Etretat
Etretat, tu m’emportes dans l’abysse, m’érodes jusqu’à l’échine et toi de tes cimes, escarpés horizons qui s’affaissent, s’effritent et s’effondrent, en chaudes billes de galets câline sur lesquelles je glisse.
Mes sentiments sédimentés ont comme un goût, salin que ce bel enlacement sablonneux, douces vagues de muqueuses moussées par la houle.
Ma crique entre cernes et sourcils s’inonde de mes pleurs marins. Je suis une statue de sel devant la mer, il pleut désormais sur mes joues les larmes de ton calcaire. A mes pieds tombent des pâtés de sable fin, que tes douces vagues emportent dans leur va et vient.
Et tes vagues déchaînent les roches écumeuses. Tu te défait ainsi de sa parure, toile de mer pour qui a de la peinture dans le regard ; que celui-ci se pose, enfin. Comme coule le soleil sur tes ondes sans fins.
extrait de mon livre Je tout-puissant - allez y jeter un coup d'oeil ;)
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