Scène 28
Scène 28 - ! ATTENTION SCENE VIOLENTE !
MARIANNE, ELOI
Marianne s'était précipitée à travers les arbres pour rejoindre son point de rendez-vous. Cela faisait plusieurs fois que la Jeunesse attendait le départ de Neo pour la ville, pour aller voir son humain. Leur relation avait évolué, Eloi faisait en sorte d'apprendre des choses à Marianne, tandis qu'elle le laissait profiter de sa précieuse présence. Eloi l'attendait, adossé à un arbre. En le voyant elle se jeta dans ses bras.
ELOI enjoué - Enfin te voilà ! J'ai cru que tu n'allais jamais arriver.
MARIANNE - Pardonne-moi pour le retard, ma grand-mère m'a retenue.
ELOI - Ne sois pas embêtée, je ne serais pas partie sans te voir. Je ne peux me passer de la vision de ma petite fleur des bois.
MARIANNE - La petite fleur fait désormais d'immenses efforts pour être parfaite.
ELOI - Tu n'as pas besoin de faire grand-chose, je te rassure.
MARIANNE - Qu'as-tu à me proposer cette fois ? Un jeu, des contes ?
ELOI - Non, ce soir nous allons faire autre chose, quelque chose d'assez spéciale.
MARIANNE curieuse - Spéciale ?
ELOI - C'est une surprise rien que pour toi.
MARIANNE - Où est ma surprise ? Je veux la voir !
ELOI - Patience Marianne, patience. Tout d'abord il faut que je t'y emmène, veux-tu bien me suivre ?
MARIANNE - Si Eloi me fait une surprise, je ne peux pas me permettre de refuser.
La Jeunesse effectue banalement une révérence qu'Eloi lui avait enseigné. L'humain sourit et lui attrape gentiment le bras pour la conduire un peu plus loin. En quelques minutes de marche, ils se retrouvèrent en face d'une cabane dans un piteux état. Il lui montre l'entrée d'un geste, la poussant à rentrer à l'intérieur. En poussant la porte, Marianne se retrouve nez à nez avec des hommes inconnus. Ils sont tous assez imposants et la fixe intensément. La Jeunesse se retourne vers Eloi, ne trouvant visiblement pas sa "surprise".
ELOI - Te souviens-tu de mes amis qui doivent partir pour faire la guerre ? Je t'en ai parlé la dernière fois que nous nous sommes vus.
MARIANNE glousse - Comment oublier les vaillants guerriers qui vont aller se battre pour défendre les leurs ?
Un rire général est déclenché au sein du groupe d'homme.
ELOI - Hilarante n'est-ce pas ? Je vous l'avais dit, elle est à croquer.
MARIANNE - Où se trouve ma surprise ?
ELOI - Je voulais te les présenter avant qu'ils ne partent à la guerre. Comme tu le sais, ces hommes ont malheureusement peu de chances de pouvoir revenir vivant ou encore en entier. J'ai donc pensé qu'une de tes danses pouvait leur donner du courage avant de partir.
MARIANNE déçue - Et moi qui pensais que ça allait être un cadeau...Tu me déçois Eloi.
ELOI - Voyons, ne le prends pas comme ça. T'amener ici est un véritable cadeau Marianne. Je te permets de partager ton talent avec d'autres personnes. Cela ne te rend pas heureuse ?
MARIANNE - Si si, je t'en remercie.
ELOI - Alors profites de ce moment que je t'offre pour montrer au reste du monde à quel point tu es exceptionnelle.
Le dernier mot fit sourire Marianne. Sans demander plus d'explications, elle se mit à danser en plein milieu de la cabane, se laissant emportée par ses propres gestes. Le groupe d'hommes se mirent à la dévorer du regard. Eloi lance un regard à un homme en particulier qui semble attendre quelque chose. Le pied d'Eloi ferme la porte de la cabane et fait un signe de tête au chef de la bande. Marianne qui ne faisait pas attention à ce qui l'entourait, se retrouve soudainement encerclée par le groupe d'inconnus. Elle ne comprend pas ce qui est en train de se passer, pensant tout d'abord qu'ils voulaient peut-être danser avec elle.
MARIANNE - Cessez de me coller, je ne peux plus danser comme je veux !
ELOI (au chef) - Vous pouvez vous amuser.
Le chef fait tomber une bourse dans les mains d'Eloi, tandis que le reste du groupe commence à attraper Marianne , la plaquer au sol et à la déshabiller.
MARIANNE s'agace - Qu'est-ce que vous faîtes ? Lâchez-moi enfin !
ELOI - Il semblerait que mes amis vont t'apprendre un nouveau jeu, j'en suis sûr que celui-ci va te plaire Marianne.
MARIANNE énervée - Je ne veux pas jouer avec eux !
Le groupe d'homme se permet de profaner le corps de la Jeunesse. Ne pouvant expliquer ce qui était en train de lui arriver, Marianne ressentit une atroce douleur qui lui fit lâcher un cri. Elle n'avait jamais connu la douleur, elle n'aurait jamais dû la connaître...Cette douleur revint à plusieurs reprises, tandis que le visage de ces hommes se penchaient sur elle. Elle essaya de les repousser, ne comprenant toujours pas ce qu'ils faisaient. Elle n'utilisa aucun de ses pouvoirs, ne pouvant enfreindre les paroles de Neo. Des larmes coulèrent de ses yeux, sa bouche hurlant des sons incompréhensibles.
ELOI sourit narquoisement - Bienvenue parmi nous Marianne.
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