de Mars au moment de cette remémoration. Elle percuta une énième fois l’occiput de sa victime désarmée, et laissa traîner son poing sur le haut du crâne de celle-ci.
- Quel effet cela te fait de libérer ta lumière ?
Mars interrompit sa focalisation, ouvrit les yeux, redressa le menton.
- C’est difficile à dire. Je ressens comme une chaleur diffuse. Une chaleur qui gonfle et irrigue mes muscles.
- Où ressens-tu la plus forte densité de chaleur ?
- Dans la poitrine.
- Très bien. Visualise-la dans tes pensées. Imagine qu’elle s'écoule selon ta volonté dans tes bras, dans tes jambes, dans ton buste.
Mars reprit sa concentration et s'exécuta.
- Imagine que tu peux accélérer cet écoulement et le ralentir pour le densifier au point anatomique choisi.
Le fils de Neptune entendit les consignes. Après près d’une trentaine de jours, il réussit la première phase. Il arrivait à focaliser une partie de son lumen dans ses poings. Satisfaite, Titania lui demanda de se lever et de rester concentré. Comme à chaque nouvelle étape, il lui était demandé de passer au niveau supérieur en poursuivant l’exercice en mouvement. Il devait donc maintenir cette focalisation tout en bougeant. Et cela prit une vingtaine de jours supplémentaires. Une fois cette nouvelle étape maîtrisée, elle l’emmena près d’une façade rocheuse non loin de leur position. Il avait gardé son lumen infusé dans ses poings tout le trajet. Le contrat était rempli.
- Maintenant, relâche-toi et diffuse ton lumen sans le focaliser. Laisse-le flotter au travers de son corps comme à tes débuts. Puis tu viendras porter un coup de poing de toutes tes forces contre cette façade.
Il s'exécuta. La force du coup était notable et la roche fut marquée en superficie par la collision.
- Fais la même chose, en focalisant ton énergie dans ton poing.
Mars savait qu’il y aurait une différence, mais ne s’était pas attendu à un tel résultat. Son poing pénétra dans la roche au point d’impact et la façade concéda une fissure.
- Voici le résultat du premier stade du renforcement. Cela fut fastidieux et chronophage, mais tu as réussi. Nous allons marquer une pause d’une quinzaine de lunes avant de passer à la prochaine étape. Continue d'entraîner ta focalisation dans différentes parties de ton corps.
La trêve terminée, l’entraînement reprit, et pour la seconde étape Titania donna rendez-vous à Mars au terrain d’entraînement.
- Tu sais désormais que focaliser la densité de ton lumen dans une région de ton corps rend l’investissement de ta force plus important au travers de tes coups.
Mars acquiesça.
- Pour approfondir cette notion, nous allons maintenant passer à une partie plus théorique. Nous allons parler anatomie.
L'élève de Titania était étonné. Il connaissait quelques notions sur l’anatomie en général. Notamment sur le fonctionnement global des différents organes internes, qu’il avait pu apprendre lors des enseignements généraux reçus plus jeunes. Mais il ne voyait pas en quoi cela allait améliorer ses compétences.
- Je vais t’apprendre la fonction des différents muscles de ton corps et leur topographie respective. Cela te permettra de focaliser ton énergie à un niveau de précision plus approfondie
Mars écoutait, mais ne voyait toujours pas en quoi cela allait le faire progresser.
- Il t’a semblé impressionnant de focaliser ton lumen dans une partie de ton corps pour effleurer la surface de la roche grâce à l’énergie transmise. Mais au-delà du choc direct, l'ensemble de ton corps a été mis à contribution pour réaliser ton action et certains de tes muscles n'avaient pas nécessité d’être infusé d’énergie alors que d’autres l’auraient mérité.
Titania mima le geste offensif qu’il avait réalisé quelques jours plus tôt contre la falaise rocheuse.
- Pour un coup de ce style. La concentration de ta lumière intérieure que tu as mobilisée dans tout ton poing a rendu le choc plus incisif. C’est ce que l’on appelle l’impact énergétique qui est le résultat de la force de ton lumen transféré au travers de ton mouvement. Mais certains muscles de ton poing ou de ton corps n’ont pas été très utiles pour celui-ci. Et si tu investis de l’énergie dans des muscles plus spécifiques comme certains de l’avant-bras, de la jambe ou encore de l’épaule tout en continuant d’envoyer une onde d’énergie par le biais de ton poing alors le coup sera bien plus efficace. C’est ce que l’on appelle efficience cinétique. Le comprend-tu ?
