Chapitre bonus: Révélation.

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Steve était devant le peuple de Mervhope. Celui-ci était suspendu à ses lèvres, pressé de connaître l'identité du meurtrier. Le détective expliqua le cheminement de ses pensées.

— Il y a de cela plusieurs jours, nous apprenons avec beaucoup de tristesse la mort de notre maire bien-aimé, John Bernard. Cela a été un véritable drame. Nous le connaissions tous. Il était un brave homme, toujours prêt à nous aider. C'est pour cela que d'un commun d'accord, nous l'avions élu chef du village.

Chaque personne hocha la tête et la baissa, accordant une minute de silence à cet homme. Le détective y participa puis reprit.

— Peu après, Mathilda décéda. Le crime fut attroce, contrairement à celui de John. Cela m'a fais pensé à deux coupables. Puis, petit et à petit, les corps apparurent. Ils devinrent moins sanglants, comme si la personne apprenait à maîtriser ses pulsions. Grâce à Joe, nous avons pu découvrir une partie de l'identité du tueur. Il s'agit d'un loup-garou.

Les habitants chuchotèrent, perplexes. Un loup-garou ? Ici ? Steve ne pouvait être sérieux ! Il n'y en a jamais eu auparavant.

— En es-tu sûr ?, demanda une jeune femme, serrant un bébé contre elle.

— Malheureusement, oui, soupira le détective. Par la suite, j'ai donc réfléchi, grâce à Chloé et à Elise, à tout ce qui s'est passé depuis le début. J'en suis venue à la conclusion que l'identité du loup-garou ne pouvait être que cette personne. Celle-ci est le point central. Par dessus tout, nous n'avons jamais retrouvé son corps.

Paul, le chasseur, se redressa. Il fixa Steve et murmura à lui-même.

— Mais oui, bien sûr. Pourquoi n'y avons-nous pas pensé plus tôt...

— De qui parle-t-il ?, lui demanda Danny.

— Les meurtres ont démarré avec John. Néanmoins, nous n'avons jamais retrouvé son corps. Cela voudrait dire que le maire a été mordu et si les cadavres sont de moins en moins sanglants, c'est qu'il a appris à maîtriser ses pulsions..., s'étonna le chasseur. Donc, John, n'est jamais véritablement mort ? Mais comment ? Un loup-garou cherche avant tout à tuer, non à transformer. Il faut l'aide d'une sorcière pour cela.

— C'est justement ça qui m'a confirmé qu'il s'agit bien de John, acquiesça Steve. Lorsque j'ai compris l'identité de la bête, j'ai cherché dans la tanière d'Elise. J'ai retrouvé des ingrédients qui permettaient de confectionner une potion de vie. Par la suite, j'ai trouvé une fiole brisée dans la forêt. Tout concorde.

— Qu'allons-nous faire ?, lui demanda Charles, les bras croisés. Devons-nous le traquer et le tuer ?, ajouta-t-il d'une voix grave.

— Non !, s'écria Elise, les joues rouges. Il s'agit de John, on ne peut pas faire ça ! Puis, ajouta-t-elle l'air furieux. Je vous rappelle qu'il a été mordu. Donc il reste toujours ce loup-garou alpha.

— Il s'agit d'une personne extérieure, songea Joe. Je vous rappelle qu'il ne sait jamais rien passé ici, pourquoi maintenant ?

Steve hocha la tête.

— En effet. John a du croisé la route de cet animal par idnavertance. Néanmoins, on ne peut laisser John ici. Il pourrait continuer à faire des victimes.

Elise s'en alla discrètement, inquiète pour John. Elle s'enfuit en courant en direction de la forêt. Elle se faufila parmi plusieurs arbres, à la recherche du maire. Elle cria.

— John ! Tu dois t'enfuir !

La voyante trébucha sur une pierre, tomba et gémit. Elle se redressa difficilement, les yeux brillants. Elle entendit un bruit derrière elle et vit, en haut d'une branche, l'homme qu'elle aimait. Celui-ci sauta au sol et s'approcha lentement. Il lui fit un sourire carnassier.

