À peine a-t-elle disparu que je me débarrasse de mes vêtements dans la précipitation. Allongé sur le matelas moelleux, je ne peux plus cacher combien j’ai envie d’elle. La seule idée de ce qui va arriver par la suite suffit pour me rendre toute ma vigueur. Les souvenirs encore récents dans mon esprit des gémissements de plaisir de Stella jouent leur rôle aphrodisiaque.

Par chance, elle ne traîne pas. La jeune femme a revêtu un body dont la dentelle habille sa poitrine pour en mettre en valeur les courbes. Un voile transparent recouvre le reste de sa peau. Je distingue la présence de grains de beauté sur son ventre. Mes yeux glissent jusqu’à son pubis, visible sous la toile fine.

Sans un mot, elle s’empare d’un foulard. Avec des gestes sûrs, Stella attache mes poignets aux barreaux du lit. Je suis à sa merci. Déjà, je l’imagine me faire endurer les plus douces des tortures. Mon sexe gonflé ne demande que ça. La tension qu’il subit en est presque douloureuse.

À quatre pattes sur le matelas, elle s’approche de moi. Sa bouche est proche de mon oreille. Je sens son souffle chaud sur mon visage.

– Nick, nous avons à discuter toi et moi…

Je me tourne vers elle. L’espace d’un instant, je rêve qu’elle m’embrasse avec autant de passion qu’avant. Son pouce caresse avec douceur mes lèvres.

– Tu me connais. Tu sais quel est mon travail ?

Je hoche la tête. Ça ne m’a jamais posé de soucis qu’elle excite des types au téléphone pour vivre.

Ses ongles passent sur mon torse. Les sentir sur ma peau me procure des frissons agréables. Ses paumes dessinent le contour de mes muscles. Je sais qu’elle a toujours adoré faire ce geste.

– Alors pourquoi tu te permets de venir me voir quand je suis en plein travail ?

Avant que je ne réponde, elle me devance.

– Je parie que tu n’y as même pas pensé. Tu t’es dit que ça serait comme au bon vieux temps…

Stella a raison. Je me suis laissé porter par mon désir.

– Après, j’avoue que ton intervention était des plus appréciables…

Ses doigts se baladent à la lisière de mon bas-ventre, suffisamment proche de mon sexe pour attiser mon envie, mais assez éloigné pour me frustrer. Elle joue avec moi.

– J’aimerais mieux que cela ne se reproduise pas.

Cette demande me serre le cœur.

– Après, tu as pris soin de moi alors je ne vais pas te laisser dans cet état…

Un sourire se dessine sur son visage. Elle me tourne le dos. Son corps se penche sur mon bas-ventre. J’aperçois l’arrondie de ses fesses qui me donne envie de les embrasser, voir de les mordiller.

Je sens la caresse de ses doigts entre mes cuisses. Sa main qui se saisit de mon pénis pour de lents va-et-vient. Mes paupières se ferment. J’apprécie ce contact qui m’a tant manqué. Je me prends à rêver de sa langue sur ma hampe, de ses lèvres sur mon gland, de la façon dont elle me prenait en bouche…

Un râle m’échappe alors qu’elle accélère l’allure. C’est tellement bon. L’envie gronde en moi. Je ne dois pas céder. Pas encore… J’aimerais la voir me chevaucher avec ferveur.

En m’entendant, elle me jette un petit coup d’œil comme si elle tentait de déterminer le niveau de mon excitation sur mon visage. Est-ce si visible ? En tout cas, elle se lève pour aller chercher un préservatif qu’elle déroule sur ma verge gonflée.

Mes yeux se ferment. Je ne désire rien de plus que d’être en elle.

À nouveau, sa main reprend le va-et-vient. La déception doit être lisible sur mon visage puisqu’elle décide de glisser mon sexe entre sa poitrine rebondie. C’est avec ses seins qu’elle s’amuse à me donner du plaisir. Ses prunelles sont rivées aux miennes, comme si elle me défiait de dire que la sensation ne me plait pas. Le spectacle est des plus érotiques.

Stella me tire la langue puis penche le menton pour venir toucher mon gland avec. La façon qu’elle a de me lécher avec lenteur et application me fait perdre la tête. Je halète. L’envie est si forte. Stella est si belle, si désirable.

– Attends !

Mais elle ne m’écoute pas. Sa bouche plonge pour gober mon sexe. C’en est trop. Je ne parviens plus à me retenir. J’explose entre ses lèvres. Mon cœur bat la chamade. Mon esprit est perdu sous une vague de plaisir.

Stella se redresse, un sourire énigmatique sur le visage.

– Ça va mieux ?

Je suis encore pris par la fulgurance de mon orgasme. D’un geste doux, elle caresse mes cheveux.

– Tu en avais vraiment envie à ce que je vois.

Délicatement, elle défait les liens qui me retenaient prisonnier.

– Est-ce que…

Je n’ai même pas le temps de finir ma phrase qu’elle m’arrête.

– Je ne coucherais plus avec toi, Nick. C’est fini. Tu as laissé passé ta chance.

La fulgurance de son ton me serre le cœur. Je ne peux en rester là. Il faut que je sache s’il y a encore un espoir, avant qu’elle quitte la pièce.

– Pourquoi tu as fait ça alors ?

– Je ne voulais pas te laisser dans cet état. Surtout après, ce que tu m’as donné… C’était si…

Elle en avait envie. Pas besoin d’être devin pour le comprendre. Ça lui a plu. Mais cela lui a aussi rappelé le lien qui nous unissait avant…

Son corps se fige dans l’embrasure. Elle se retourne avec un regard triste.

– À partir de maintenant, tu me laisses travailler.

Je tends la main vers elle, mais elle m’évite.

– Stella, attends ! Je suis désolé !

Mais c’est trop tard. Le moment de grâce a volé en éclat.

– Il ne fallait pas me tromper, Nick !

Cette phrase résonne en moi. Toujours la même. Le souvenir de ma faute me poursuit.

– Je veux te reconquérir !

– Essaie…

Juste un mot. Un seul… Mais aussi un espoir. Je ne laisserai pas passer ma chance.

La porte se ferme. Les pas de Stella s’éloignent.

J'espère que la fin ne vous déçoit pas trop et qu'au contraire, elle vous donne envie d'en savoir plus. Merci pour vos lectures et vos messages.