Un dernier mot pour la route
Je voulais terminer ce petit livre en exprimant mon ressenti sur cette aventure. Écrire ce livre et le publier a été un bon exercice pour moi. Pourtant, ce travail n’a pas été facile. Le fait de se replonger dans cette histoire que j’avais mise de côté a fait ressortir beaucoup de sentiments et de souvenirs. Lorsque je travaillais dessus, je me suis rendu compte que je respirais mal, comme avant, lorsque j’étais rongé par l’anxiété. J’étais pris de douleurs dans la poitrine, j’avais l’estomac comprimé. J’avais du mal à rester assis sur ma chaise.
Terminer cette histoire a été en quelque sorte une obsession. Pendant des mois, cette idée ne me quittait pas, surtout depuis l’été 2014, où j’ai commencé à en parler dans le cadre du challenge Summer Of Fail. Je me disais qu’il était important de terminer ce projet, de montrer que je pouvais le mener à son terme. C’est pour cela que j’ai mis de côté la majeure partie de mes projets pour le clôturer. En le publiant sur Wattpad, je ne pouvais plus faire marche arrière. Pourtant, j’ai constamment été rongé par le doute. Presque tous les soirs, je me demandais comment ce serait accueilli, comment je devrais gérer les critiques négatives ou moqueries si elles arrivaient. Pour l’instant, on peut dire que j’ai eu de la chance, car les rares témoignages que j’ai eus n’étaient que des encouragements. Pourtant, à force de lire et relire cette histoire, je me demande pourquoi la publier. Je ne la trouve pas hors du commun. Je la trouve mal écrite. J’avoue que ce n’était pas facile de faire un plongeon dans mon passé, que certains passages ne reflètent pas bien ce que je ressens. Quant à la partie écrite ado, on remarque clairement l’écriture d’un jeune de dix-sept ans, avec un style assez gauche. Mais j’ai tenu à aller jusqu’au bout.
Et maintenant, on y est. Je pose les dernières lignes de mon histoire. Je dois dire que j’en suis heureux. Un peu comme un poids qui se détache. Je me sens un peu grandi. Me replonger dans tout ce maelström de souvenirs et de sentiments, a été douloureux. Mais m’a fait énormément réfléchir. Une partie de ces réflexions, vous les trouvez déjà dans ces annexes. Je me rends compte que finalement, j’ai encore du chemin à parcourir pour guérir certaines blessures. Avant de me lancer dans cet exercice, je pensais pourtant que toute cette histoire était déjà loin derrière moi. Je pense que ma réflexion ne s’arrêtera pas encore tout de suite. Mais je suis soulagé, je suis fier d’avoir tenu jusque-là.
Je voudrais terminer cette histoire en vous parlant d’un point que je n’ai pas abordé : la gratitude. Pourtant, c’est un sentiment extrêmement important à mes yeux : éprouver de la gratitude rend notre vie bien plus belle et plus agréable. J’essaie généralement le soir avant de dormir, de me focaliser sur ce qui m’est arrivé de positif dans la journée. D’éprouver ce sentiment de gratitude et de remercier « l’univers » pour les belles expériences qui me sont arrivées. Ce sont peut-être des petites futilités ou que vous allez trouver cette manière de faire quelque peu « bisounours », mais lorsque je fais ce genre de pratique, je trouve le sommeil plus facilement et dors nettement mieux. Je n’ai cependant rien inventé, cette technique je l’ai trouvée dans un livre, et pourtant moi qui ai un esprit réfractaire aux méthodes Coué et consort, cela fonctionne à merveille. J’essaie d’éprouver de la gratitude aussi pour les moments difficiles. Parce qu’ils nous construisent et nous rendent plus fort. C’est parfois un exercice difficile, mais je pense sincèrement que cela fait partie de notre apprentissage.
Alors je vous dis merci de m’avoir lu. Merci pour vos mots d’encouragements, vos retours sur les réseaux sociaux. Merci d’avoir échangé avec moi vos ressentis et expériences. Cela m’a conforté dans ma décision de vous partager mon histoire.
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