Chercher son air
Clarence tremblait. Le pénis sombre devant lui le terrifiait. Tout lui paraissait horrifique de son gland large à la couronne fortement marquée à son corps aussi long qu’épais. Onaskra l’avait sorti, le plus naturellement du monde et il se caressait en douceur, laissant ses doigts courir le long de sa hampe. Le regarder était déjà compliqué, mais, alors que les autres hommes étaient toujours derrière lui à se masturber, Onaskra avait fini par donner l’ordre le plus dur qui soit.
- Viens t’occuper de mon plaisir. Je veux ta bouche.
Ce n’était presque rien. Une fellation ce n’était pas un dixième de ce qu’on lui avait fait ou de ce qu’on lui avait fait faire, mais il savait à quel point ce type de pratique pouvait déraper. Onaskra ne lui laisserait peut-être gérer ni le rythme, ni la profondeur. Il jouerait peut-être à saisir sa tête pour lui baiser le visage avec force, enfonçant son nez dans ses poils et en le laissant suffoquer ou se vomir dessus. Il avait déjà vécu cela. Il se souvenait de l’état, hagard, dans lequel le manque d’oxygène avait fini par le mener. Un sexe de cette taille ne pardonnerait pas. A l’arrière de son corps, un sexe humide le cogna de nouveau lui tirant un gémissement de pure angoisse. Le mage rouge avait envie de se rouler en boule en essayant non plus de s’ouvrir, mais de se dissimuler. La peur commençait à le prendre littéralement à la gorge. Il en avait mal à la poitrine.
- Clarence ! Où est mon plaisir ?
Le mage releva les yeux vers le tatoué. Le plaisir. C’était sa mission. C’était l’objectif pour réussir tout le reste. Clarence souffla doucement en essayant de se ressaisir. Il connaissait tous les risques mais il se pencha vers l’avant, dans le vide. Onaskra s’était levé de son fauteuil pour venir se présenter devant lui. Ce fut en tremblant comme une feuille que Clarence approcha ses lèvres sèches de ce gland qui suintait déjà de plaisir. L’odeur envahit son nez. Pas une mauvaise odeur comme il avait déjà pu en sentir, mais l’odeur intime d’Onaskra. Il tremblait toujours lorsqu’il s’efforça de l’embrasser, contournant sa pointe pour venir toucher sa hampe. Elle était particulièrement douce, comme l’était souvent la peau dans un tel endroit, et très chaude.
Onaskra ne bougea pas en dehors de son sexe qui remua sous une tension nouvelle. Il n’attrapa pas ses cheveux, n’enfourna pas son sexe dans sa bouche, … Il ne fit rien d’agressif, se contentant de revoir la caresse timide, les yeux à demi-clos sous le plaisir. Derrière le mage rouge, les anciens clients de l’auberge s’accumulaient, à moitié nu pour la plupart. Celui qui avançait fit quelques mouvements pour mimer sa question et Onaskra acquiesça doucement.
- Continue Clarence. J’aime les voir t’utiliser, mais leur plaisir n’est pas ta priorité. Ton seul but c’est mon plaisir.
Alors qu’il parlait, l’inconnu était monté sur la table pour se retrouver au plus près du fessier offert. Les consignes étaient très claires, mais il pouvait prendre un grand plaisir tout en les respectant. Sans aucune douceur, l’homme toucha les jambes de Clarence pour que ses cuisses se referment l’une sur l’autre. Le jeune homme couina et se raidit, mais pas autant que lorsqu’il sentit le sexe s’insinuait tout contre ses testicules, entre ses cuisses.
- Allez Clarence, mon plaisir. Concentre-toi. Répéta Onaskra.
