Diapo 01
En bas de l’immeuble, deux bancs rongés par la pluie, les sièges jonchés par des dos d’ânes en fer : Rangez vos mouchoirs, il n’y aura pas de sans-abris à l’agonie, à moins qu’un téméraire décide de s’installer sur le boulevard à droite ; le feu rouge est parfois lent, sûrement pas assez pour une sieste.
Du printemps à l’hiver, le trafic est un paquet de feuilles mortes soufflé par les klaxons et sorties de travail. Les essuies glace font office de coupure hachée au gros, gommant la trace des saisons, ce sont des tas de ferrailles qui s’occupent d’un mascara tombant à chaudes larmes.
L’arène de béton a des airs de tableau noir, détrempée. Un passage piéton enjolive le paysage et marque le passage d’une fine rue séparant des bureaux et mon bâtiment.
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