La Sidérale Épopée d'Amédée II
Ledit commissariat se dressait, ferme, légal, secourable et à proximité
Au carrefour de la Mâle-Mort près de Boussu-Les-Bains-De-Pieds-A-Marée-Haute-Lorsque-Le-Vent-Mollit
Abritant sous ses murailles croulantes l’insalubre bureau du peu soigneux
Commissaire de garde Horace Bougon
Qui d’un geste négligent et à l’aide d’un cure-dent finlandais
Vidait ses caries pourries d’un reste de tomate-crevettes plombées
- A moins du contraire –
Et accueillit comme il ne le méritait pas l’honnête paysan
Affolé par la vision cosmique et troublante du corps céleste
Ecrasant ses légumes dans un sifflement d’aérolithe en furie
Trouble non partagé et de loin par le subalterne représentant de la loi
Qui moqueur et aviné renvoya sans autre forme de procès-verbal
Le fermier à ses plantations meurtries, le traitant de tous les noms
Que des générations de douaniers ont inventés pour les menteurs,
Fraudeurs blagueurs, inventeurs et autres flagorneurs,
Qui sous l’outrage se suicida à l’antique en se jetant sur sa fourche héritée
De son arrière-grand-père corsaire.
Le Bandagiste quant à lui, eût-il pu en raison de son titre, de sa considération
Malgré un casier judiciaire violé à maintes reprises, convaincre le pandore rétif
Eût-il pu prouver – mais cela eût dû être confirmé devant huissiers,
Témoins oculaires et sains d’esprit suivant toute la rigueur intrinsèque de la Loi
Egale pour les uns, plus égale pour les autres
Qu’un tel phénomène par lui en vérité fût observé
Qu’une telle apparition affectivement se fût produite, déroulée exécutée
Sous ses yeux incrédules et bordés de rouge par une nuit de débauche,
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