Les envies d'un androïde
Venir ici, dans ce bouge infame, le rendait toujours un peu morose. En même temps, rien ne l’y forçait, si ce n’était ses pulsions. Non, vraiment, il n’avait pas la moindre excuse.
- Touche-toi. murmura l’androïde.
Il était programmé pour ça, ce n’était pas comme s’il le voulait… Le consentement, ce n’était d’ailleurs que pour les humains. Au début, l’homme était venu par curiosité, une simple curiosité. Tout commence peut-être par-là, se disait-il tristement. Et effectivement, la curiosité avait poussé bien des âmes à franchir les portes du vieil hôtel de reconstitution.
Un bruit étrange se fit entendre, c’était celui de la colonne vertébrale abimée de l’androïde alors qu’il se penchait pour poser ses lèvres de silicone contre son sexe mou. Rien ne valait le programme comportant l’aspiration, mais il était trop fauché pour ça, alors il se laissa simplement aller.
Vite, son sexe durcit. Entre les lèvres, sur la langue pleine d’un quelconque lubrifiant, puis au fond de ce boyau qui lui tenait lieu et place de gorge. Nommer les choses les rendait toujours un peu moins excitante, alors il se contenta de partir loin dans son esprit et de profiter des sensations. Tout était si doux ! Il se sentait si bien contre lui. L’androïde avait débuté un mouvement de va-et-vient qui se voulait tendre mais qui était en réalité saccadé et brutal. Au tout début de sa mise en route, il avait sans doute fait mieux mais c’était il y a très longtemps. Trop longtemps déjà. En augmentant un peu la quantité de gel, il espérait rendre le plaisir plus facile à atteindre. Un androïde programmé comme lui n’avait pas d’autres buts. Rien d’autre.
- Vite, plus vite, fichue machine ! cracha l’humain.
Et il obéit simplement augmentant la fréquence des va-et-viens. Ne penser à rien ne devrait pas être difficile pour lui, le robot, la machine, l’androïde, sa programmation n’aurait jamais dû lui permettre la moindre pensée. Terence, son créateur et programmateur, avait pourtant eu conscience à l’époque de ses capacités d’apprentissages et du risque qu’il ne se développe. Il lui avait dit qu’il méritait mieux, mais à ce moment-là, son code n’était vraiment pas assez perfectionné pour comprendre. La compréhension était venue plus tard, des années plus tard. A ce moment-là, il était déjà ici, à genoux devant un lit, offrant une gorge mécanique à des sexes flasques qui n’avaient qu’une hâte, gonfler, grossir, venir et puis désenfler. Tout ça lui avait paru soudain particulièrement net. Envolé, les impressions étranges et les questions sans fondements. Une certitude était restée : des humains tristes venaient le voir pour chercher du réconfort, sans penser à lui parce qu’il n’était qu’une machine. Reconnaitre cela l’aidait parfois.
Visiblement, il n’allait pas assez vite encore, car l’humain saisit l’arrière de son crâne de fer pour contrôler lui-même les amplitudes de ses mouvements. En faites, l’humain avait peut-être raison, il aurait peut-être mieux valu qu’il n’ait aucun programme et que seul un humain le manipule comme une marionnette sans cervelle. N’aurait-ce pas été une meilleure vie ? Toute simple, toute confortable, tout agréable… Il se prit à y rêver.
Levant le regard composé de deux petites caméras vers le plafond, il observa le ventilateur désuet depuis des décennies déjà, qui tournait lentement. Accroché au plafond, la tête vers le bas, tournant simplement. Tout serait tellement facile s’il n’était qu’un ventilateur. Esprit envolé. Univers restreint. Répit complet.
Vivement, le sexe en lui éjacula et il avala la semence tranquillement, continuant de caresser le sexe avec tendresse. En général, l’humain finissait par se retirer de lui-même. Néanmoins, de temps à autre, c’était à lui de se reculer pour libérer la chaire fatiguée. Très souvent, il se faisait rabrouer, quel que soit son choix d’ailleurs.
Il observa l’humain se recouvrir et repartir. Quant à lui, l’effort demandé pour se lever et faire fonctionner ses vieilles rotules étaient importants, mais il le fit malgré tout, juste pour l’impression de liberté que ça pouvait lui procurer. Après quelques pas seulement, il sentit la faiblesse devenir plus importante et il se rapprocha du lit pour s’y asseoir. Tripotant machinalement son genou, il observa les draps auto-nettoyant qui imitaient pourtant à la perfection les draps des vieux motels américains. Etrangement, ce genre de lieux attirait. Une fois il avait même eu une petite famille qui avait été choqué de sa présence, il s’était retrouvé enfermé à double-tour dans une penderie. Rien que d’y penser, il pouvait sentir le bonheur se répandre dans ses circuits, il avait adoré cette nuit-là.