— Pourquoi, m'enfuir-je ? Personne ne se doute de mon identité.

— Steve l'a compris !, lui apprit-elle.

Aussitôt, le visage de l'homme s'assombrit. Il tourna la tête vers le village et grogna.

— J'aurai du le tuer, lui et le chasseur.

Il baissa la tête en direction d'Elise et ses traits s'adoucirent.

— Je vais m'absenter durant quelques temps afin qu'ils m'oublient. Néanmoins, je reviendrai.

— Ne m'abandonne pas, le supplia-t-elle.

John fit quelques pas et arriva à hauteur de la jeune femme. Il l'a prit par la hanche et lui murmura au creux de l'oreille.

— Ne t'inquiètes pas...

Il sourit, dévoilant des crocs. Elise frissonna de peur. L'homme ajouta.

— Tu vas venir avec moi.

— John, comprit-elle soudainement et sa peau pâlit. Tu ne peux pas me transformer, tu n'es pas un alpha et tu n'as pas de potion pour m'aider à survivre.

Le maire éclata d'un rire, un rire froid et qui raisonna dans cette petite clairière.

— J'ai tué mon créateur. Quant à la potion.

Il sortit une fiole de sa poche.

— J'en ai volé à la sorcière avant de détruire son chaudron et le restant de son travail. Voyons Elise, cela est le moyen pour toi d'avoir ce que tu voulais: autrement dit, cela est le moyen pour toi que l'on soit ensemble. J'ai besoin d'une femme pour fonder une meute et revenir à Mervhope afin d'imposer notre autorité. Toi, tu es profondément amoureuse de moi...

— Tu as changé, John, murmura-t-elle piteusement. L'homme que j'aime m'aimait également. Il m'avait promis le mariage et...

— Je te promets le pouvoir et la puissance, l'interrompit l'ancien maire du village. Cela est tout aussi bien.

John fit pencher la tête d'Elise et la mordit brutalement. Elle cria et se débattit, la douleur était atroce. Elle gesticula, contrariant l'homme qui renforça sa prise sur elle. Après quelques instants, le corps de la voyante s'effondra. Il lui fit ouvrir la bouche et lui versa le contenu de la fiole. Il observa le corps et murmura.

— Bientôt, ma belle, tu comprendras mon idée. Nous reviendrons à Mervhope, plus forts et plus dangereux que jamais.

Il observa la forêt et prit Elise dans ses bras. Il s'enfuit aussitôt, ayant hâte d'y revenir et de mettre son plan à exécution.

Plusieurs jours étaient passées depuis la disparition d'Elise. Mervhope avait cherché celle-ci, sans succès. Elle avait totalement disparu. Steve avait compris les sentiments de la voyante à l'égard du maire. Néanmoins, il savait qu'un homme devenu loup-garou changeait radicalement de nature. Il n'était plus humain et souhaitait seulement à souvenir sa faim.

Steve avait été nommé maire du village. Il s'occupait de ce dernier à la perfection. Un jour, une jeune femme du nom de Jennifer, était allée le voir.

— Bonjour. Merci d'avoir accepté de témoigner.

— Il n'y a pas de quoi, répondit le détective avec amusement. Vous souhaitez écrire un récit, c'est cela ?

— En effet. Pouvez-vous m'apporter votre expérience vis-à-vis des meurtres de Mervhope ?, lui demanda-t-elle en sortant un carnet et en le fixant attentivement.

— Cela fait longtemps que je n'avais pas entendu ce nom, murmura l'ancien détective. Suite à cela, nous avons décidé que le village ne méritait plus ce nom. Il y avait trop eu de morts, c'était une véritablement catastrophe.

— C'est pour cela que vous avez appelé cet endroit "Shoah"..., comprit-elle.

Steve hocha la tête, un pâle sourire sur les lèvres. Il prit une grande inspiration et commença son récit.

Mervhope méritait que l'on connaisse son histoire, après tout.

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