Tu me manques
Va-t-en.
Disparais de mes pensées.
Tu y as semé tes graines, tu t'y es installé, tu as pris tes aises. Mais il est temps de partir maintenant. Il faut déménager.
Puisque le nous n'est plus. Il a trop longemps subsisté, habité par le doute que nous laissions entre nous, alimenté par nos ébats et nos baisers.
Nous nous sommes fui, puis retrouvés pour de nouveau nous perdre.
Alors oui, tu me manques. Oui, lorsqu'il prends place à mes côtés, je rêve de toi, quand il m'embrasse, ma peau brûle encore de tes caresses.
Et je me noie dans mon déni, dans mes mensonges, car je refuse de voir et de comprendre que je ne peux tout simplement pas vivre sans toi.
Car tu étais mon tout, et tu n'es plus rien.
Tu avais mon âme, mon coeur, mon corps.
Et tu les possèdes toujours, puisqu'il n'a rien de moi, juste une enveloppe, habituée à sourire et à hocher la tête, une coquille aveuglée par la naïveté.
Et je finis par le quitter, parce que tu as envahi chaque parcelle de mon être et que je suis incapable de tourner la page.
Et me voilà de nouveau seule. En larmes. Parce que je t'aime. Et que tu me manques.
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