Il n'y a pas de remède contre la mélancolie. On ne sait jamais quand elle va surgir, cette ombre qui nous suit de loin, elle nous observe. Cette obscure forme nous ressemble, mais elle semble triste et seule. Nous marchons côte à côte vers le futur, si futur il y a. Ce qui semble n'être qu'une ombre,a fini par prendre la parole, et a murmurer au creux de notre oreille à quel point la vie lui fait mal. On se laisse submerger par sa voix douce et sincère, elle n'avait pas tort. Elle avait raison de dire que l'ont porte la vie sur nos faibles épaules, qu'on subit chacun notre existence, et que la vie n'est qu'un amas de problème. Mais petit à petit elle aspire notre âme vers le chagrin. je me suis laissée succomber par les paroles que me susurre le diable. Nous avons tous connu des moments où nous étions au plus bas. Moi même j'en ai fait partie. j'ai creusé un trou immense dans lequel je n'arrivais pas a m'en sortir. J'avais tellement creusé et creusé jusqu'à épuisement que lorsque mon corps était totalement arrivé à saturation je ne pouvais plus sortir de ce trou. J'étais prise au piège comme dans un taureau d'airain. Je me torturais moi même, j'étais au fond du trou et je ne regardais que le fond. Agenouillée je continuais de creuser avec le peu de muscle qu'il me restait... Mais il est venu. il a crié mon nom en haut de ce trou et pour la première fois je voyais la lumière. Pour la première fois, je voyais les rayons doux d'un soleil chasser les nuages. il m'a tendu la main et j'ai souri. Je ne sentais plus l'odeur du bois humide, je ne voyais plus les feuilles mortes gisantes à mes pieds. Je ne voyais que le printemps au milieu d'un automne monotone. Je ressentais une boule au creux de mon ventre comme si les vers qui rongeaient ma peau étaient devenus papillons. J'ai saisi sa main, elle était comme une seconde chance que la vie me donnait. il m'a aidé à sortir de cet enfer que j'avais creusé moi-même, il m'a sauvé la vie. Bien que ce monde le montre peu, il y a de l'espoir à garder et à chérir comme notre trésor car finalement, une fois la tête levé vers le ciel, le monde est beaucoup plus beau.