Pour le mage rouge, c’était très dur d’obéir alors qu’un sexe lourd et chaud allait et venait contre lui. Quand l’inconnu reculait, la pointe de son gland venait se glisser derrière ses testicules. Quand il poussait, il avançait en faisant coulisser leurs deux sexes l’un contre l’autre jusqu’à ce que leur corps se rejoignent en s’imbriquant dans un simulacre de reproduction. Le mouvement en lui-même stimulait tout le pénis flasque, recroquevillé de peur, du jeune mage comme pour l’encourager à se déployer, en vain pour le moment. Clarence craignait bien trop le moment où l’homme reculerait pour venir s’installer à l’intérieur de son corps, abandonnant cette forme de pénétration factice pour une autre, bien plus rude. Néanmoins, Clarence fit de son mieux pour se concentrer sur l’envie de l’autre mage.
Ce n’était pas vraiment qu’il prenait confiance, mais puisqu’Onaskra ne prenait pas le contrôle, Clarence s’efforça d’augmenter le contact. Il embrassa le bout, énorme, du gland et doucement sortit la pointe de sa langue pour le lécher. Le sexe lui répondit en tressautant. Il essaya de ne penser à rien, léchant toute la zone autour du méat, frôlant le frein, le caressant puis revenant sur sa fine ouverture. Quand un doigt curieux vint toucher son anus, il poussa un cri et se raidit, les yeux exorbités sous l’angoisse. Le doigt s’éloigna et revient, plusieurs fois, mais le sexe continuait de se frotter au même endroit sans faire mine de vouloir aller plus loin et Onaskra finit par le rappeler à l’ordre une nouvelle fois.
- Tu connais ton objectif… Reste concentré.
C’était très dur, mais il avait accepté d’abandonner son corps et ses refus pour sauver tout le monde… alors il souffla doucement et se pencha vers le sexe pour l’embrasser. Lentement, il ouvrit la bouche et le fit glisser entre ses lèvres un peu trop sèches. Il était lourd sur sa langue et épais forçant sa mâchoire à prendre un angle désagréable. Sans pouvoir se retenir, Clarence poussa un petit gémissement de pure angoisse avant de se forcer à bouger d’avant en arrière pour lui offrir une fellation digne de ce nom. Lentement, le sexe se fit plus volumineux.
Allait-il accepter de venir dans sa bouche ? Ou voudrait-il plus ? Clarence chassa la question de son esprit car elle n’avait pas véritablement de sens. Après tout, Onaskra le possédait tout entier.
Il pouvait jouir dans sa bouche, se répandre sur sa langue ou s’enfoncer au fond de sa gorge pour se répandre directement au fond de lui-même, puis, il pouvait se reposer ou faire l’un de ces trucs de mages qui permettent de recommencer immédiatement, le retourner et le prendre à sec de la plus terrible des manières. Onaskra n’avait aucune raison d’avoir la moindre limite d’autant plus que Clarence s’était lui-même offert.
Alors tout ce que pouvait faire Clarence, c’était de s’activer et d’obéir, de se concentrer sur le plaisir de l’autre homme pour qu’il n’ait aucune raison d’accélérer les choses. Malheureusement pour lui, il connaissait finalement assez peu de techniques sexuelles et ne savait absolument pas comment réaliser une gorge profonde sans s’étouffer. Malgré tout, le sexe dont il s’occupait avec application, en tentant d’oublier ceux qui se frottaient à l’arrière de son corps, restait dur et fier. Clarence sursauta et se tapit légèrement en sentant la main de l’autre mage dans ses cheveux, mais ce n’était qu’une caresse. Les doigts restèrent à jouer dans ses mèches brunes sans pour autant les tirer ou se faire exigeants.
Lentement, au fil des minutes, alors que le goût lui paraissait de plus en plus neutre dans sa bouche, Clarence parvint à s’apaiser un peu. Son cœur battait toujours trop vite. Son esprit paniquait toujours des risques et de ce qui allait venir. Mais sa bouche, elle, avait trouvé comment enchaîner les mouvements de succions et les baisers doux pour relaxer sa mâchoire. Alors qu’il se détendait, il parvenait à l’accueillir un peu plus loin dans sa gorge.
