L’art contemporain est devenu sans doute la préoccupation culturelle la plus fermée au néophyte ; rien n’y ressemble au réel, ne peut être perçu au premier degré ; tout a un sens caché, un ordre à déceler, une dynamique à comprendre. Des analyses qui semblent lunaires au commun des mortels décidant sagement de s’en détourner.

Pourtant, ne pas chercher à analyser est probablement l’expérience la plus enrichissante dans une exposition. Entrer dans les salles sans savoir ce que l’on y trouve, découvrir chaque fois quelque chose d’impactant, grotesque, poétique. L’œuvre réussie reste au final celle pour qui les mots sont superflus.