Des effets de l’entropie sur la chute d’une tartine beurrée
Cher Monsieur,
J’accuse bonne réception de votre texte démontrant la liaison de la « Constante de la Tartine retombant toujours du côté beurré » à la 1ère loi de la thermodynamique. Je me permets, cher collègue, de vous soumettre la réfutation suivante.
Plus connue sous le nom de « Principe de Murphy, ou Loi de la Vexation Universelle », la Constante de la Tartine Beurrée » ne doit rien à la 1ère loi de la thermodynamique.
Observons notre tartine beurrée chutant du haut de la table après avoir été renversée par son consommateur maladroit : son atterrissage côté beurré est inévitable, du moins sur la planète Terre ; la vitesse de tournoiement de ladite tartine, induite par la gravité, est trop faible pour permettre son rétablissement avant de se crasher sur le tapis.
Il est démontré que le côté beurré resterait stable si la tartine chutait de tables plus hautes. Or les tables ont une hauteur proportionnelle à la taille de l’individu moyen assis, qui est une constante biologique. La taille moyenne du bipède tartinovore est régie par la loi de la gravité : si l’homme n’est pas plus grand, c’est pour lui éviter un traumatisme crânien fatal en cas de chute au sol.
L’enchaînement de ces causes physico-biologique aboutit au Principe de Murphy, Constante Universelle dont découlent d’autres applications aussi implacables qu’inévitables :
- l’étendue de la tache provoquée par la combinaison tartine + beurre (+ éventuellement confiture) est directement proportionnelle au coût de la moquette.
- La lisibilité d’un fax est inversement proportionnelle à son importance.
Et le pire :
- Votre texte si amoureusement rédigé ne respecte pas la grammaire inclusive, délit passible de l’ablation des parties nobles par l’escadron des Féministes fachistes préposées ad haec.
Bien à vous,
Hans-Humerus Klauzuss
Visiting Professor à l’Université Sauvage
Derrière l’Abribus Station Tchernobyl
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