CHAPITRE I : Rencontre inattendue. ( 2/2 )
— Je suis désolée ! Vraiment ! Pardon… Si je peux faire quoique ce soit pour vous aider…
Le nain lui prit le bras.
— Tu me dois une bière, jeune fille !
— Ah… Euh… D’accord ! Tout ce que vous voudrez ! Encore pardon…
Il regarda attentivement Elàlia puis lui demanda :
— Comment t’appelles-tu ?
— Elàlia.
— Enchanté, moi c’est Girin, lui dit alors le nain en souriant comme s’il n’était plus énervé.
— Enchantée, monsieur Girin !
— Pas la peine de m’appeler monsieur…
Ils arrivèrent à une taverne et Girin prit place, Elàlia le suivit et s'installa face à lui. Il y avait des dizaines de personnes qui mangeaient, buvaient, jouaient à des jeux d’argents et même qui dansaient. Il y avait un barde qui contait des histoires. Une serveuse arriva, les dévisageât et demanda :
— Qu’est-ce que je vous sers ?
— Une bière pour moi, dit Girin.
— Vous auriez du sirop de fraise ? demanda Elàlia.
La serveuse fixa alors Elàlia du regard et avant qu'elle n'ait pu dire quoique ce soit. Elàlia rajouta :
— Si vous n’en avez pas ce n’est pas grave ! Je prendrais un autre sirop !
Voyant une nouvelle grimace de la serveuse, Girin prit la parole :
— Emmenez-lui juste un verre d’eau, ça suffira.
— D’accord… répondit la serveuse avant de s'en aller.
Girin se tourna vers Elàlia.
— Bon, puisqu’on est là… Que fais-tu par ici ?
— Je cherche une… Euh… Désolée, je ne peux pas vous le dire monsieur… répondit Elàlia d’une voix hésitante.
— Pourquoi donc ?
— Eh bien… C’est délicat. J’aimerais récupérer un objet me permettant de retrouver mes parents.
— Ils ont disparu ?
La serveuse arriva à ce moment-là et les servit.
— Merci, dit Girin.
— Merci, madame, ajouta l’elfe.
— Ça vous fera 6 pièces de bronze, répondit la serveuse.
— Euh… Je n’ai pas d’argent, dit Elàlia en se tournant vers Girin.
— Quoi ?! Comment ça ?!
— Eh bien… Je n’osais pas vous l’avouez…
— Je n’y crois pas ! dit Girin qui ne trouvait ça pas drôle, cette gamine se fiche de moi !
— Bon… Vous payez oui ou non ? s’impatienta la serveuse.
— Oui, oui… dit Girin, voilà.
— Merci. dit la serveuse en s’éloignant.
— T’es incroyable toi quand même… rétorqua Girin.
— Je suis désolée…
— Arrête de t’excuser ! Et comme j’ai payé, tu dois me dire ce que tu cherches !
Elàlia sortit de sa poche un morceau de papier avec d’étranges symboles dessus.
— Je cherche une amulette. lui dit-elle, l’Amulette du Temps. Regardez-là, ces signes.
Elle se leva alors pour montrer un symbole, mais elle se cogna contre la table et la bière se renversa sur Girin.
— Ah ! Ce n’est pas vrai ! cria-t-il.
— Oh non ! Désolée ! Je n’ai pas fait exprès !
— T’es vraiment pas très habile toi… dit le nain en s'essuyant.
— Pas vraiment… Pour tout vous dire, je suis partie du Libranor il y a seulement six mois. Je n’arrive pas encore à bien m’adapter à ce genre d’endroit.
— Oui, j’avais remarqué, dit Girin en rigolant. Tu as de la chance de ne pas être tombée sur un type moins compréhensif que moi ! Bon, finis ce que tu étais en train de me dire.
Elàlia remontra l'emblème sur le papier.
— J’ai acheté ce morceau de papier à un marchand il y a trois mois. Je lui ai parlé de ma recherche et il m’a vendu cela contre tout ce que j’avais… Ce serait l’un des quatre morceaux de carte menant à l’amulette.
— Et… Qu’est-ce que cet objet a de si spéciale ? demanda Girin, intrigué.
— Elle permettrait à quiconque la possède de revenir dans le passé. J’aimerais l’utiliser…
— Je n’arrive pas à y croire… dit Girin.
— C’est pourtant vrai !
— Comment en as-tu entendu parler ? lui dit-il d’un ton sérieux. Et à quoi te servirait-elle ? Tu es une elfe… Les elfes sont immortels.
— Non. Nous sommes mortels. On peut se faire tuer.
— Oui… Mais bon, tu as compris ce que je voulais dire.
— Mon père est mort pendant la guerre du diamant, répondit Elàlia. Il a rejoint l’armée alors qu’il n’y était pas obligé et on ne l’a jamais revu avec ma mère. Après ça, elle était très… Triste. En dépression. Elle est morte de chagrin trois ans plus tard. J’ai erré durant des années sans rien faire. Il y a six mois, j’ai entendu deux elfes au marché qui parlaient d’Heim, le dieu de la forge, et d’une amulette qu’il aurait forgée et qui permettrait à tous ceux qui l’ont en leur possession de revenir dans le passé. Ils en ont rigolé, en disant que nous, les elfes, nous n’en avions pas besoin car nous étions immortels justement... Mais c’est faux, nous ne le sommes pas totalement. Je me suis donc mis à la recherche de l’amulette en espérant la trouver un jour. Mais c’est peine perdue… Je n’arrive pas à me débrouiller seule et je suis incapable de trouver des indices. La carte que l’on m’a vendue est complètement incompréhensible… On m’avait aussi parlé d’un temple par ici mais je galère tellement que je me demande si je peux arriver à quoique ce soit…
— La guerre du diamant… Mais… C’était il y a… Plus de deux milles ans. souffla Girin.
— Deux milles trois cent cinq ans exactement. lui dit Elàlia.
— Quel âge as-tu… ?
— J’aurais trois mille ans dans un mois et demi.
— C’est incroyable…
— Ah bon… ? Je ne trouve pas.
— Tu ne réalises peut-être pas, mais c’est vraiment très vieux ! dit Girin en rigolant, bon c’est décidé, je vais t’aider !
Il sortit une carte de son sac et tout en faisant le geste, il ajouta :
— Ce que tu as trouvé, c’est juste une fausse carte, c’est pour ça qu’elle est incompréhensible. Ce que j’ai là, c’est l’un des quatre morceaux de carte que tu cherches. Quant au temple, je ne sais pas qui t’en as parlé mais c’est aussi une piste que je suis actuellement.
— Mais… Comment… Comment le savez-vous ?! cria Elàlia.
— Moins fort, jeune fille… Girin regarda autour de lui, nous ne sommes pas dans un endroit très approprié pour ce genre de conversation. Viens avec moi, je vais tout t’expliquer et puis j’ai encore des questions à te poser.
Ils sortirent de la taverne et allèrent dehors, rejoindre la Place du Soleil. Girin se tourna ensuite vers Elàlia :
— Suis-moi.
— Où va-t-on ? demanda Elàlia.
— Retrouver l’Amulette ! dit Girin avec un grand sourire.
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