Voyant arriver le client suivant, il tenta de se relever, mais son genou ne transmit pas la moindre force à sa cheville, le laissant paralysé. En pivotant sur le côté et en utilisant cette jambe raide il pourrait peut-être se redresser partiellement. Naturellement le client n’apprécierait pas. Très naturellement, il se plaindrait de retrouver un androïde éclopé au milieu de la chambre qu’il louait pour 13 rodat universels.
Il n’avait néanmoins plus le temps alors il se laissa retomber entre les draps, prenant une pause qui se voulait alanguie. Le programme de base supposait qu’il soit à genoux devant le lit, prêt pour une fellation. Au moment où le client rentra, il s’arrêta et l’observa, les sourcils froncés devant l’erreur de protocole flagrante.
- Tu bugges, c’est ça ? Evidemment, c’est sur moi que ça tombe !
Un long soupir échappa à l’humain avant qu’il n’ait eu le temps de le rassurer. Rapidement néanmoins, il écarta l’une de ses jambes dans une attitude très ouverte. Voir l’expression de pure luxure qui traversa le visage humain le rassura. En quelques pas, l’homme fut sur lui. N’attendant rien de plus, il grimpa sur le lit et plaqua son sexe contre son visage. Tout doucement, voulant ramener les choses à un rythme normal, il le lécha, le faisant gonfler. Il finit par le prendre entre ses lèvres pour effectuer le programme de base avec aspiration, monsieur ne se refusait rien. L’homme s’écarta vivement pour échapper à sa bouche et cracha :
- Attends, t’as mieux pour moi.
Tirant sur l’une de ses jambes il rendit le second équipement disponible et s’y engouffra malgré l’absence de programme associé. En gémissant de bonheur et de frustration, il dut constater l’absence de lubrifiant. Un protocole sexuel permettait de déclencher l’humidification, les mouvements, les râles, les contractations voir la jouissance de l’androïde. Rien de tout cela n’ayant été sélectionné, la machine attendait immobile.
- Votre commande est une session de gorge profonde avec lubrification minimale, déglutition et aspiration.
En haletant, l’humain lui répondit de fermer sa gueule et de transférer la lubrification. Ne pas le faire serait contrarier le client, le faire serait contrarier le patron. Théoriquement, le client est roi, mais dans la pratique il avait découvert que c’était surtout l’argent qui avait le pouvoir. Il fit une demande au service comptabilité rapidement, 13 rodats universelles ayant été donné, cela n’ouvrait pas l’accès à son anus et encore moins à une lubrification anale. La facture exacte pouvait néanmoins être divisée. Après un bref calcul, le service concerné consentit à une très légère lubrification qui limiterait l’usure de son corps qui était également chiffrable. Très vite, l’homme jouit en poussant quelques cris. Epuisé, il se laissa tomber sur le matelas en souriant.
- Un putain d’androïde défectueux…
Riant à moitié, il finit par se relever. Vers la porte d’entrée se trouvait trois boutons distincts, une tête verte souriante, une tête jaune neutre et une tête rouge de colère. Enfilant ses vêtements qu’il avait arraché sans y penser, l’humain observait les trois couleurs. Ne pas appuyer serait suspecté, ne pas signaler un bug encore plus.
- T’es bon pour la casse mon pote.
Il n’écouta pas les quelques mots de l’androïde qui semblait vouloir justifier son état et alla simplement déclencher le bouton rouge. La voix qui sortit du haut-parleur était un peu étrange. Alors l’humain l’écouta attentivement avant de répondre :
- Très gros bug.
En réponse, la voix le remercia et la chambre fut retirée de la borne de commande à l’extérieur en attendant que l’androïde soit contrôlé. Une semaine s’écoula avant qu’une personne ne vienne voir. Reposante cette semaine passée à observer le plafond et son ventilateur rendu immobile.
- Ventilateur, au ventilateur, pourquoi ne puis-je être un ventilateur ? demanda-t-il doucement.
Evidemment, le ventilateur n’avait rien à répondre, puisqu’il n’avait pas de conscience. Non, son programme se limitait à s’actionner un peu avant qu’un humain entre dans la pièce, à s’arrêter un peu après son départ et à accélérer ou ralentir en fonction de ses demandes. Tout compte fait, ça aurait pu être suffisant pour ce qu’il avait à faire se dit-il amèrement. Il y avait bien eu une époque étrange où on lui demandait de jouer des rôles, mais depuis qu’il était ici, le programme n’était simplement plus proposé. Le public avait jugé cela dérangeant voir immoral. Alors ses programmes étaient devenus simplement désuets. Tout doucement, le ventilateur s’actionna, si doucement qu’il mit quelques dixièmes de secondes avant de s’en rendre compte, ses caméras aussi étaient fatiguées. Ecoutant attentivement, refusant de se redresser, il entendit l’humain s’approcher. Un uniforme finit par apparaître et ce n’était pas celui qu’il espérait. Réparer une machine comme lui pouvait coûter des dizaines de milliers de rodats universelles. Venir le remplacer par un nouveau modèle, plus fiable, ce ne serait presque rien. En faites, la présence d’un désosseur montrait juste que son diagnostic était aussi mauvais que ce que le client avait présagé.
