Chapitre 4
Chapitre 4
IAN
-Ian ? m’appelle-t-elle tout en clignant des yeux, comme pour être certaine d’être bien réveillée et de ne pas rêver.
-Je suis désolé. Tu t’étais endormie sur le rebord de ta fenêtre, alors Emma m’a demandé si je pouvais venir pour te porter à ton lit, afin que t’y sois plus à l’aise pour te reposer. essayé-je tant bien que mal d’expliquer ma présence dans sa chambre.
-Désolée, je dois vérifier quelque chose, me dit-elle, avant de m’attirer à elle en tirant sur mon tee-shirt et de plaquer sa bouche sur la mienne.
Attends, qu’est-ce qui se passe, là ?! Aylie réveillée, m’embrassant en toute conscience ?! C’est pas possible, je rêve. Tant pis, je lui rends de nouveau son baiser qui se fait plus intense que précédemment.
Ses mains descendent jusqu’au bas de mon tee-shirt, pour ensuite se faufiler dessous, se posant sur mon ventre et remonter lentement sur mon torse.
Le contact de ses paumes contre ma peau nue, provoque en moi, une multitude de sensation. Son toucher m'électrise. Devant prendre appui sur mon avant-bras gauche, afin d’éviter de l’écraser, ma seul main de libre vient elle aussi, à la découverte de son corps.
D’un coup, elle me pousse et se redresse :
- Je n’avais pas rêvé… murmure-t-elle. Juste avant que je me réveille... Nous étions en train de nous... Embrasser. Je l’ai reconnu. J’ai ressenti exactement la même chose.
À cet instant, l’expression que j’aperçois sur son visage me frappe, tel un uppercut. Je me sens comme un pauvre type qui a profité de la situation, se laissant aller à ses plus bas instincts.
-Aylie, je suis terriblement désolé. J’ignore ce qui m’arrive, mais lorsque que je suis près de toi, je suis totalement incapable de te résister. Tu as un effet sur moi que je ne m’explique pas. Je sais bien que ce n’est pas une excuse pour tout ce qui s’est passé, mais… Je te demande pardon… Sincèrement… Cela n’arrivera plus.
Je m’apprête à me relever, lorsqu’elle m’arrête.
-Pour tout ce qui s’est passé ? Tu veux dire, qu’il n’y a pas eu que ce baiser ? On ne s’est rencontré qu’hier, alors… Cette nuit ? C’était réel ? Toi et moi, on a…
Devant son air confus, je me rassois près d’elle, tentant de lever son menton pour la regarder dans les yeux. Peine perdue, elle est décidée à garder la tête baissée.
-Aylie… Je… commencé-je sans savoir comment poursuivre.
Je m’en veux tellement. Quand je la vois, ainsi, je regrette d’avoir succombé. Il vaudrait sans doute mieux que je disparaisse, voir même que je ne m’installe pas ici, le temps des travaux de mon appart.
-Est-ce que… Tu peux… Me raconter… Comment… Cela s’est passé, s’il te plaît ? me demande t-elle d’une petite voix hésitante. J’ai besoin de savoir…
J’inspire... J’expire… Puis commence le récit de cet incroyable échange qui a marqué mon esprit la veille. Elle m’écoute attentivement, cette fois-ci, fixant mon regard comme pour y voir la vérité et juger de mon honnêteté ainsi que de ma sincérité. Je ne lui cache absolument rien, je le lui dois bien, même si elle risque de me haïr par la suite.
A la fin du récit, un long silence s’installe. Elle m’observe, avec tellement d’intensité, que la gêne finit par s’emparer de moi.
Je la vois ouvrir plusieurs fois la bouche pour parler, mais aucun son ne sort qu’elle la ferme aussitôt. J’ignore si c’est bon signe, ni à quoi m’attendre. J’attends patiemment le verdict, en espérant qu’elle veuille bien me pardonner.
