Charphée
Un son métallique se fait entendre dans la maison. Je redresse aussitôt la tête, aux aguets. Une délicieuse effluve de thon frais se fait sentir. Excité, je me lève sur mes pattes et sprinte en direction de l'odeur. C'est alors dans la cuisine que je découvre ma maîtresse, Florence, qui verse du poisson dans ma gamelle.
Ravi de ne pas avoir à manger mes croquettes au goût de carton, et je me précipite vers cette nourriture tant espérée, puis la dévore en un rien de temps. Florence, assise devant moi, éclate de rire. Je penche la tête, tentant de comprendre ce bonheur soudain.
Ma maîtresse me cajole la nuque. Je ronronne et m'approche d'elle. Celle-ci me caresse encore un peu, puis, devinant que c'est l'heure de ma sieste, elle ouvre les bras pour me laisser passer.
Je m'étire puis remonte agilement sur mes pattes. C'est le temps d'aller m'envelopper dans les bras de Morphée. Ou plutôt, comme j'aime bien dire : "Charphée", la déesse des chats.
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