Mars opina.
- Développer ta force spirituelle autant que ta force physique feront de toi un combattant du renforcement hors pair. L’un ne va pas sans l’autre alors entretiens autant ton corps que ta lumière ou ton esprit et un jour tu dépasseras les meilleurs d’entre nous.
Mars frissonna. Il comprenait désormais ce que Titania tentait de lui inculquer. Au-delà de sa force physique, infuser son lumen au point d’impact accentuait la puissance de ses attaques, il en avait été témoin. Mais le focaliser simultanément dans d'autres parties de son corps renforcerait aussi l’efficacité et la force de son art martial.
- Ce n’est que lorsque tu seras capable d’un niveau de focalisation aussi sélectif que tu pourras passer à la dernière étape. Ce sera alors à toi et toi seul de t’entrainer pour cela, pour savoir quand, comment et dans quelles zones de ton corps diffuser ton lumen pour accroître l’efficacité de ton renforcement. Chaque Oraï est différent et dispose de son propre style. Cette dernière étape est donc personnelle et en perpétuelle évolution pour qui veut progresser.
Mars intégra le discours de sa mentore et savait qu’il lui restait encore un long chemin aussi bien théorique que pratique. Cet apprentissage était un travail de longue haleine nécessitant patience et répétition. Une fois que l’enseignement théorique serait assez avancé, la pratique viendrait. Celle-ci prendrait de nombreux mois, mais Mars ne le savait pas encore.
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Alya était une Ora de la génération de Neptune. Bien que plus jeune de quelques solstices, elle le connaissait bien puisqu'elle était originaire du même clan avant qu’ils ne migrent tous les deux pour le village d’Orion. Mais elle connaissait surtout Théïa avec qui elle avait partagé une forte amitié.
Alya était discrète, douce et faisait partie des membres les plus créatifs du village. Que ce soit concernant les danses rituelles, où elle ne manquait jamais de transmettre sa transe symbiotique, ou lors de la culture des différentes variétés végétales qu’elle semblait connaître mieux que quiconque. “La dame verte” était-elle surnommée, tant elle excellait pour cultiver les végétaux et pour les soins qu’elle leur prodiguait. C’était d’ailleurs au sein d’une parcelle de plant de limpia, que Lune la rejoignit pour la première fois pour discuter de son entraînement. La fille de Neptune ne l’avait jamais vraiment côtoyée, mais elle ressentait toute la bienveillance naturelle qui transparaissait d’Alya. À chaque fois qu’elles se croisaient, la dame verte ne manquait pas de s'enquérir de son bien-être, à elle comme à bien d’autres.
La jeune Ora avait pris le temps de l’observer en arrivant sur place. Alya se trouvait au beau milieu de cette culture de faible envergure. Elle n’avait pas remarqué son arrivée, s'était dit Lune étant donné l’extrême attention que son aîné portait aux plantations. Parmi tous ces arbustes de hauteur moyenne, Alya semblait se confondre par sa modeste taille et sa chevelure noire comme la nuit. Elle était accroupie, une main apposée à la terre et l’autre appuyée sur une de ses cuisses.
Elle resta ainsi plusieurs secondes avant d’engrener un geste explicite. Elle faisait signe de la main à Lune pour l’inviter à s’approcher et ce sans changer de posture. L’élève s'exécuta aussitôt, se sentant coupable d’avoir cru être passée inaperçue. Au travers des feuillages, elle prit soin de ne pas endommager les limpias, tout comme elle l’aurait fait pour n'importe quelle autre culture, qui leur permettaient de jouir d’une alimentation variée, sans pénurie, mais aussi sans abondance notable.
Alya accueillit la jeune Ora : « Bonjour Lune. »
Sa voix était douce et suave. Lune, excitée, resta silencieuse. Ce n’était pas l’intimidation qui la rendait muette non, mais plutôt le respect du silence imposé par le charisme d’Alya. Elle ressentait chez son aînée quelque chose de spécial qui ravissait son exaltation.
