Chapitre 25 – Le Centre (2/2)

13 minutes de lecture

 Ce jour-là, précisément, tout était allé de travers.

 Dès son réveil, quand les lumières s’allumant brusquement avaient signalé à tous ceux qui dormaient encore que la journée commençait, Claire avait compris qu’il aurait mieux valu qu’elle reste couchée. Après avoir mis du temps à s’endormir, sous les effluves de sa voisine, encore plus fortes que d’habitude, elle avait fait un cauchemar, comme toutes les nuits désormais. Elle s’était réveillée le souffle court et le cœur oppressé, avec la désagréable impression d’avoir la poitrine serrée dans un étau. Elle savait que cette sensation finirait par passer au cours de la journée, mais sa survenue de plus en plus fréquente commençait à l’inquiéter. N’était-ce que de l’angoisse, ou était-elle malade ? Elle n’avait aucune envie de retourner au Centre Médical, et encore moins d’en informer ses professeurs ou, pire encore, le Seigé !

 Pour couronner le tout, la console installée au mur de la chambrée annonçait qu’il pleuvait, ce qui promettait une séance de course nettement plus désagréable que d’habitude. Comme l’entraînement quotidien sur les Remparts faisait également partie de la formation des Cadets, Claire avait intégré leur groupe. Le seul avantage qu’elle en retirait, c’est qu’elle se levait un tout petit peu moins tôt que lorsqu’elle courait seule, avant d’intégrer le Centre. Malheureusement, comme ses séances particulières avec le Lieutenant Saulnier avaient été maintenues, elle se couchait aussi beaucoup plus tard, puisque ces dernières avaient désormais lieu après le repas du soir, sur le temps libre des Cadets.

 En soupirant, elle avait enfilé son uniforme et suivi les autres dans la salle commune de son Bloc. Driiiss, le Sementer, remuait doucement dans son aquarium. Du fait de sa physiologie très particulière, il était le seul dispensé de la course matinale. Il avait ouvert deux de ses six yeux quand elle était passée à sa hauteur, et elle avait frissonné.

 Le premier soir où elle était rentrée de son entraînement avec le Lieutenant, alors que les autres Cadets dormaient déjà, Driiiss avait bondi, croyant à une attaque. Elle ignorait ce qui l’avait rendu si méfiant, mais il était toujours sur le qui-vive, et elle s’était retrouvée engluée dans l’un de ses tentacules avant d’avoir eu le temps d’esquisser un geste. Il s’était ensuite bassement excusé, d’une voix chuintante, mais le mal était fait : tout le dortoir s’était réveillé et l’avait regardée se débattre d’un œil narquois. Couverte d’une humeur visqueuse et odorante, elle avait eu le plus grand mal à nettoyer son uniforme.

 Depuis, elle prenait le plus grand soin à passer le plus loin possible du bassin du grand Sementer, mais il se trouvait juste à côté de la porte, et ouvrait immanquablement un ou plusieurs yeux à son passage, aussi doucement qu’elle essayât de se faufiler.

 À cette heure matinale, peu de monde se pressait autour des distributeurs de nourriture du mess. Elle avait pris un plateau et observé les écrans, éprouvant toujours le même sentiment de frustration : elle avait fini par connaître les différents plats qui étaient disponibles, et elle en aimait même certains, mais elle aurait donné le peu qu’elle possédait pour un petit déjeuner digne de ce nom. Des croissants, des tartines, de la confiture, et même des œufs et du bacon, pourquoi pas ?

L’autre jour, je crois même que j’ai rêvé que je me mangeais tout un pot de Nutella… Incroyable qu’il n’y ait pas un seul truc ici qui ressemble à ça !

 Elle avait soupiré. Pas de miracle ce matin : comme d’habitude, seuls étaient disponibles un pain épicé, avec une consistance de chewing-gum, et des biscuits insipides, ainsi que ces fameux pâtés à la viande qu’elle ne pouvait plus voir en peinture. Le tout accompagné du jeling, l’équivalent local du café, qu’elle détestait.

