Bist
Après un départ déchirant à John, on part avec Ziam et mon père à deux heures d’ici dans une village de montagne : Bist. Une trentaine de chalets, quelques commodités pour les courses ou la pharmacie.
Ziam se gare devant le dernier chalet tout en hauteur. Rien ne permet d’indiquer que c’est un haut lieu de réunion ni que c’est au gouverneur Franck. Ce dernier nous accueille avec bonhommie en remettant ses cheveux noirs en catogan. Il est à une tête de plus que mon père et que Ziam.
- Content de te revoir mon ami
- Moi aussi Franck moi aussi
Ils se serrent la main puis mon père me présente pendant que Ziam reste à l’aguet.
- Franck voici ma fille Marwa mais pour plus de sécurité, elle s’appelle Lily maintenant.
- Enchanté jeune fille
Le gouverneur se penche pour baiser ma main. Je me pense à la renaissance. J’en suis gêné.
- Moi de même Monsieur
- Appel moi Franck
- D’accord Frank
- Bien allons dans mon bureau
- Je reste dehors se propose Ziam
- Parfait dit mon père
On monte l’escalier pour traverser une belle entrée chaleureuse pour aller dans le bureau plus cosy avec ses canapés en cuirs marrons et quelques tableaux de chasses. Il y a aussi des fusils au mur. Le parquet est magnifique et seule la partie canapé est recouvert d’un tapis blanc à velours. Franck nous sert du Single Grain Scotch Whisky et des olives. Je me sert d’une olive en buvant un peu de ce breuvage très fort.
- Bien. Es-que tu sais cher enfant ce qui se trame dehors ?
- Oui, je suis en danger. On veut ma mort car je possède potentiellement le vaccin.
- C’est exact. Depuis que le virus circule, aucun remède n’a était trouvé. Il circulait de façon étonnante au cœur du pays de Jiani uniquement. Mais depuis quelques mois, quelques villages sont touchés par ce virus. Jiani reprend le contrôle du pays et veut aller aux pays voisins. On mène une guerre en essayant de prévenir les populations qui pour certains ne nous croient pas.
- Cela ne doit pas être facile
- C’est extrêmement complexe. Autant que de rentrer au pays.
- Je ne vois pas quoi faire.
- Même pas une petite idée ?
- Je suis déjà habillé en garçon je peux tenter d’entrer en devenant garde comme John
- On veut des idées, pas que tu y ailles ma fille
- Je veux me battre et puis personne connait mon identité !
- Soit mais pour rejoindre John il te faut un garde, Ziam
- Je veux bien tant qu’il m’emmène à bon port.
- C’est dangereux ma fille mais si tu es avec John et Ziam cela me suffit.
- Je reviendrais en vie père.
- Faut te donner un téléphone
- John m’en a donner un
- Parfait alors. Je vais chercher Ziam.
A son retour, on élabore le plan. Mon garde du corps écoute avec attention. Je remarque une fine cicatrice sur ses lèvres. De peur qu’il me voie l’observer ainsi je me concentre sur Franck. Cependant, je sens des coups d’œil furtives. Je ne fais comme si de rien n’était.
- Tu as compris ? demande mon père
- Oui. On va jusqu’à John puis on tente de rentrer à la Garde Nationale de L’Ordre.
- C’est rassurant ils prennent des filles. Merci de l’info Ziam
- Je t’en prie Franck. Après on risque d’être séparé en fonction des missions.
- Le mieux c’est de vous rapprocher comme John du pouvoir.
- Et la recherche du vaccin ? je demande
- Marwa on n’a pas le temps de chercher un chercheur. Il faut d’abord libérer au plus vite le peuple en tuant les hauts dirigeants. Et plus on s’approche plus on libère la porte.
- D’accord papa
- Marwa il faut partir maintenant. On a de la route.
- Marwa demande mon père. Voici mon numéro pour m’appeler.
- Merci.
Il me tend un papier dans un profond silence. Franck et Ziam attente à la sortie. Je commence à pleurer et me jette dans les bras de mon père. Finalement j’ai peur. J’aurais aimé rester dans la maison avec ma mère.
- J’ai peur papa. Très peur !
- Moi aussi ma fille. Mais reste auprès des hommes. J’ai confiance en eux.
- Moi aussi.
- Alors bonne chance
- Merci. Prend soin de toi
- Je te le promet. Aller vous avez deux jours de route.
Durant le voyage dans une voiture donner par Franck, Ziam ne dit pas un mot. Je ne sais quoi dire tellement il me fait peur. Alors, je me lance au bout de deux heures.
- Tu sais où est John ?
- Au camps les « Ministris « à trois jours de là, au sud.
- Je pensais qu’il était en mission au sein de la Garde Nationale ?
- Il le sera mais il fait une étape.
- D’accord. Sinon merci de ta confiance.
- Je t’en prie.
- Merci d’avoir aussi sauvé ma mère
- Je ne fais que mon devoir. Aller on arrive à notre première étape.
J’observe le lieu. Une maison au milieu du désert. Ziam sort un flingue et m’ordonne de sortir de la voiture, d’avancer dans la maison et il m’attache à une chaise avec des cordes. Puis me bande la bouche et me met un masque. J’entends la voiture partir. Que se passe-t-il ?
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