Dans tes bras
Passé de Stella
Au réveil, je prends conscience que je ne suis pas seule dans mon lit. Un bras entoure mon bassin, alors que je sens un torse contre mon dos. À nouveau, mes paupières se ferment. Je profite au maximum de la présence de cet homme qui me plaît : Nick.
Ma main cherche la sienne pour nouer nos doigts. Sa chaleur se diffuse vers moi. Je n’ai pas envie de réfléchir, juste de savourer le moment. Ai-je mal agi ? Que diraient les gens ? Je ne veux pas y penser. Je ne le dois pas. Mon avis a plus d’importance.
Un léger grognement, une paume qui se serre contre la mienne, pourtant je reste immobile. Nick bouge contre moi. Mon cœur se met à battre plus fort. J’ai soudain peur qu’il s’en aille. Qu’il m’abandonne puisqu’il a eu ce qu’il voulait.
Il se redresse. Est-ce un adieu ?
Un baiser… Ses lèvres sur mon épaule. Une caresse sur mon flanc nu. Sa bouche glisse au creux de mon cou. Un frisson me parcourt. Étonnée, j’ouvre les yeux. Mes prunelles trouvent celles de Nick. Un sourire se dessine sur son visage.
– Bonjour…
Je n’arrive même pas à prononcer le moindre mot. À la place, je noue mes bras autour de sa nuque pour l’attirer vers moi. J’ai encore envie de sentir son corps chaud contre ma peau.
Ses lèvres trouvent les miennes dans un geste si naturel que je ne me pose plus de question. Mon baiser devient de plus en plus passionné. Peu importe si je fais une bêtise, je veux d’être avec lui. Alors je me laisse aller. Sa langue cherche la mienne pour la caresser. J’enfouis mes doigts dans ses cheveux bruns. Contre son corps, je me sens bien, aimée pour ce que je suis.
– Tu es de bonne humeur, dès le matin, plaisante Nick, alors que nos lèvres se détachent.
– Désolée…
Il doit me trouver ridicule. Ça fait moins d’un mois que nous sommes en couple. C’est la première fois que nous passons la nuit ensemble. Je risque de lui faire peur à m’accrocher autant à lui. Aussi stupide que cela puisse paraître, à part Victorien, je n’ai jamais eu de relation longue…
– Il n’y a pas de raison. C’est mignon.
L’envie d’enfouir mon visage sous un oreiller pour disparaître me prend. Une chose qui ne passera pas inaperçue.
– Tu es toute rouge, me chuchote-t-il à l’oreille.
Je maudis ma peau qui vire à l’écarlate au moindre sentiment. Je me sens mal à l’aise. Peut-être ai-je été trop vite ?
Comme pour me rassurer, Nick couvre ma joue de baisers. Ses bras musclés m’enlacent.
– Si tu fais des trucs aussi adorables, je ne vais plus avoir envie de partir.
Adorable ? Ce n’est pas le mot avec lequel on a l’habitude de me qualifier.
– Reste alors…
Y a-t-il une note d’espoir dans ma voix ? L’a-t-il perçue ?
– Très bien. Alors, dis-moi ce que tu veux : un câlin ? Des bisous ? Plus si affinités ?
L’entendre prononcer ses paroles me fait sourire.
– On pourrait commencer par un câlin…
Dans ses bras, je me sens bien. Pas besoin de réfléchir pour m’en rendre compte. Autant en profiter… Surtout si ça nous rend tous les deux heureux, on aurait tort de s’en priver.
Nick vient coller son corps au mien. Ses doigts caressent mon épaule.
– Commencer, murmure-t-il. Ça promet une suite. Tu sais comment me parler… Je crois que je pourrais rester ici, dans ce lit, toute la journée en ta compagnie.
Ses lèvres descendent le long de ma colonne vertébrale pour y déposer une foule de baisers. Sa bouche parcourt ma peau. La caresse de sa langue au creux de mes reins me fait soupirer. Il est doux. Je suis bien. Il remonte jusqu’à m’embrasser. Mes doigts glissent sur son torse musclé. J’apprends à reconnaître la forme de son corps par le toucher.
