1899
Allongé au claire de lune sur de la paille en guise de lit, mes pensées et mes sentiments n'avaient pas changé. J'étais encore sous le choc de ce qui avait été dit plus tôt. Je me retournais pour trouver ma place et aussi le sommeil, mais rien à faire.
Après avoir entendu que l'Architecte était mon père, j'avais des multitudes de questions à lui poser. Mais j'en avais tellement, en plus de la rancune. Je ne connaissais pas mon histoire, notre histoire. Comment cela avait-il commencer ?
je marchais le long du lac pour refléchir. Sans un mot Kyle m'avait rejoint, et marchait à mes côté comme un veritable ami, qui savait exactement que je ne voulais pas être seule.
On s'arreta un moment pour contempler le ciel étoilé, son regard sur moi, je resentais cette atraction. Je me souvient m'être dit que si je detournais le regard du ciel et que je croisais le siens, je ne resisterais pas à ce lien. Il m'attrapa par la main et je luttais de toute mes forces pour ne pas la lui serrer en retour. Une vague deferlante de sentiment s'était emparé de moi et je pouvais à peine controler mon esprit. Je ne pensais à rien d'autre que de sa main dans la mienne.
Quand avais-je développé ce genre de sentiments pour lui ?
- Tu n'arrive pas à dormir ?
Dans un sursault partager on s'éloigna l'un de l'autre.
- Je vous laisse discuter.
Un instant j'avais oublier mes tracas. Et voilà que mon coeur, qui plus tôt s'était emballé avait à nouveau ce poid qui s'étalait jusque ma poitrine.
- Qui est ma mère ?
- Candice, bien sûr ! C'était en 1899. Une des plume de son chapeau était tombé sur son épaule. Elle était assise là, seule sur un bord de mur dans les rues de Londres avec sa longue robe blanche. J'avais été subjuguer par la façon dont elle avait de se tenir. Ses cheveux roux en arrière laissaient paraître un visage semblable à celui d'un ange.
Il se racla la gorge en reprenant ses esprits.
- Vos souvenir semblent si proche. Vous decrivez ce moment comme ci c'était hier. J'en conclu que vous l'aimiez !
- Oh, oui. Je l'aimais. Je l'ai aimé à l'instant même oû je l'ai apperçu. Après ça nous avons eu une merveilleuse idylle, jusqu'à ce que la réalité nous ratrappe.
- Quel réalité ?
- La mienne et aussi la sienne. Elle devait se marier trois mois après notre rencontre, attendant patiement que Jonathan revienne de la guerre. Et moi, je devais reprendre ma place.
- Quel place ? Vous ne faites rien d'autre que d'attendre ici !
- Tu ne vois que ce qui est à voir, et n'entends que ce que tu peux entendre. Mais tout cela va bien au delà. Quoi qu'il en sois, ce sont des moment inoubliable que je ne regrette pas. Grace à elle, j'ai pu vivre comme un être humain un cour instant. Et, tu es là.
- Et après ça ? Pourquoi ne pas l'avoir garder prêt de vous ?
- Je n'allait pas lui priver de sa courte vie.
- Courte vie ? Et l'amour dans tout ça ?
- L'amour est toujours là, il ne meurs que si l'on éteint la flamme. Pour ma part elle est toujours allumé et le sera eternellement. Et en ce qui concerne le temps, je ne pouvais pas me resoudre à l'enfermer ici. Aurait-elle été heureuse, seule avec moi ?
- Qu'en savez-vous ?
- Je ne sais bien plus que tu ne le crois. Même si je me suis toujours refusé de regarder dans notre avenir, je sais qu'elle aurait été malheureuse.
- pourquoi ne m'a t-elle jamais parlé de vous ?
- J'ai tout éffacé.
- Et vous avez gardé tout ça pour vous. C'est egoïste ! Que savez-vous de ce qu'elle aurait voulu ou ressentit ?
- Sa vie à simplement repris son cours et elle est à sa place.
- Vous avez simplement profité d'elle pour ensuite l'abandonner. Je trouve ça immonde.
- Jonathan n'a t'il pas été bon envers vous ?
- Si, biensur !
- Cela me suffit.
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