Avec toi, j'avais oublié mon identité, celle que j'étais.
Aujourd'hui je ne sais même plus qui je suis.
Tu m'as chamboulée.

Je n'avais plus aucun repère.
Et c'était affreusement beau.

Outrageusement déboussolée,
Mon coeur s'est incliné, a obtempéré.
Pour un face à face palpitant, vivement saccadé.

J'ai aimé.
Me laisser transporter le temps d'une rêverie là où il m'était interdit d'aller.

Avec toi j'ai franchi des limites.
J'ai respiré et suffoqué en même temps.
J'ai dévié pendant un court instant que j'aurais voulu éternité.
Et toi tu m'as stoppée dans mon élan Je disais ce n'est rien, fermons les yeux, pour la vie, un grain de folie.
Ça ne fait rien, on n'a qu'une vie.

Et s'il y avait un souvenir que je souhaitais emporter avec moi dans le sommeil le plus profond c'était celui de notre attraction.

Tu parlais d'amertume, de dangereuse addiction...

Mais que dire de l'absence de tes mots qui ont marqué le début de mes maux.
Que dire de l'absence de ta présence qui m'a rongée à petit feu.
De la présence de ton absence qui obsède tous mes mots.
Cette présence revient toujours plus forte, violente, omniprésente, insolente.

Que dire de cette fin qui sonne le glas d'une mort, pas celle de mon corps ni de mon cœur mais celle de mon âme.

L'amour est mort me le rappelais-tu sans cesse.
Oui sans doute, peut-être... Le nôtre est mort avant même d'avoir vécu, je dirais.
Car c'est seul le rêve qui l'a animé.

Et moi stupidement naïve je rêve qu'un jour il ressuscite... dans ma réalité...

Toi et moi, rien de plus ni de moins.
Et des rêves à n'en plus finir.
Le jour, la nuit.
Mon amour enfin en vie.
Libre à l'infini.