 Elle avait demandé un jus de fruit synthétisé pour le remplacer, mais ce jour-là, le distributeur lui avait signalé une rupture d’approvisionnement. C’était de plus en plus fréquent ces derniers temps, et elle avait dû se contenter d’un simple verre d’eau.

 La journée commence bien !

 Installée au bout d'une table, elle s'était forcée à avaler quelques bouchées du pain épicé. Elle savait trop bien à quel point il était dangereux de sauter un repas, mais malgré tous ses efforts, elle avait senti son estomac lui remonter dans la gorge, et elle avait reposé sa portion à moitié entamée.

 D’habitude, les autres Cadets l’ignoraient purement et simplement, discutant tranquillement sur leur coin de table, mais ce jour-là, Rika lui avait soudain lancé :

— Alors, la jayn ? On n’a pas faim ce matin ? Pas assez dormi ?

 Les autres avaient ricané. Il faut dire que ses absences, tous les soirs, quand elle quittait le Centre pour rejoindre le gymnase du Lieutenant Saulnier, ne manquaient pas de faire jaser. Comme le lui avait enjoint le Seigé, elle n’avait rien révélé de précis sur son emploi du temps, se bornant à dire qu’elle avait juste des cours supplémentaires, mais les spéculations allaient bon train.

 Il y avait ceux, les plus nombreux, qui supposaient qu’elle était tellement mauvaise qu’elle avait droit à des cours de rattrapage, mais également ceux, dont Rika, qui insinuaient qu’elle partait faire tout autre chose, avec un sourire entendu. Claire n’était pas vraiment sûre de comprendre ce qu’elle voulait dire exactement, même si elle en avait une petite idée. Elle préférait ne pas répondre, histoire de ne pas envenimer les choses.

 Jusqu’à présent, cela avait suffi. La plupart du temps, le groupe l’ignorait, et cela lui convenait parfaitement. Elle aurait préféré se faire des amis, évidemment, mais puisque cela ne semblait pas possible, elle préférait être ignorée plutôt que de devenir leur tête de Turc.

 Mais ce jour-là, inexplicablement, Rika avait décidé de passer à l’attaque. Elle s’était levée, son plateau à la main, et, d’une démarche nonchalante, s’était approchée de la jeune fille.

— Il faut que tu manges pour grandir, tu ne crois pas ? avait-elle poursuivi, avant de vider les restes de son petit déjeuner – épluchures de pélotes, longs fruits âcres que Claire détestait, et restes de bouillie de céréales – dans l’assiette de Claire.

 Le silence s’était fait dans le réfectoire. Aucun officier ou encadrant n’était présent. Habituellement, le mess était bondé, mais les étudiants du niveau supérieur étaient partis tôt ce jour-là en Session Extérieure. Seul restait leur groupe.

 Claire avait fixé les détritus qui emplissaient son assiette, la boule au ventre. Elle avait toujours détesté les conflits, même si elle n’avait jusqu’à présent jamais été confrontée à un affront aussi direct, même quand elle était sur Terre.

 Son premier réflexe avait été de faire le dos rond, comme le jour où la blonde s’était moquée de ses résultats aux premiers tests. Pourtant, ce matin-là, elle avait senti la colère monter en elle, et remplacer son habituelle envie de ne pas se faire remarquer.

Elle commence à me chauffer, celle-là ! Elle se prend pour qui ?

 Dans son ancienne vie, elle n’aurait sans doute rien osé dire, mais depuis le passage du Vortex, elle avait côtoyé le Seigé, le Lieutenant Saulnier, la Coordinatrice Matoovhu, qui chacun à sa manière ne l’avaient pas ménagée. Alors, en voyant le visage ricanant de la Cadette, et ceux, dans l’expectative, du reste du groupe, elle avait explosé :

— Ça va pas ?

— Oh, mais la jayn sort ses griffes, on dirait ! Tu en veux encore ?