– Ta peau est si douce, me chuchote-t-il. J’aime la caresser. J’aime le goût qu’elle a.
Est-ce une déclaration d’amour ? J’ose me dire que c’est le cas. Je ne peux pas croire qu’il prononcerait ces mots à toutes les femmes qu’il rencontre. C’est trop important. Je retiens mon souffle.
Ses mains se posent sur mon ventre. Elle remonte jusqu’à ma poitrine pour l’effleurer. Je ne le repousse pas, alors il continue ses caresses sur mes seins. Mes paupières se ferment pour profiter de l’instant. C’est si agréable… Le rythme de mon cœur s’emballe.
Je veux encore partager des moments avec lui. Je veux l’aimer.
La douceur de ses gestes, la tendresse de ses baisers m’enivrent. Je croyais être incapable de retrouver quelqu’un après mon divorce. Là, Nick me prouve que je peux être apprécié autant que n’importe quelle autre femme.
Je dois être figée puisqu’il me demande d’un ton inquiet :
– Ça va ? Je t’ai fait mal ?
Mon regard ère sur son visage soucieux, sur son corps nu et musclé. Il a envie de moi.
– Non… Non, pas du tout !
Ma voix tremble alors que je voudrais avoir l’air assurée. Feinter comme je le fais sur les photos ou au téléphone. Avec des sentiments, les choses deviennent, tout de suite, plus difficiles.
– On n’est pas obligé d’aller plus loin, si tu n’en as pas envie… Je ne suis pas là pour ça…
Ses yeux noirs qui me fixent, brillant d’un éclat admiratif lorsqu’il m’observe. Pour toute réponse, je me laisse aller dans ses bras. Mon corps se colle au sien, je l’enlace avec force. Je veux profiter de sa présence, de sa chaleur. Mon visage vient se blottir au creux de son cou. Pour une fois, j’ai l’impression de pouvoir me montrer fragile sans être jugée. Je n’ai plus à être la femme solide qui a su affronter son divorce. Celle qui pilote sa vie comme elle l’entend. Je suis juste quelqu’un qui a envie d’être aimé.
La main de Nick se pose sur mes cheveux. Il passe les doigts devant dans un geste réconfortant. Je crois qu’il a compris sans que je n’aie besoin de mots, que je désire avant tout sa présence rassurante à mes côtés.
Ses lèvres glissent sur ma tempe, il y dépose de légers baisers.
– Je suis bien dans tes bras…
Il me sourit.
– On peut rester un peu comme ça, si tu veux ?
La proposition me plaît.
– Je risque de m’endormir à nouveau ?
– Et alors ? Tu as un TGV à prendre ? plaisante-t-il.
Non, cette journée, j’avais prévu de lui consacrer. Après, Nick ne devait pas rester dormir à la base. Mais les événements se sont succédé et voilà comment je me retrouve nue et heureuse dans ses bras. Le temps passe, mais je n’en ai pas conscience, seule reste dans ma mémoire, la présence de cet homme, et sa douceur. Même les mots qu’il m’a soufflés à l’oreille ont disparu. Le ton avec lequel il les a prononcés demeure comme l’essence d’un moment tendre, qui m’a décidé à tenter cette relation avec lui.
Je ne veux plus me détacher de lui. Sentir sa peau contre la mienne est trop important. Mes lèvres s’accrochent aux siennes. Je l’embrasse avec une énergie folle, un peu comme si je craignais qu’il ne disparaisse. Nick a glissé la main derrière ma nuque, et me serre contre lui. Son envie de moi ne passe pas inaperçue.
Je me laisse aller. Ma main glisse sur son torse pour trouver son entrejambe. Gonflé, son sexe m’attend. Cependant, même si je le désire, je souhaite aussi prendre mon temps. Alors je caresse l’intérieur de ses cuisses pour remonter jusqu’à masser ses testicules avec douceur. Son pénis tressaute comme pour me remercier de mes attentions. Je le saisis pour faire quelques va-et-vient. Mon compagnon ne bouge pas, mais son corps parle pour lui. J’ai la prétention de penser qu’il aime mes initiatives.
