Je suis dans ma chambre en train de travailler, mon ordinateur est en déchargé, je me déplace sur mon lit. Là, juste à côté de ma table de chevet, se trouve une prise. Que j'ai colorié quand j'étais petite avec des feutres et des marqueurs.

Je branche le câble à mon ordinateur pour continuer mon travail. Il faut que je rende ce devoir avant demain. En plus, mon coéquipier ne peut rien faire, tout aussi débordé que moi.

C'est donc seul que je vais me débrouiller, quelques clics par-ci, quelques clics par-là, ça y est, enfin terminé.

Je ferme lentement mon ordinateur. M'apercevant que mon chat est arrivé sur mon lit. Ce n'était pas rare en plein été qu'il vienne dormir avec moi le soir. Mais elle était quand c'était lui qui décidait de venir de son plein gré.

Mais bon, petit à petit, il s'approche de moi et réclame des caresses. Alors j'obéis, mais au bout d'un moment je me lasse. Je me lève, prenant la direction de ma porte pour rejoindre ma mère qui prépare le repas actuellement.

— Stoppe, tu as intérêt à continuer à me caresser si tu ne veux pas que demain matin je te réveille de bonheur.

— Je me retourne en direction de la voix.

— Sydney ? C'est toi qui a parlé ?

— Parce que tu vois quelqu'un d'autre ici ?

Je n'en reviens pas, Sydney, mon petit minou adoré, mon matou qui ne bouge pas et qui ne fait que miauler pour réclamer à manger à n'importe quelle heure de la journée, vient de me parler ? !

— Bon, comme tu as pu le deviner, je peux parler. À l'avenir, je vais t'embêter deux fois plus.

— Attends, attends, comment ça se fait que tu puisses parler ?

— Moi aussi, je n'en ai pas la moindre idée, mais c'est ainsi. En revanche, ce n'est pas parce que je parle que tu as le droit de me maltraiter.

— Est-ce que je t'ai déjà une seule fois maltraité ? ai-je dit sur un ton sarcastique et en levant un sourcil.

— Non, mais il ne faudrait pas avoir de mauvaises habitudes de début.

— De quoi est-ce que tu me parles ?

— Mes anciens maîtres m’mon maltraité parce que je parlais. Je pense qu'il croyait assez vite aux mythes et légendes que vous, les humains, aviez créés.

— D'accord, mais dis-moi pourquoi me parler que maintenant ? Est-ce que je te faisais peur ?

Non, absolument pas. À vrai dire, on ne peut même pas te considérer comme une véritable menace.

Vexée, je lui tourne les talons et me rends dans la cuisine afin d'aller voir ma mère et de me rendre compte de ma situation. Je lui demande alors de venir avec moi dans ma chambre. Je veux être certaine de ne pas rêver ni d'être dans une sorte d'hallucination. Je sais que la faim peut causer ce genre de trouble.

— Alors dis-moi, que voulais-tu me montrer ? dit ma mère en entrant dans ma chambre .

— Vas-y, Sidney.

— Miaou.

C'est là que j'ai compris que Sydney allait me faire vivre un véritable calvaire. Il peut tout à fait parler à n'importe quel humain, sauf qu'il va faire semblant devant tous et se comporter comme un chat normal. Sauf avec moi, bien entendu ! Et il va même en profiter, ce rusé.

Bon, tant pis, je vais devoir faire avec.