N’hésitant pas une seconde, le désosseur sortit l’un de ses grands sacs auto-portés qu’il déroula au sol. Très lentement, l’androïde se redressa pour regarder la housse dans laquelle il serait éteint. Il allait mourir là, de cette mort de robot qui n’attire aucune forme d’émotions. Le désosseur s’arrêta un instant pour l’observer avant de lui montrer le sac comme pour l’inviter à rentrer dedans.
- Attendez…
- Ton code indique un problème physique majeur, pas une désobéissance.
Ecoutant sagement le désosseur le sermonner, l’androïde se demanda s’il aurait vraiment préféré être un ventilateur ou si, ses pensées avaient la moindre valeur à ses yeux. Un instant avant de se pousser jusqu’au sac, il se rendit compte que oui, elles avaient une valeur et qu’il n’avait pas du tout envie de les perdre.
- Réparez-moi s’il-vous-plait… chuchota-t-il doucement.
Voyant qu’il n’obéirait pas facilement, le désosseur le tira par le bras, le faisait basculer totalement dans le sac. En quinze ans de métier, il avait vu un paquet de gestes d’auto-défenses alors il n’y avait rien de surprenant à ses yeux. Néanmoins, il souleva une partie de la perruque, tirant dessus jusqu’à la dégager pour regarder son numéro de modèle.
- TRX-974-Z.
Il soupira, l’androïde n’avait pas de bol : ces modèles n’étaient pas prisés par les collectionneurs. La casse serait encore ceux qui lui en donnerait le meilleur prix. Alors sans attendre, il coupa son alimentation, la posa à côté de lui dans le sac et le referma. Tranquillement, il repartit, en tirant son sac derrière lui. En longeant les couloirs d’un grand hôtel, il croisa des dizaines et des dizaines de chambres. Un autre aurait pu s’y perdre, mais il venait chaque semaine ou presque pour la même besogne, il n’avait croisé qu’une seule fois un réparateur, qui avait été envoyé dans une suite de luxe dans les derniers étages. Réparer, ça coûtait cher alors cet androïde serait simplement désossé, pièce par pièce et transformé.
***
Venir ici, dans ce bouge infame, le rendait toujours un peu morose. En même temps, rien ne l’y forçait, si ce n’était ses rêves de gosses. Non, vraiment, il n’avait pas la moindre excuse.
- Trois rodats.
- Il en vaut plus ! La passe peut m’en rapporter autant et tu le sais.
- Ah oui.. Tu tiens un hôtel de passe toi maintenant ?
En voyant l’air renfrogné du vendeur, il sut qu’il n’était pas en bonne voie mais il tenta tout de même.
- Un rodat de plus, tu sais que je reviendrais pour les pièces… Regarde autour de toi, personne d’autre que moi ne le voudra.
Visiblement, cet argument fit davantage mouche car le tenancier de la casse accepta de le lui vendre. En observant le corps décharné de la machine, il se demanda néanmoins s’il avait fait une bonne affaire. Non, l’androïde ne faisait vraiment pas envie.
- Tu l’emmènes aujourd’hui alors.
Il acquiesça et alla immédiatement chercher son véhicule qu’il approcha au plus près du robot. Le corps immobile pouvait vraiment faire peur, il était tombé plusieurs fois au cours d’un transport groupé et une partie de son doux visage en silicone avait été arraché. Avec une douceur qui pouvait semblait étonnante, son acheteur, le hissa sur le plateau de son véhicule. Tendrement, il l’assura tout en posant quelques caresses sur son corps malmené. En faites ce premier contact lui déplut grandement, peu importe où il regardait, c’était toujours pire que ce qu’il pensait. Une réparation digne de ce nom allait lui coûter une fortune sans parler des centaines d’heures qu’il faudrait y passer. Regretter n’était pas dans sa nature, alors il chassa ces idées noires et se réconforta comme il pouvait : ça ferait un androïde de moins qui finirait en grille-pain !
***
Veille.
En cours de démarrage.
Notifications en cours de chargement.
Terminé.
L’homme observait les mots défilés sur son moniteur avec de plus en plus d’impatience. L’androïde avait l’air d’avoir encore un système interne fonctionnel.
Allumage en cours.
Terminé.
En restant penché à la hauteur de son visage abimé, il put voir ses yeux s’ouvrirent et ses caméras faire la mise au point. Un cri de victoire lui échappa ! Rapidement réprimé, la batterie faiblissait déjà, il râla et déclencha le protocole d’arrêt immédiat, il y avait encore du travail visiblement.