 La Cadette avait alors amorcé le geste de renverser le reste de son jeling sur la tête de la jeune fille. Alors, sans réfléchir, Claire avait contré son mouvement. Il faut croire que les douloureuses leçons du Lieutenant commençaient à produire de l’effet, car la blonde avait soudain reçu le liquide brûlant sur son uniforme. Elle avait glapi et reculé, mais Claire ne s’était pas arrêtée là, empoignant sa propre assiette pour la lui envoyer à la figure. Rika avait trébuché sur le banc derrière elle, tombant en arrière. Hasard ou coup de chance, les déchets n’avaient pas raté leur cible, et la jeune femme s’était retrouvée maculée de pelures et de gruau.

 Un murmure et des cris choqués – et quelques rires – s’étaient élevés, alors que Rika glapissait :

— Mais elle est malade, cette fille !

 Un officier était alors entré dans le réfectoire. Il avait embrassé la situation d’un coup d’œil, Rika à terre, dégoulinante, et Claire la main encore levée. Pour quoi faire, elle-même l’ignorait.

— Qu’est-ce qui vous prend ? avait-il jeté, incrédule.

— Elle m’a attaquée ! clama Rika avec un air d’innocence outragée. Je lui apportais juste à manger, et cette jayn m’a tout envoyé au visage !

— C’est faux ! se défendit Claire, cherchant un soutien parmi les autres Cadets. C’est elle qui a cherché !

 Mais tous détournèrent le regard, les crêtes, ou les tentacules. Rika avait déjà une certaine emprise sur le groupe, et aucun d’eux ne souhaitait apparemment s’en faire une ennemie.

— Ce n’est pas une excuse ! avait cinglé l’officier. Ici, au Centre, nous attendons de chacun une tenue exemplaire ! Vous devez savoir gérer vos nerfs, nous ne sommes pas dans les bas-fonds du Quadrant !

 Claire avait baissé la tête, non sans voir le petit sourire satisfait de Rika. L’officier avait continué un instant sa diatribe, avant de conclure :

— Je ne ferai pas de rapport pour cette fois. Mais maintenant, débarrassez-moi le plancher ! Et vous, allez arranger votre tenue ! avait-il lancé d’un ton écœuré à la Cadette blonde, qui avait déguerpi sans demander son reste.

 Les autres l’avaient suivie sans un mot, jetant un coup d’œil curieux à Claire au passage. Cette dernière, rouge de honte, avait salué l’officier avant de quitter à son tour le réfectoire. Qu’est-ce qui lui avait pris ? Rika allait le lui faire payer, c’est sûr. Et qu’allait dire le Seigé ?

 Elle avait mornement suivi son groupe sur les Remparts pour leur entraînement matinal. Alors qu’au fil des décades, elle avait fini par apprécier réellement cet exercice, ce matin-là, la course avait été détestable à souhait. Outre le fait que les autres Cadets évitaient soigneusement son regard – Rika était revenue juste à temps, les cheveux et l’uniforme nettoyés, non sans lui jeter un œil assassin - les pavés avaient été rendus glissants par la pluie qui tombait, fine et régulière. Tous les membres du groupe avaient rapidement été trempés, bien que leur uniforme soit censé être « tous-temps », ce qui n’empêchait pas l’eau de leur dégouliner dans le cou et de les faire frissonner. Cela ne les ferait pas fondre, leur avait-on fait comprendre. Soit ! Mais Claire espérait bien que quand l’hiver viendrait, si hiver il y avait ici, le Centre assouplirait un peu ses beaux principes.

 Elle s’était soigneusement tenue à l’arrière du groupe. Il n’aurait plus manqué que quelqu’un ne lui fasse un croche-pied, histoire de compliquer encore plus la journée ! Elle avait couru en silence, sans apprécier le paysage comme elle le faisait d’habitude. Passant devant la porte d’accès au Hangar Dix-Sept, elle avait, encore plus cruellement que d’habitude, regretté l’absence de Pieric et ses amis. Leur gentillesse bourrue lui manquait tant !