-Deviens ma muse, mon inspiration, s’il te plaît. me sort-elle tout à coup après un très long moment sans un bruit.
-Que… Par… Pardon…? ne puis-je que répondre en bégayant, dérouté par cette demande totalement inattendue.
-Pour être honnête, j’ignore pourquoi je te le demande à toi, mais je ne peux me mentir. Ce qui s’est passé hier et aujourd’hui, même si je dormais et que pour moi, je le rêvais, je ne peux nier que cela m’a beaucoup inspirée . Après les évènements de la veille, et ce que tu fais naître en moi, je pense que tu pourrais beaucoup m’aider. Donc, je te le redemande, accepterais-tu de devenir ma muse, mon inspiration, le temps du week-end, bien évidemment ?
Sa demande me prenant de court, je suis incapable de sortir un mot. J’ai profondément envie d’accepter, mais serai-je capable de m’arrêter à la fin de ce week-end ? Un combat fait rage entre mon envie et ma raison. C’est tellement difficile, que je ne sais quelle décision prendre.
Mes yeux se posent sur son regard rempli d’espoir qui me touche en plein coeur, faisant ainsi, voler en éclat, mon dernier soupçon de raison.
-Bien, j’accepte de t’aider. Je ferai du mieux que je pourrai pour… Euh… T’inspirer... Y a-t-il quelque chose que tu voudrais que je fasse, là, maintenant ? lui demandé-je sans savoir ce que j’aimerais qu’elle me réponde.
J’ai le temps d’apercevoir un petit sourire timide s’afficher l'espace d’un instant sur son visage, avant qu’il ne disparaisse, sous la morsure qu’elle inflige à sa lèvre inférieur.
-J’aimerai pouvoir poursuivre la suite de mon récit… Mais… Je vais… Avoir besoin… De ton aide… J’ignore si tu te rappelles du moment où j’ai arrêté…
Je replonge dans mes souvenirs afin de me souvenir de ce que j’avais lu. Si je ne me trompe pas, cela se passait dans la douche, lorsqu’elle arrive, plaque son partenaire et que cela se stoppe lorsqu’elle se met à genoux pour…
Merde, qu’est-ce que je dois comprendre ? Comment veut-elle que je l’aide ? Que je lui explique comment il faut faire ? Ce que l’on ressent ? Impossible.
De plus, si j’en juge pas son incroyable performance d’hier, elle sait parfaitement comment s’y prendre. C’était un véritable délice, que ce soit de la déguster ou de la voir et la sentir me savourer.
Rien que de me remémorer tout cela, je sens peu à peu mon corps qui réagit. Stop, il va falloir que j’arrête de penser à ça. Elle va vraiment me prendre pour quelqu’un de tordu et je vais l’effrayer.
-Attention, je vois de la fumée qui s’échappe du haut de ta tête. se moque t-elle.
Son rire me sort de mes pensées. Mon regard se pose sur elle, je l’observe. Là voici qui m’offre un sourire à me faire fondre. Je m’approche d’elle, pose ma main droite sur sa joue, la caressant tendrement. Mes yeux se ferment, essayant de contrôler cette envie, ce besoin que je ressens à cet instant.
Son visage s’avance, raccourcissant la distance qui séparent nos lèvres qui se réclament ardemment. Je déglutis lorsqu’il ne reste plus que quelques centimètres. Je vais pouvoir de nouveau goûter à sa bouche. Au moment où je suis sur le point de franchir l’espace restant lorsqu’elle esquive habilement le baiser pour venir susurrer à mon oreille :
-Et si… On reprenait le passage de la douche ? Que penses-tu d’y aller, bien sur, en portant un short de bain ou un boxer ? Que l’on reproduise la scène sans le faire réellement, juste pour que je puisse m’y plonger afin de pouvoir le retranscrire.
Euh… Merde. Je l’avais pas vu venir, ce coup-là. Cette femme a le don de me surprendre à la fois d’une manière excitante et déroutante.
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