- Viens t’asseoir à mes côtés.
Lune s’assit. Alya gardait paume contre terre tel un sondage précautionneux.
- Que sais-tu du limpia ma jolie ?
Cette question n’était pas attendue par la fille de Neptune. Mais elle répondit sans plus de réflexion.
- Il s’agit de plantes particulières, ornées de fleurs iridacées. À l'extrémité nous y trouvons les stigmates dont nous nous servons pour créer le limp, une épice aromatique que nous utilisons en cuisine. Je n’en sais pas plus.
La sobriété verbale d’Alya avait quelque chose de déstabilisant. Comme si elle était autant préoccupée par le végétal qu'elle examinait que par sa jeune apprentie.
- Tout ce que tu as dit est vrai.
Sa main qui sondait le sol terrestre se recroquevilla, laissant apparaître des sillons de son passage. Puis elle se redressa, et balaya du regard l’enclos végétal qui l’entourait.
- C’est aussi une plantation fragile et capricieuse. Il est plutôt rare d’en trouver à l’état sauvage dans notre région. Les quelques pousses autochtones restent très isolées et se développent peu.
Lune se dressa à son tour et regarda la parcelle de faible superficie qui les enveloppait.
- Je comprends. Comment avons-nous fait pour le cultiver de la sorte, même en faible quantité ?
Alya répondit en soutenant un bourgeon qui n’était pas prêt d’éclore : « Nous avons écouté et appris de lui. Unique en son genre tout comme chaque espèce de ce monde, nous l’avons accompagné. Sans aller contre nature. Tels sont les prérequis pour se permettre de guider la physiologie naturelle. »
Lune, qui la regardait, acquiesçât. Elle comprenait le fond des paroles de son mentor. Elle y adhérait au plus profond d’elle-même mais ne pouvait encore saisir l'essentiel. Elle était impatiente de découvrir les enseignements d’Alya qui l’impressionnait déjà sans qu’elle n’ait rien montré de ses compétences.
Alya poursuivit son discours sans lâcher du regard un bouton végétal.
- Pour écouter, il faut voir. Et pour voir, il faut savoir écouter. C’est pourquoi tu es ici Lune, fille de Neptune et Théïa.
Le ton solennel entrepris résonnait aussi bien comme une consigne préventive qu’une mise en garde. Et avec paradoxe, le timbre doux et calme d’Alya accentuait le caractère impératif de la demande. Elle se tourna vers Lune et la jaugea dans son ensemble. Non pas qu’elle l’évaluait, mais elle la regardait en profondeur, comme si Lune s’était trouvée à plusieurs dizaines de mètres. La fille de Neptune eut une drôle d‘impression, et eut la sensation que le plus infime de ses secrets était à ciel ouvert. Les pupilles noires de son aînée transfixaient aussi bien son corps que son âme.
- Nous appelons lumen l’énergie naturelle et spirituelle dont nous disposons. Pour les autres êtres de ce monde, nous la qualifions d’essence. Tu sembles être prédisposée pour le domaine sensoriel. Ton lumen est bien éveillé et tu en as un bon contrôle. Il te reste maintenant à développer ta perception spirituelle. Je me doute que tu perçois déjà une once des énergies de nos semblables, mais je vais t’apprendre à affiner cette perception et à ressentir les autres énergies de ce monde.
Alya ne se trompait pas. Lune ne s’était d’ailleurs pas privé d’admirer le lumen splendide de son aînée. Elle n’était pas en train de le focaliser et pourtant il se transfigurait sans difficulté sur les rétines de Lune. Teinté d’un vert translucide, il ondulait avec quiétude et régularité.
- Vois-tu les limpias de cette parcelle ? Ta première tâche sera de palper son enveloppe physique dans son entièreté.
Lune jeta ses yeux dans un sens puis dans l’autre.
- Que dois-je faire ?
- Approche.
Elle se tint aux côtés de sa mentor. Cette dernière l’invita à l’imiter et elle se mit donc accroupie. Alya lui prit ensuite la main et la posa au pied d’un plant.
