Maladie d'amour

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- Chuuut…

Le coup de crocs faillit l’atteindre mais Drye était rapide, il parvient à l’éviter.

- Doucement, calme-toi… Tout va bien.

Mais son ton apaisant, sa voix douce et ses mouvements lents n’avaient strictement aucuns effets. A côté de lui, Masilly, les observait froidement. Recroquevillé contre la cage, le bras tendu vers l’intérieur, Drye tentait d’apprivoiser le sauvage. Ils ne connaissaient pas bien son espèce, mais l’ordinateur central avait été clair. Il était en danger et l’apprivoisement devait se faire rapidement.

- Il n’y arrivera pas. Murmura Drye, triste au possible.
- Le centre de secours le plus proche est à trois jours.
- Ok, allons y.

Dans la cage, le petit mâle tremblait comme une feuille. Son corps possédait deux bras, deux jambes et un visage, comme les leurs mais il avait un tout petit gabarit extrêmement fin. Sa peau semblait fragile, comme si elle était faite d’une soie fine, rougeâtre. Ses crocs étaient eux aussi très fins et ils suintaient d’un venin agressif.

Si les deux Xolériens firent de leurs mieux en arrivant de centre de secours pour espèces intergalactiques, ils eurent une bien mauvaise surprise. L’accueillant s’approcha de la cage, fit un scan automatique et poussa un soupir un peu las. Il lut tranquillement les données à voix haute.

- Gaegaeris. Ce n’est pas une espèce protégée… Ils sont considérés comme à faible risque d’extinction et leur gouvernement est bien trop précaire pour bénéficier des accords de Lupita. Hum… Je suis désolé, mais ce n’est pas de mon ressort.
- Comment ça ?
- Nous n’avons pas de place pour ce type d’individu.
- Attendez… Un instant. On a fait un scan médical. Il a besoin de secours.

L’accueillant poussa un nouveau soupir et observa à nouveau son scanner, las.

- Alors… voyons voir. Il souffre de… CDS de type 3. Oui. Effectivement. Taux de survie, taux de survie… Ah. En effet.

Devant le diagnostic, Drye baissa la tête, vaincu. L’accueillant reprit, sourd à leur demande.

- Ecoutez, regardez-le… Un CDS de type 3. On ne pourra pas le soigner. Il est trop sauvage.
- Vous faites pourtant la promotion de votre programme d’appareillement.

C’était Masilly qui avait parlé d’une voix tranquille. Il avait toujours cette manière de faire qui faisait fondre son compagnon. Il savait s’imposer en quelques mots.

- Les places sont très chères et réservées aux bénéficiaires des accords.
- Comme nous.
- Et bien… oui.
- Parfait ! Nous avons un grave problème. Nous devons gérer un cas de CDS de type 3. Nous sommes venus chercher secours et l’accueillant nous a refusé. Qu’en pensez-vous ?
- Ce n’est pas vous que je refuse.
- Ah… vous n’êtes pas en train de refuser de nous porter assistance pour gérer notre problème ? demanda-t-il en désignant le Gaegaeris.

L’accueil s’immobilisa. Il détestait cette espèce. A chaque contact ils lui rappelaient qu’ils savaient manier les mots pour désavantager. Ça n’aurait pas été un soucis si en prime, ils n’étaient pas tous tellement liés. Attaquer un Xolérien, c’était tous les attaquer. Leur refuser un service, c’était le leur refuser à tous.

- Je vais voir si je trouve une place.
- Merci beaucoup. Répondit gentiment Drye.

***

Il feulait. Il faisait tout pour les faire reculer. Coincé dans une cage étriquée, il ne pouvait pas fuir et la douleur remontait le long de sa colonne. Il avait tellement besoin de combler le vide dans son corps. L’absence de compagnon allait le tuer.

Ce n’étaient pourtant pas les mâles qui manquaient, ils paradaient devant les cages, cherchant à attirer ses faveurs, mais tout ce qu’il avait à leur donner, c’étaient des coups de crocs. Il était déjà parti bien trop loin, il n’arrivait plus à s’exprimer depuis plusieurs semaines déjà. Les mots se mélangeaient dans sa tête, entrecoupés par de fulgurantes envies de sexe. Envie ? Non. Besoin.

A l’entrée de la salle, se présentant à l’accueillant un nouveau venu arrivait. Comme chacun d’entre eux, il énonça ses critères. Il voulait un esclave de sang. C’était une demande relativement commune. Certains cherchaient plus des animaux de compagnie, d’autres des esclaves sexuels et quelques-uns seulement des compagnons, mais ceux-là était souvent les plus désespérés.