- C’est très bien… Très bien… On va changer de positions maintenant.
Clarence recula un peu, abandonnant son sexe, inquiet au possible.
- Couche toi sur le dos.
En obéissant, le mage se retourna et put voir tous les hommes nus qui attendaient là. Il les connaissait. Il les connaissait vraiment. Il y avait Marchal, le commerçant de chaussures dont la boutique se trouvait à deux rues de là et qui aimait un peu trop la bière, en témoignait sa bedaine prononcée. Et pour la première fois, Clarence le voyait nu. Son torse était un peu plus velu que la moyenne et son sexe semblait petit sous son ventre, mais il était devenu rouge sous la tension. A côté de lui, Hady semblait plus gringalet que jamais. Il avait toujours su qu’il était maigre sous ses vêtements. Il paraissait petit et sec et il l’était visiblement. Son sexe n’était qu’à semi-bandé, mais il se dressait sous ses yeux, impudiquement. Habituellement, Hady lui faisait un sourire doux tout en lui demandant un peu plus de whisky dans son café. Il l’aimait fortement dosé. Alors que son regard balayait l’assistance, Clarence aurait pu réciter les commandes habituelles de chacun et leurs emplois pour la majorité dans les rues environnantes même si Broston et Liern venaient de l’extérieur de la ville pour commercer. Il connaissait les enfants de certains d’entre eux, les femmes ou les hommes d’un bon nombre et une multitude de détails qui rendit ce moment d’autant plus atroce pour lui.
- Clarence. C’est moi que tu dois regarder.
Le mage sursauta sous la réprimande et bascula la tête en arrière pour observer le mage. C’était encore celui qu’il connaissait le moins, et de loin. C’était étrange de l’observer, ainsi à l’envers. Onaskra le fit reculer jusqu’à ce que le haut de ses épaules frôle le vide et que sa tête pende misérablement. Dans cette position, il serait impossible de maîtriser la fellation comprit-il immédiatement.
- Tu vas plier tes jambes contre ton torse.
Clarence émit un petit gémissement de pure angoisse, comprenant à quel point il allait devoir se dévoiler.
- Tiens-les avec tes bras comme si tu voulais les bercer.
La position le mettait en équilibre au bord de la table, avec la sensation qu’il allait bientôt tomber à la renverse, mais d’une main ferme posée sur son plexus solaire, Onaskra le retenait très efficacement. La table bougea alors que l’un des habitants grimpait dessus. Clarence frémit de la tête au pied. Dans cette position, se dégager serait vraiment dur. Un sexe humide vient à sa rencontre, lui arrachant un petit cri de terreur, mais il se contenta de se glisser de nouveau entre ses cuisses closes pour se frotter à son sexe. Le simulacre de copulation alla un peu plus loin cette fois-ci, car ses cuisses furent fermement tenues et le rythme se fit très vite soutenu. L’autre homme haletait déjà tout en cherchant son plaisir.
Sans prononcer un mot, Onaskra retira doucement sa main tout en s’assurant que l’autre le tenait bien, puis il vint poser ses doigts sur le menton de Clarence, exigeant qu’il ouvre largement la bouche. Le mage hésita un moment, déglutit, puis obéit. Il haletait déjà. Ses yeux ne parvenaient pas à se détacher du sexe, toujours aussi énorme, qui s’approchait de lui et bientôt, il se retrouva enfoui contre l’autre mage. Son visage était contre ses cuisses. Son nez se retrouva enseveli sous ses testicules. Le sexe lourd vint caresser ses joues, son menton et sa bouche, sans pour autant s’engouffrer dedans. Par trois fois, Onaskra recula, le libéra, puis revint à son contact, se caressant contre son visage.
