LE CHARME
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Nous sommes allés loin dans les contrées du rêve,
Comme l’air était doux, la mélodie s’achève.
Il est toujours trop tard où l’image a failli,
Le soleil s’est couché, mon regard s’affaiblit.
Nous n’avons pas bougé pour que dure la trêve,
Il eût fallu mourir quand s’est tarie la sève.
Peut-être était il tôt quand soudain il fut nuit,
L’image a disparu, sans éclat et sans bruit.
Je suivrai d’autres voies en longeant d’autres grèves,
Quand je suis près de moi, l’éternité est brève.
Je ferai d’autres pas, je marche au ralenti,
Mais je suis loin déjà, je fuis les incendies.
Soudain l’aube a pâli, c’est la lune qui crève,
Je l’entends soupirer où le soleil s’élève.
Son charme évanescent se défait dans les cris
Que j’adresse en silence à la nue qui sourit.
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