Toujours la même tristesse
De vivre toujours la même tristesse...
On s'y habitue...
On connaît la force du coup.
À force on s'y prépare.
Tous nos bonheurs deviennent emprunts d'une appréhension nostalgique.
Car on sait que ça va se finir et comment après va se dérouler le fil brûlant de nos déboires...
[Un départ.
Il est parti,
A tourné les talons.
Mon corps se balance fragile sur des talons aiguilles.
Mon coeur me pique comme si on y a avait planté des aiguilles.
C'est finit.
Une solitude ensuite s'invite.]
Et c'est à cet instant que dans la tristesse on s'enlise.
Pour la vivre pleinement, on écoute des chansons tristes, on lit des poèmes mélancoliques,
On étouffe nos cris sur tous les toits et entre quatre murs,
On écrit sur tous les toi(s) qui se se sont échappés de nos murs,
En ne laissant qu'une seule trace,
Celle de la blessure qui se dessine sur nos cœurs meurtris.
La tristesse attise cette cicatrice,
C'est la seule chose qu'elle sait faire.
Et puis on la laisse faire, victimes soumis...
Elle s'unit à notre être.
La tristesse et nous, on ne fait plus qu'un.
On devient tristes et on le reste.
Elle respire à notre rythme,
On s'inspire de son souffle machiavélique pour penser, broyer du noir et écrire.
Avec le temps elle finira par nous laisser tranquilles car on osera lui dire stop ça suffit..
Et puis un jour, un air de tristesse similaire viendra nous étreindre et embrasera le peu d'espoir qui nous restait à vivre.
Ça arrivetoujours après avoir vécu quelque chose d'intense qui ne nous semblait pas être une illusion à première vue.
Mais comme on aime souvent s'y perdre dans l'illusion.
Nous (re)voilà tristes à nouveau.
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