La traversée de l'écrivain

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Ecrire. Pourquoi faire ? A vrai dire, je n'ai jamais vraiment su. Je suis tombé dedans par hasard et je n'ai qu'un mot a dire pour en sortir. Après tout, pourquoi ne pas arrêter ? Reprendre ma vie comme si, jamais je n'avais pris ma plume ? Pourquoi cette touche de poésie futile dans une vie qui pourrait tout à fait s'en passer ? Comme le sportif en herbe, ou l'artiste naissant je réalise le triste constat que sans mes lignes, le monde serait le même. Il me suffit de reprendre n'importe quel bouquin et d'en lire les premières pages pour m'apercevoir que je n'ai pas le tiers d'un niveau de n'importe lequel de ces curieux héros que l'on nomme écrivain. Que sont stupide mes début de roman, puériles mes ambitions présomptueuses.


Ecrire ? Ce hobbie est presque encombrant. Je m'enorgueillis de petits textes que je peine à assumer quelques semaines plus tard. Ils me font honte aujourd'hui lorsque j'en était fier hier. Celui-ci poursuivra sans doute le même destin. Voilà quelques mois que je n'ai pas prit le temps d'écrire, cela ne m'a que bien peu manqué.



Je suis un jeune écrivain raté. Je me prenais pour Jean d'Ormesson, voilà que je ne suis que Casimir.


Ai-je vraiment aimé ça ? J'ai parfois cru que oui, parfois cru que non.
Mais j'ai aimé croire que je pouvais y croire. J'ai passionnément désiré apprendre à être bon. Mes nouvelles, aussi mauvaises soit-elles, ont fait naitre en moi une quête de fierté et d'amour qui, je l'espère, me permettront à nouveau de gouter à ce doux parfum de l'évasion par la rédaction. Et alors peut-être que des succès futurs viendront justifier cette longue traversée du désert.

J'ai cette affreuse sensation que la magie qui prenait vie lorsque je m'installais a mon bureau, par terre ou n'importe où, pour écrire a prit fin. Je ne l'a retrouve plus.

J'ai aimé rentrer dans la peau, non seulement de mes personnages, mais aussi dans celle de l'écrivain car il est de ces derniers chanceux capable de s'enfuir, rêver, s'imaginer. J'ai voulu croire en une grande histoire d'amour entre moi et l'écriture.


Un écrivain qui doute est à la croisé des chemins : Ou bien ces doutes viendront nourrir un jour l'un de ces nombreux récits qu'il publiera lorsqu'il sera devenu un incontournable, ou bien ils enterreront définitivement l'âme d'un artiste qui n'aura finalement jamais vraiment vu le jour.


Les quelques braises de ce feu entrain de s'éteindre me permet malgré tout d'espérer : Il peut se rallumer. Il me reste une dernière chance de choisir ce si beau language pour m'accomplir.
Ecrire.

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