 Ils avaient à peine eu le temps de se sécher à leur retour au Centre. Rika plaisantait avec deux autres Humains, l’air d’avoir oublié sa mésaventure du matin, mais il était clair, au regard qu’elle lui avait lancé quand ils étaient arrivés à leur première session de cours du jour, Technologies d’Espionnage & Surveillance, niveau 1, qu’elle n’entendait pas en rester là.

 Lors des travaux pratiques qui avaient suivi, comme d’habitude, Claire s’était retrouvée seule. Rien à voir avec la Cadette blonde : c’était depuis le début un ordre venu d’en haut, afin qu’elle s’habitue à travailler en autonomie. Au début, cela l’avait soulagée, car elle avait toujours été du genre solitaire. Elle se disait aussi qu'elle risquait moins de faire une bourde, de révéler à quel point elle était novice en tout. Mais elle avait réalisé ensuite que cela ne l'aiderait pas à s’intégrer, et impliquerait deux fois plus de travail. Et ce jour-là, en voyant les regards en coin, elle avait compris que sa réaction du matin l’avait fait sortir de l’anonymat dans lequel elle se complaisait jusqu’à présent.

 Puis était venue la leçon de pilotage. En général, c’était un des rares bons moments de la journée. Elle avait découvert qu’elle aimait piloter, et elle n’était même, apparemment, pas trop mauvaise. Son instructeur était plutôt sympathique, et il lui arrivait parfois de plaisanter.

 Mais ce jour-là elle avait commis bourde sur bourde, et quand elle avait raté son atterrissage, il lui avait sèchement fait remarquer qu’elle devait être en état de voler quelle que soit son humeur ou sa condition, et qu’étant donné sa remarquable performance, il repoussait à plusieurs décades son premier entraînement sur appareil. Elle était sortie du simulateur au bord des larmes, et s’était dirigée d’un pas lourd vers le réfectoire.

 Rika et les autres s’y trouvaient déjà, attablés et plaisantant. La Cadette blonde avait une nouvelle fois affecté de l’ignorer, mais Claire n’était pas dupe : il avait trop de monde au mess pour qu’elle se venge tout de suite, mais cela viendrait !

 Rarement, depuis son arrivée, elle s’était sentie aussi mal. Elle avait l’impression que les yeux malveillants de l’humaine la suivaient partout, et elle appréhendait déjà ce qui risquait de se passer lorsque leur groupe se retrouverait seul dans la chambrée, loin du regard vigilant des officiers. Au bord des larmes, elle s’était assise le plus loin possible, se rapprochant autant de Driiiss et des sœurs Draaf qu’elle l’osait, mais l’odeur des deux sœurs avait achevé de lui couper l’appétit.

 C’était avec soulagement qu’elle s’était enfuie vers son entraînement avec le Lieutenant Saulnier… pour trouver un gymnase vide. Comme cela arrivait parfois, son instructeur avait été retenu par son service auprès du Seigé. D’habitude, elle était ravie de ce temps libre inespéré, mais ce soir-là, elle avait compté sur la séance pour se changer les idées. Le Lieutenant n’était pas d’un abord facile, et il parlait peu, sauf pour donner des ordres, mais il était juste, et ses nombreuses critiques étaient toujours justifiées et suivies de conseils pour progresser.

 Elle avait erré un moment dans le gymnase, sans savoir que faire. Oh, elle pouvait toujours s’entraîner, faire un peu de gainage, de montée à la corde… mais, avisant à travers les hautes verrières le ciel désormais totalement dégagé, elle avait brusquement décidé de faire un détour et de sortir prendre l’air.