- Tu dois d’abord stabiliser ton lumen. Puis tu vas le diffuser au travers de ta main jusque dans la terre. Ta sensibilité et ta perception seront pour le moment grossières, tu ne ressentiras donc pas l’essentiel. Répète cet exercice autant qu’il le faudra, jusqu’à entrevoir les limites physiques des racines jusqu’à leur plus petite distalité.
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Lune consommait l'essentiel de sa lumière chaque jour d'entraînement. Tout comme Mars, elle assurait un jour de repos entre chaque journée, pour respecter le temps de régénération de celle-ci. Mais elle profitait aussi de ce temps de pause pour soigner et observer les plants de limpias qui concouraient malgré eux à sa formation. Côtoyer Alya lui avait ouvert une autre forme d’intérêt pour le règne végétal, et elle se disait qu’en comprenant mieux leur physiologie, elle parviendrait plus rapidement à son objectif.
Elle suivit à la lettre les conseils d’Alya, qui venait chaque jour sonder l’état des limpias.
- Ne cherche pas à diffuser trop profondément ton lumen pour le moment. Mais plutôt avec constance et superficie. Il est aisé pour toi de le diffuser dans ton corps, mais ce n’est pas la même chose quand il s'agit d’un corps extérieur.
Elle n’hésita pas à rajouter sa main sur celle de son élève. L’apport de son énergie stabilisa la focalisation de Lune et lui permit une meilleure pénétrance.
Il ne fallut qu’une quinzaine de jours pour qu’elle réussisse la première épreuve haut la main. En effleurant la terre, elle pouvait désormais, palper l’enveloppe physique des limpias enfouies sous terre jusqu’à leur plus petit tubercule.
Alya ressentit une certaine fierté face à l’évolution rapide de sa nouvelle pousse. Elle n’était pas surprise. Lune lui rappelait son ancienne camarade. Cette camarade unique en son genre. Celle qui avait repoussé les limites de la perception et qui l’avait aidée à devenir l’Ora qu’elle était aujourd’hui. Celle qui lui manquait. Sa chère amie, Théia. Dont la fille, promise à une belle destinée, exprimait la même sensibilité. Elle se trouva malgré tout, surprise par l’émotion suscitée de cette ressemblance.
- Félicitations Lune. Tu es maintenant capable de percevoir dans sa globalité les limites matérielles de toute chose. Il s’agit du premier niveau du domaine sensoriel. Cela te permettra d’appréhender avec plus de précision notre monde et ses mystères qui semblent au premier abord opaques. La deuxième étape devrait cependant te demander plus de ressources. Il s’agit du même exercice en plus approfondi. Tu vas devoir répéter la même consigne, mais à distance de ta cible cette fois-ci, tout en diffusant ton lumen avec homogénéité dans l’espace proche qui t’entoure. Ton lumen doit rayonner autour de toi telle une aura. C’est un exercice difficile même pour nous de type sensoriel. Il est impératif de ne pas le diffuser en trop grande quantité et à trop grande portée au risque de t’épuiser sans délai. Pour ton niveau, un pas d’envergure sera suffisant. Tu dois imaginer ton lumen comme un parfum qui t’enveloppe. On nomme cette compétence halo spirituel.
- Entendu.
- Lorsque tu percevras l’enveloppe physique des limpias, que ce soit hors sol ou enterré, dans cette bulle énergétique qui t’entoure, ta seconde étape sera accomplie. Tu pourras ressentir ton environnement et les énergies à proximité avec une précision accrue. En outre, tu seras capable de percevoir et d’anticiper les éléments, les mouvements et les évènements qui se produisent dans ton halo spirituel avant même de les entrevoir. Comme s' il s’agissait du prolongement des terminaisons nerveuses de ton derme. Tes capacités combatives seront donc augmentées. Et en poursuivant cet entraînement, tu pourras agrandir la zone d’effet de ton halo et décupler ton art.
Les yeux de Lune pétillèrent d’impatience, car elle savait que cette étape lui demanderait du temps. Percevoir des énergies développées telles que celles des Oraï aguerries était en effet possible pour Lune mais à une courte distance, et elle sentait bien qu’elle n’en percevait pas encore toute leur étendue. En revanche, ce n’était pas le cas d’être comme les végétaux ou les animaux. Une longue période d'entraînement l’attendait pour atteindre le niveau sensoriel suivant.
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