Contre ma paume, son sexe durcit encore un peu plus. J’en retire une satisfaction personnelle. Je lui fais du bien. Il apprécie ce que je lui fais. Du coup, j’accélère l’allure avant de revenir à quelque chose de beaucoup plus lent. Durant quelques minutes, Nick accepte mon petit jeu. Même si je le sens de plus en plus gros entre mes doigts.
Soudain, il me repousse sur le lit. Sa bouche se pose sur l’un de mes tétons pendant qu’il masse l’autre. Un gémissement m’échappe lorsqu’il le couvre de baisers. Mon bassin est en feu, le désir de le sentir en moi, ne fait qu’augmenter. Comme s’il avait lu dans mes pensées, il vient glisser son index dans ma fente humide. Ses mouvements lents me frustrent plus qu’il ne m’apaise. Mes hanches s’agitent à la recherche du plaisir.
Nick me susurre à l’oreille.
– Tu en as envie à ce point-là ?
Je rougis sans parvenir à répondre.
De son côté, il insère un deuxième doigt qui soulage durant quelques instants. J’en veux plus et plus vite. Seulement, je n’ose pas lui demander.
Par chance, Nick se met à faire des mouvements plus rapides, qui me provoquent des gémissements de plaisir. Mon corps s’embrase. Des ondes de bonheur pulsent en moi, à chaque battement de cœur.
Mon compagnon doit le sentir, puisqu’il retire ses doigts de ma fente. La sensation de manque est horrible. Je tente de serrer les cuisses comme pour garder en moi, le plaisir qui ne demandait qu’à naître.
Par chance, Nick n’est pas long à venir se positionner au-dessus de moi. À peine le temps de dérouler un préservatif sur sa verge gonflée, et il est aux portes de mon intimité. En douceur, son sexe s’insère en moi. Des gémissements m’échappent, alors que la sensation d’être enfin complète me prend. Les mouvements de mon compagnon ravivent le désir qui habite mon corps. À mon tour, j’enserre son torse et relève mon bassin. Sa pénétration se fait plus profonde. Yeux fermés, je savoure la présence de son pénis dur en moi. Chacun de ses coups de reins, m’apporte un plaisir sans précédent. Des étoiles tourbillonnent devant mes yeux pendant que je halète de plus en plus.
Nick n’est pas en reste. Son corps est contracté par l’effort. Seul le souhait de faire monter au septième ciel le retient de se laisser aller en moi. Serré, nous profitons de l’autre et du plaisir qu’il nous apporte.
Le sexe de mon compagnon plonge toujours plus profondément en moi. Ivre de désir, je m’agite. Mon intimité se contracte. Le souffle court, je savoure le bonheur qui me remplit petit à petit. La vague grossit avant de tout envahir sur son passage. C’est un véritable raz-de-marée dans mon corps. Un orgasme me prend et se déploie dans chaque parcelle de mon être. Pendant que je m’abandonne, Nick se laisse aller à son tour.
Durant quelques instants, aucun de nous ne parle. La puissance de notre jouissance nous a épuisés. Ma tête se pose sur le torse de Nick. Il me fixe avec un petit sourire sur les lèvres. Sa main caresse ma joue.
– Ça va ?
Je hoche la tête, comme si j’étais impressionnée. Ça fait longtemps que je n’avais pas passé un aussi bon moment. Meilleur même que celui de la veille.
– Tu es fatiguée ? Tu veux te reposer un peu ?
– Il faudrait…
Mais il m’interrompt d’un baiser.
– Tu as le droit de prendre du temps pour toi.
Avec son ton rassurant, je me sens en paix. J’ose me blottir contre lui, sans penser au reste. Le monde ne sombrera pas dans la journée.
Bercé par les battements de son cœur, je me laisse aller au repos. Je ne veux pas faire le moindre mouvement, de peur que ne cessent ses caresses. Lui me garde dans ses bras, comme s’il s’agissait de ma place. Ensemble, nous sombrons dans le sommeil avec un sourire aux lèvres qui a pour origine la présence de l’autre ainsi que sa proximité.
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