Scène 17
Scène 17
NEO, MARIANNE, JULIETTE
Juliette s'affaire aux fourneaux tandis que Neo est assis dans son fauteuil, le regard braqué sur la porte de leur maisonnette. La porte d'entrée s'ouvre, Marianne rentre à l'intérieur, transpirante.
MARIANNE - Je suis de retour ! Que devons-nous manger cette fois-ci ? J'espère que ça va être mangeable Juliette, je n'ai pas trop envie de manger de nouveau un aliment qui se rapproche à cette chose verte de la dernière fois. Je me souviens encore de son goût...Horrible !
La Vieillesse ne fait pas plus attention à ses paroles, sachant déjà ce qui va arriver. Neo se lève en silence, le regard froid. Ses pas le menèrent jusqu'à Marianne.
NEO - Où étais-tu ?
MARIANNE - J'étais dans la forêt pour m'entraîner à danser, où veux-tu que je sois ?
NEO - Ne t'avais-je pas dit de rentrer avant le coucher du soleil ?
MARIANNE - Mais je n'ai...
NEO la coupe - Marianne, qui crois-tu être ? Une accomplie ? Une femme ? Une personne puissante ? Non, tu n'es rien de tout ça. Tu es MA subordonnée, MA chose. Sans moi tu ne serais rien, sans moi VOUS n'êtes rien. Si je te dis de revenir avant le couché du soleil, tu te dois de le faire, tu n'as pas le choix et encore moins la possibilité de me désobéir.
Marianne recule inconsciemment devant la colère froide de son mentor. La Mort en profite et avance à chaque pas qu'elle fait en arrière. Bien que son ton ne soit pas très haut, sa colère résonne à travers les murs.
NEO sévère - J'ai toujours fait preuve de patience avec toi, malgré tes réactions, je t'ai toujours laissé de la liberté. Et voilà ce que je récolte : de la désobéissance.
MARIANNE craintive - Neo...Ce n'est pas ce que tu crois...
NEO - Alors qu'est-ce que c'est Marianne ? Dis-moi ! Qu'est-ce qui a bien pu te retenir dehors alors que le soleil disparaissait au loin ?
MARIANNE hurle - J'ai juste dansé ! Je m'entraîne pour être capable de répondre à tes attentes ! Pourquoi est-ce que je devrais être coupable de travailler dur ?
NEO sarcastique - Et cet humain était aussi un moyen de t'entraîner ?
Marianne devient soudainement muette face à cette remarque. Elle n'avait pas pensé que Neo et Juliette étaient beaucoup plus attentif qu'elle sur la présence des humains.
NEO - J'ai choisi cet endroit éloigné des humains pour remarquer rapidement si une personne vient nous déranger. Malgré le fait qu'il se soit rapproché vers toi, tu n'as pas fui. Te serais-tu approché de cet humain alors que je te l'avais interdit ?
MARIANNE tremblante - Je...Je n'ai vu personne ! J'étais seule, perdue dans mes pensées pendant que je dansais. Dès que j'ai remarqué qu'il faisait nuit je suis rentrée.
NEO - Il serait plus intelligent que tu avoues tes fautes.
MARIANNE - Mais puisque je te dis que je n'ai vu personne ! Ne peux-tu pas me faire confiance ?
NEO dédaigneux - Confiance ? Mérites-tu seulement de prononcer ce mot ?
JULIETTE - Neo, je pense qu'il n'y a pas besoin d'insister. Elle ne cesse de te répéter qu'elle n'a fait que danser. Ne pouvons pas passer à table avant que cela refroidisse ? Je me suis tuée à préparer une recette d'un de mes livres et j'aimerais avoir votre avis sur le goût.
NEO froid - Tu penses que ta pauvre nourriture est plus importante que cette discussion ?
Juliette baisse la tête vers sa marmite, préférant ne plus intervenir. La Mort retourne son visage vers Marianne qui se retrouve bloquée
NEO - Si je te sens encore proche d'un humain sans mon accord, tu en subiras les conséquences.
Neo sort de la maison et laisse les deux autres entités seules. Marianne se détache enfin du mur, les joues rouges. La Vieillesse s'approche d'elle et lui intime de prendre place à table sans dire le moindre mot. Elles s'assoient toutes les deux, l'une en face de l'autre. Le repas est servi, une assiette restera vide. La Jeunesse porte une cuillère du potage à sa bouche, l'avale.
MARIANNE dans un souffle - C'est très bon Juliette.
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