 Cela lui arrivait souvent, et encore plus depuis son arrivée au Centre. Si la plupart des gens ici se complaisaient dans leur univers confiné de couloirs et de pièces aveugles, elle ressentait quant à elle un besoin viscéral de voir le ciel le plus souvent possible. Lors de son arrivée, elle n’avait pas mesuré la chance qu’elle avait de disposer d’une chambre avec vue extérieure, d’autant plus que le gymnase, lui aussi, disposait de vraies fenêtres. Cela lui semblait normal, avant qu’elle ne comprenne qu’ici beaucoup se contentaient d’une holofenêtre accrochée à un mur.

 C’était assez ironique, d’ailleurs, parce qu’elle avait toujours été casanière, ses parents insistant sans cesse pour qu’elle laisse ses livres et aille prendre l’air, ce qui l’agaçait fortement. À l’époque, elle faisait d'ailleurs la sourde oreille devant les injonctions parentales, ce qui avait été cause de bien des disputes.

 Mais ça, c’était avant. Avant de se retrouver dans un environnement où on pouvait passer sa vie, si on n’y prenait pas garde, entièrement entouré de murs, sans même jamais avoir la possibilité d’un coup d’œil par une fenêtre !

 Après un dernier barrage de sécurité, elle se retrouva enfin sur les Remparts. Le soleil allait bientôt se coucher. Elle devinait, haut dans le ciel, les longues files de véhicules des voies de communication, et percevait leur sourd vrombissement, quasiment imperceptible, mais toujours présent. Elle s’accouda au muret de pierre, regardant distraitement un petit lézard, ou ce qui en tenait lieu sur cette planète, profiter des derniers rayons du soleil, et soupira.

 L’astre étincelant se coucha, éclaboussant d’un dernier ruissellement d’or fondu la forteresse derrière elle. La cité, en contrebas, à l’extrémité de la Prairie, ne tarda pas à s’illuminer. Claire n’y avait encore jamais mis les pieds, bien qu’elle en ait vu de nombreuses images lors de ses parcours sur l’HoloRéseau.

Ça doit être un endroit fascinant… Et bien plus sympa que ce fichu Centre !

 L’attrait de la nouveauté s’était émoussé, et le mal du pays, bien qu’elle refusât toujours de s’y attarder, se faisait chaque jour plus insidieux, arrivant toujours là où elle ne l’attendait pas, au détour d’un couloir, d’une phrase, d’un aliment, presque le même, mais jamais le même !

 Malgré ce que lui avait dit le Seigé, ce terrible jour, à Armora, elle avait toujours gardé un mince espoir que sa planète natale ne soit pas à jamais hors de portée.

Je suis sûre que le Vortex peut être reconstruit ! Ce qu’on a réussi une fois, on peut le refaire !

 Mais ce soir-là, elle réalisait soudain avec accablement tout ce que cet espoir avait de vain.

Je suis coincée ici, et c’est tout ! C’était vraiment stupide, et même débile, de vouloir à tout prix me persuader du contraire !

 Entre ces murs, elle ne connaissait ni amitié, ni affection, ni même, comme elle en avait la preuve ce matin, simple camaraderie !

 Personne ne l’avait défendue, au réfectoire. Tous étaient restés en retrait, n’osant, ou ne voulant, intervenir. Avaient-ils peur de Rika ? Ou se moquaient-ils bien du sort des autres, uniquement préoccupés par leur propre réussite ?

 Ici, il n'y a que des devoirs et des ordres ! Rien d’autre ! Absolument rien d’autre !

 Elle renifla, furieuse contre elle-même. Elle savait bien qu’elle n’aurait pas dû s’engager dans ce genre de réflexions, pas en plein jour, pas aujourd’hui ! Elle allait se mettre à pleurer, à nouveau, et elle ne tenait pas à ce que les caméras du Seigé en soient témoin ! Alors, d’un geste rageur, elle essuya ses larmes. Le poids sur sa poitrine était toujours aussi fort, mais elle ne pouvait pas se permettre de se laisser aller. Serrant les poings, elle fixa l’endroit où le soleil avait disparu, tentant de laisser la beauté du paysage la calmer. D’ordinaire, cela fonctionnait.

 Ce soir-là, ce fut en vain.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Marga Peann ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0