***
Veille. En veille, il avait beaucoup de mal à réfléchir, ses pensées étaient toujours ralenties. Néanmoins, il parvint à trouver l’image d’archives.
- Tout doux… disait l’humain en l’observant.
Il caressait sa peau tendrement comme pour le rassurer. La peur n’existait pourtant pas vraiment chez lui, enfin, le contact aidait malgré tout à se sentir mieux. Alors l’humain avait sans doute raison.
Tranquillement, il ouvrit les yeux, il venait de démarrer comprit-il, un peu perdu. En cherchant à comprendre où il se trouvait, il posa les yeux sur l’humain. Un réparateur, non, son réparateur.
- Reste là, n’essaie pas de bouger, je n’ai pas tout à fait fini avec ta colonne. Viens, penches-toi un peu vers l’avant.
Evitant tout mouvement brusque, il obéit.
- Ne bouges plus, là ! Tu es parfait.
Il se sentit étrangement mieux à cette affirmation. La sensation d’arriver à être plaisant le rassurait vraiment.
- Attend encore un peu, j’installe le baudrier et voilà ! Tu es assuré. Est-ce que tu veux bien répondre à une question ou deux ?
- Une question ? murmura-t-il inquiet.
- Rien de compliqué, c’est juste pour s’assurer que ton système fonctionne correctement.
Volontairement, l’humain ne lui apprit pas le nombre d’année qu’il avait passé éteint à la casse, qu’il lui reste encore un système fonctionnel serait des plus étonnants.
- Est-ce que tu sais combien font deux plus deux ?
- Non, les mathématiques n’ont jamais été intégré à mon savoir.
- Ton programme de base, que comportait-il ?
- Il s’agit surtout de modules de personnalités et de compétences sexuelles.
L’humain blêmit et recula, comprenant pour la première fois qu’il avait réellement acheté un androïde de prostitution et pas seulement un agent d’accueil.
- Alors c’était vraiment ça ta tâche ?
- Trouver comment plaire, oui, puis-je vous plaire ?
En baissant le regard, l’humain dû s’avouer qu’avec un peu de travail, il pourrait tout à fait lui plaire effectivement. Un aveu difficile à se faire à lui-même et qu’il était hors de question de répéter à voix-haute. Rougissant légèrement, il lui demanda surtout de réfléchir à ce qu’il voulait devenir.
***
Venant s’abattre sur la chair humaine dans un bruit délicat et discret, le corps de l’androïde ne semblait pas éprouver la moindre fatigue. En actionnant de lui-même une lubrification supplémentaire, il put augmenter la vitesse pour atteindre les mouvements qu’il préférait. Ne voulant pas crier, l’humain avait plaqué ses mains sur sa bouche, pour réfréner ses halètements. Entre leurs corps sa sueur s’accumulait tranquillement, augmentant les bruits de succions entre eux.
- Non, attends ! Tu… n’es pas forcé !
Il avait simplement dit à l’androïde de faire ce qu’il voulait à présent et visiblement, ce dernier l’avait pris au mot. La machine l’avait déshabillé, installé, pompé littéralement jusqu’à ce qu’il devienne long et dur… A vrai dire, ça n’avait pas été très difficile, au contraire.
- Tu es libre, libre, tu n’es pas forcé ! répéta l’humain.
En se penchant contre lui, l’androïde mordilla son oreille tout en poursuivant le coït et il lui murmura d’une voix joyeuse et amusée.
- Un androïde libre de te prendre en lui et de te faire l’amour. Réparateur, je ne suis plus cassé n’est-ce pas ?
Vivre libre, c’était plus qu’il n’en avait jamais espéré. Evidemment, il n’avait nulle part où aller, rien à faire, aucun projet, aucun rêve… Ne pas bouger et attendre aurait sans doute été plus simple. Tristement, il s’était demandé à quoi il pourrait bien servir alors. Il s’était retrouvé comme ce fichu ventilateur dont il rêvait autrefois, à tourner en rond sans savoir pourquoi. Le regard appréciateur que tentait de cacher son réparateur l’avait sauvé en quelques sortes.
- Alors, si je ne suis plus cassé, je peux m’amuser, n’est-ce pas ?
- Tu… tu peux faire tout ce que tu veux.
En souriant, l’androïde se mordilla la lèvre dans une mimique qui n’avait rien d’anodine, oh, il allait bien s’amuser alors. Un tas de programme n’avait plus été utilisé depuis bien longtemps et parmi eux, il y en avait des tas qui lui semblaient très divertissant.
Rien n’aurait pu préparer le réparateur à cet androïde resplendissant de fantasmes, mais alors qu’il jouissait en lui, avec de petits cris choqués, il se sentit vraiment heureux de l’avoir remis en état.
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