RAMPANT
Une minute de lecture
Au soir d’une existence étouffée de non-dits,
J’ai offert le silence aux bruits qui m’éparpillent :
J’ai mis le son du feu au bout de mes brindilles
Et n’ai reçu du vent qu’un écho en déni.
Que m’a servi de voir puisque tout est fini ?
J’ai marché à tâtons en haut lieu de Qui brille :
Aveuglée et transie par tous Ceux qui décillent,
Je me suis enterrée pour fuir les infinis.
Lacérée par le croc de Celle à l’œil unique
Mon cœur a explosé sous l’assaut amnésique
Et mes ongles saignaient de trop de murs signés.
J’ai rampé au sommet d’un horizon de brume :
Nul dehors où errer, nul dedans où songer…
Ainsi s’en va toujours un rêve qu’on exhume.
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