Il poussa un cri et feula férocement devant les jambes d’un intrus qui s’approchait trop près pour lire le panneau devant sa cage. Sur ce dernier il y avait indiqué : « Gaegaeris » à sa connaissance, l’espèce ne bénéficiait pas des accords de Lupita et le statut d’espèce protégé n’était pas indiqué non plus. C’était assez étrange. Un nouveau feulement sauvage lui donna envie de reculer mais sur le panneau était indiqué « CDS – type 3 – évolutif », autrement dit, si personne ne s’arrêtait sérieusement devant lui pour l’emmener, il allait mourir. Un nouveau feulement furieux parvint à la convaincre de laisser tomber. Il voulait un esclave obéissant, capable de le suivre à des diners mondains et qui serait heureux de rester sagement à genoux pour être nourris de sa main de temps à autres. L’appareillement assurerait sa fidélité et limiterait grandement le risque qu’il ne se retourne contre lui. Ce sauvage ne lui correspondait pas, dommage, parce qu’il était plutôt très mignon… et tout aussi désespéré. En partant, il ne remarqua pas cet autre mâle, un Anaïen, au fond de la salle qui observait la cage avec attention tout en attendant un accueillant.

- Vous avez des questions complémentaires, commandant Adreokai ?
- Votre CDS – type 3, que fait-il là ?
- Il cherche un appareillement.
- Oui, sans accord et sans reconnaissance de difficulté. Donc, que fait-il là ?
- Ce sont des Xolériens qui ont insisté.
- Ah…

L’accueillant lui fit un sourire doux. La gestion de leur centre leur était personnel et il ne pouvait pas les rabrouer, mais il attendit néanmoins un reproche quelconque sur le manque de place et la négligence d’accepter une telle espèce. Les Anaïens étaient rares et l’espèce était connue pour sa très grande exigence. Ce qui vint néanmoins le surpris.

- Sur l’échelle de Vaevo, à combien son espèce est-elle notée ?
- 48. Nous n’acceptons pas les animaux, commandant. Répondit fermement l’accueillant.
- Oui, oui. Mais donc, il est réellement intelligent en dehors des crises.
- Son espèce l’est. D’après les estimations ils devraient rejoindre les accords d’ici une centaine d’année si leur évolution est stable.

Une broutille donc, pensa le commandant.

- Son comportement n’est donc dû qu’à la crise ?
- Oui. En temps normal l’espèce est décrite comme très tactile envers leurs compagnons, très douces avec les plus jeunes mais extrêmement protectrice. Ils possèdent un venin relativement puissant.
- Bien. Bien. Bon. J’aimerai le voir en salle de rencontre.

L’accueillant l’observa en ouvrant de grands yeux choqués un instant avant de se reprendre. L’appareillement d’un Anaïen dans leur centre ! Ce serait une nouvelle des plus retentissantes ! Un Anaïen avec un Gaegaeris ! Cela assurerait une protection minimale à l’espèce ! Il se dépêcha de rejoindre la cage, chassant les quelques personnes qui s’y attardaient en regardant la bizarrerie qu’il pouvait représenter. En déclenchant le protocole, la cage recula gentiment le long des rails magnétiques pour rejoindre la salle plus privée où ils pourraient avoir un peu plus d’intimité. Le commandant l’observa s’éloigner sans un mot.

Son espèce vivait longtemps. Très longtemps. Leurs anciens avaient plusieurs millénaires derrière eux et lui-même atteignait l’âge tout à fait honorable de 876 ans. Il était conseillé de trouver un -ou plusieurs- compagnons avant le premier millénaire pour éviter une forme de folie -due à la douleur- qui sévissait parmi les leurs.

Il avança tranquillement jusqu’à la salle où la cage s’était immobilisée. L’accueillant avait installé la clé, bien en évidence et le lieu se voulait chaleureux. Plusieurs assises étaient installées et un lit, parfaitement propre et fait au carré, se dressait dans un coin permettant aux acheteurs de venir tester la marchandise. Bien des espèces s’épanouissaient dans l’esclavage et pour un individu atteint de sa pathologie c’était sans doute la meilleure des solutions. Pourtant le commandant ne cherchait pas un esclave. Peut-être un compagnon, plus surement un animal de compagnie. Ces espèces avaient beaux se trouver évoluées, leur degré de conscience était le plus souvent ridicule comparé à celui d’un Anaïen.