La troisième fois, Clarence parvint à garder sa bouche un peu plus ouverte et le sexe vint se frotter à sa langue. Il pensa que ça ne rentrerait jamais, pas dans cette position en tout cas, et l’instant d’après, le mage sembla vouloir démentir cette idée. Il poussa sur ses hanches, emmenant son sexe à aller un peu plus loin dans la cavité accueillante. Il se recula avant que Clarence ne tousse, mais revint sans attendre bien longtemps.
A chaque coup de butoir, les testicules d’Onaskra venaient claquer sur son visage. La sensation à elle seule aurait pu être très perturbante, mais il y avait aussi tout le reste. Les sexes entre ses jambes, les mains sur ses cuisses et puis bien entendu, ce sexe qui grossissait toujours plus dans sa bouche, devenant dur comme de la pierre. Clarence faisait de son mieux pour rester calme et respirer doucement. Il ne fallait surtout pas paniquer. Le savoir n’aidait pas vraiment malheureusement. Ce qui aidait par contre, c’était la douceur très relative d’Onaskra qui ne faisait rien pour passer les barrières de sa gorge et qui se retirait toujours avant que la sensation d’étouffement ne le fasse s’agiter.
- Allez Clarence… c’est le moment de faire un petit effort. Ton objectif c’est mon plaisir, alors fais en sorte que je jouisse.
Les larmes qui s’échappèrent des yeux de Clarence étaient sincères, mais il n’aurait pas pu mettre un mot dessus. Le sang qui affluait à son visage avait pu à lui seul les conduire à couler, mais c’était ces mots qui les avaient déclenchés.
Cherchant à repousser sa peur, cette peur immense qui venait enserrer sa poitrine, il tendit la langue et vint donner un petit coup sur la verge qui l’attendait. Il la lapa avec attention et lorsqu’elle revint à sa rencontre, il fit de son mieux pour l’aspirer, la sucer et enrouler sa langue sur autour d’elle. Il s’activa, oubliant la douleur dans sa mâchoire, l’humidité entre ses jambes là où l’autre homme venait de jouir et la pression sur le fond de sa gorge qui bloquait sa respiration. Le sexe d’Onaskra était gorgé de sang, il semblait prêt à exploser, mais rien ne venait. Entre les jambes épuisées de Clarence, les hommes s’enchainaient, frottant leurs verges dans le sperme qui le maculait. Les uns après les autres, ils jouirent sans que le mage n’ait rien à faire. Clarence tenta de se concentrer sur le gland de l’autre homme pour le faire venir à son tour, en vain alors il le reprit au fond de sa gorge.
Lorsque Onaskra finit par jouir, remplissant sa bouche de sperme, la seule émotion qui monta en Clarence fut le soulagement. Il se sentait vaincu par l’épuisement. Le goût puissant ne l’empêcha pas d’avaler doucement afin de pouvoir reprendre sa respiration plus librement. Il se laissa manipuler sans faire attention au fait qu’il n’y avait plus personne entre ses jambes et que les mains d’Onaskra n’hésitait pas à caresser tout son corps.
- C’est très bien… C’est vraiment très bien Clarence… On va y arriver toi et moi.
Clarence cligna lentement des yeux. Il ne comprenait même plus vraiment ce qu’on lui disait. Pendant combien de temps la séance avait-elle durée ? Ce n’était pas la première fois qu’il ressentait ce type d’épuisement. Ce n’était pas la première fois que tout son corps était courbaturé, mais en faisant un bilan sommaire, il ne nota aucune douleur importante. Il n’avait pas été blessé. Son corps n’était pas déchiré. Malheureusement, il n’y avait pas non plus la moindre magie. Ses propres pouvoirs étaient toujours fermement inaccessibles. Il faudrait aller plus loin comprit alors Clarence, mais même cette pensée ne parvint pas à l’inquiéter. Il était juste trop fatigué. Assez pour s’endormir sur cette table qu’il avait tant de fois nettoyée avec application et sur laquelle il baignait recouvert de semence à présent.
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