Sans regarder la cage et le petit individu qui s’y trouvait, il fit face à l’un des fauteuils et se dénuda tranquillement. Une crise de CDS, ça ne se calmait pas de trente-six manières différentes. Il retira sa veste et la posa de manière à ce qu’elle ne se froisse pas, puis, il fit de même avec le haut moulant qui évitait les variations de températures. Il dévoila alors son dos musclé et le long de sa colonne les longues écailles plates qui le protégeait. Il roula des épaules, retira ses chaussures et ouvrit son pantalon. Quand il se retourna enfin, le petit Gaegaeris put l’observer dans toute sa splendeur. Son corps était épais, musclé, des écailles couvraient certaines zones sensibles. Elles protégeaient ainsi ses artères traçant de véritables chemins sur son corps. Son sexe tressauta, les écailles protectrices s’ouvrirent lentement pour dévoiler sa longue verge dure, mais Adreokai ne fit pas le moindre pas en avant, attendant simplement que l’autre le hume et qu’il décide.

C’était tout le malheur de ces crises. La semence pouvait les apaiser temporairement, faisant baisser la fièvre mais elle finissait par revenir. Seul des coïts réguliers pouvaient aider à gérer. Si ça n’avait été que ça, le centre de secours aurait ouvert un bordel, il aurait installé leurs petits culs dans des vitrines et laissait le premier venu copuler avec eux. Malheureusement, les choses étaient bien plus complexes. Les viols n’aidaient pas. Il fallait que le malade ressente une véritable compatibilité avec son partenaire.

Le petit le huma et lentement, arrêta de feuler. Il frotta sa tête le long d’un barreau en poussant un petit couinement plaintif et ce fut seulement là que le commandant avança. 48. Son animal de compagnie pourrait tenir une discussion et même apprendre un jeu de stratégie ou deux. Ce n’était pas un mauvais choix, tenta-t-il de se rassurer. Type 3. Il hésita un instant, ce n’était pas soignable et les crises seraient toujours proches les unes des autres, puis il avança encore.

Un léger ronronnement s’échappa de la poitrine du petit, alors tranquillement il lui tendit son poignet pour lui permettre de le humer. Il ronronna plus fort.

Compatibilité du Gaegaeris : check.

Il glissa sa main entre les barreaux, le petit se frotta à lui dans une caresse tendre. Sa peau avait une texture très étonnante mais qu’il apprécia immédiatement. Il observa la couleur de sa peau changer sous ses doigts et il passa un moment à le caresser en observant ce phénomène curieux.

Envie de l’avoir dans ses bras : check.

Tranquillement, le commandant se pencha et le huma à son tour. Une légère fièvre le prit, enflamma son ventre et puis ses reins, remontant finalement le long de son sexe. Il ferma les yeux sous la sensation forte. Il avait déjà partagé des esclaves avec certains de ses amis, mais ils n’étaient jamais totalement compatibles. Alors c’était différent. C’était beaucoup plus fort ici.

Être compatible également : check.

Ne supportant plus l’attente, le petit s’était retourné pour lui présenter sa croupe en gémissant. Sa peau, dans cette zone intime semblait irritée et sa couleur était différente du reste de son corps. Le pauvre avait dû essayer de se soulager lui-même, en vain.

- Je vais t’aider…

Il s’accroupit et avançant le bras entre les barreaux pour toucher sa chaire. Elle était chaude et palpitante. L’excitation le prit un peu plus fort encore et ils haletèrent en même temps. Adreokai glissa l’un de ses doigts à l’intérieur de ce petit corps tremblant et il ferma les yeux sous la sensation étrange. Son rectum semblait être fait de d’anneaux musculeux particulièrement puissants mais leurs textures étaient similaires à sa peau, soyeux. L’idée d’y plonger son sexe le fit se dresser un peu plus fort encore. Le petit lui reculait déjà contre ce doigt, cherchant à se calmer, en vain.

Adreokai saisit la clé et ouvrit, presque aussitôt, le captif avança, échappant à son doigt curieux tout en gémissant. Il rampa hors de la cage et presque aussitôt, sauta sur le grand mâle au sexe bandé. Arrivant directement dans ses bras, il s’y accrocha fermement bougeant et frottant ses hanches pour tenter d’aligner ce magnifique sexe sur son ouverture affamée.

- Tout doux… petit. Tout doux. Chuchota-t-il tout en tenant son corps d’une main et en saisissant son propre sexe de l’autre pour le guider jusqu’à l’intérieur de son corps.

Un instant d’hésitation et de tâtonnement, puis, l’union fut parfaite. Le petit être poussa un cri de pure luxure et sembla soudain aller un peu mieux. Le long de sa peau les couleurs s’alternaient. Adreokai le fit coulisser sur toute sa longueur, savourant le contact de ses muscles qui le massaient de partout à la fois. Suspendu à son cou, le Gaegaeris ne pouvait pas faire grand-chose, mais il était souple et bien plus agile qu’il ne l’aurait envisagé, alors il parvenait à participer activement au coït.

Sentant la jouissance arrivée, le commandant s’approcha d’un mur et y plaqua littéralement le plus petit pour qu’il ne puisse plus bouger. La jouissance le prit, une grande quantité de sperme s’insinua dans le corps soumis, venant tapisser ses parois. Petit à petit, les symptômes de fièvres que ressentait continuellement le Gaegaeris s’estompèrent et il reprit conscience. Ce n’était pas comme se réveiller ou sortir d’un songe. Il avait tout perçu, tout avait simplement été flou et ses émotions, ses réactions, il ne maîtrisait rien. Alors il ne fut pas surpris d’être là, un pénis énorme étirant ses chairs et un mâle épais reposant contre lui. Il avait trouvé une personne compatible. Les sages avaient dit que son état était à proprement parlé désespéré et c’était pour ça qu’il s’était exilé, honteusement. Il s’était perdu loin…

- Ne me laisse pas !

Il s’accrocha plus fort à ses épaules, plantant ses ongles dans son dos, nerveusement. Il embrassa également sa peau comme pour tenter de le convaincre.

- Ne me laisse pas… répéta-t-il plus doucement.
- Comment tu t’appelles ?
- Lizi.
- Ok Lizi. Moi c’est Adreokai. Tu dois rester immobile. Je n’ai pas fini.

En lui, le sperme s’écoulait encore comprit-il. C’était une véritable bénédiction qui lui offrirait autant d’heures de conscience supplémentaire. Il fut néanmoins surpris lorsqu’il sentit le mâle se tendre un peu plus encore et soudain, une douleur le fusilla, le surprenant. Il tenta de bouger mais l’autre le tenait trop fort.

- Ça va aller… ce n’est presque rien. Expliqua doucement le commandant.

Presque rien. Ce n’était qu’une substance dure qui venait se coller à ses parois pour empêcher le sperme de s’écouler. Presque rien. D’ici quelques minutes, il n’aurait plus mal et lui, lui s’assurait de ne pas avoir besoin d’évacuer ça de son corps pour un certain temps. Il soupira de bien-être et enfin, se laissa aller, baissant la tête pour la poser sur son épaule.

Être capable de se décharger complètement en lui : check.

- Ne me laisse pas. Répéta le petit.
- D’accord. Je ne te laisse pas.

Lizi frémit soulagé malgré la douleur. Il couina un peu plus fort et haleta sous le choc, soufflant doucement pour apprivoiser les sensations fortes et puis, Adreokai fut hors de lui. Il le garda néanmoins dans ses bras et prit le temps d’embrasser ses cheveux comme pour le remercier, pourtant, c’était lui qui lui avait fait un cadeau en le sortant de cet état.

Avoir envie de le garder auprès de lui : check.

***

Assis sur son fauteuil, les jambes écartées, le dos droit, Adreokai observait la carte céleste sur laquelle se trouvait diverses informations. Le convoi qu’il devait protéger était sensible et les risques de bataille assez élevé. De temps à autre, il laissait l’une de ses mains tomber pour venir caresser la tête de Lizi. Il avait toujours voulu ce genre d’animaux de compagnie, mais Lizi était plus que ça. Son quotient intellectuel, lorsque le CDS le laissait en paix, était supérieur à la majorité de ceux des membres de son équipage. Son empathie, sa manière d’envisager les connexions entre les éléments, il dépassait un grand nombre d’entre eux. Alors ça ne le dérangea pas le moins du monde de lui demander ce qu’il pensait de tout ça et il prit sa réponse en compte en soin.

Lizi aimait ça. Se savoir écouté et assez choyé pour qu’on ne le laisse pas dans cet état de fièvre où il pouvait pourtant être sexuellement plus attrayant. Couché au pied de son maître, se frottant contre lui, il ne se sentait pas rabaissé le moins du monde. Tant pis si pour Adreokai il n’était qu’un animal de compagnie. A ses yeux, les choses étaient assez différentes. Il scannait mentalement chaque nouveau venu, prêt à intervenir à la moindre menace. Il n’hésiterait pas à mordre pour défendre son compagnon.

Il s’enroula autour de sa jambe, souplement. Il adorait se frotter à lui. Il adorait renifler son odeur. Il adorait lui faire l’amour. Il adorait tellement de choses de lui… Il se rendit compte que la fièvre était en train de monter, alors il laissa juste ses doigts courir sur son amant. Très vite Adreokai lui jeta un coup d’œil, évalua son état d’un coup d’œil et acquiesça.

Dès la fin de la réunion, il le coucherait sur ce bureau pour lui faire l’amour. Il le ferait couiner, vaciller et jouir. Encore une fois parce qu’après tout, c’était bien naturel entre eux.

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